L’UEMOA à Quinze Ans

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Mon ami, l’économiste togolais Kako Nubukpo, avec qui j’ai eu l’occasion de débattre lors d’un de mes voyages à Lomé, a fait part de son analyse sur le bilan des quinze années d’existence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) lors d’un entretien pour le site Ouestaf.com.

D’après lui, même si l’Union est parvenue à gérer l’équilibre macroéconomique et budgétaire entre les États membres, la combinaison d’une monnaie forte (du fait de la parité fixe entre le franc CFA et l’euro) avec ce qu’il appelle « la gouvernance macroéconomique » restreint la compétitivité et donc la diversification et la croissance économique des pays membres.

Ces commentaires émanant d’un économiste qui est actuellement consultant auprès de l’UEMOA relanceront peut-être le débat sur les performances et les options économiques des pays d’Afrique francophone.

 

Depuis plusieurs décennies, des économistes africains comme le Guinéen Kerfalla Yansané, l’Ivoirien Mamadou Koulibaly, le Camerounais Joseph Tchundjang Pouémi, et mes collègues Célestin Monga et Jean-Claude Tchatchouang (qui sont aussi Camerounais) discutent des critères d’efficacité des unions monétaires et des politiques d’intégration régionale. 

Je vous invite à poster vos commentaires ci-dessous afin de poursuivre ce débat.

Authors

Shanta Devarajan

Teaching Professor of the Practice Chair, International Development Concentration, Georgetown University

Anonymous
January 28, 2010

Bonsoir

Je pense que beaucoup a été fait dans l'espace communautaire mais aussi beaucoup reste à faire compte tenu la situation économique morose qui caractérise un certain nombre de pays liée à une gestion non transpente des Etats. L'essentiel des pouvoirs de décisions sont dans les mains de fonctionnaires non avertis et qui ont pour seule compétence parent d'un tel. Nous pensons que l'UEMOA n'est qu'un démembrement de ces Etats avec une gestion bureaucratique qui ne facilite pas la mise en oeuvre des reformes dans les pays. Perte de temps dans les prises de désisions, insuffisance de performance des programmes qui appuient l'Union. L'UEMOA doit se structurer et adopter la gestion axée sur les resultats à la place des reunions interminables qui au bout n'apportent aucun resultat concret dans les pays.
Joyeux anniversaires et beacoup de courage

Samantar
January 26, 2010

Bonsoir,

J'ai eu le plaisir de travailler à la préparation d'un projet de règlement communautaire sur les mutualités sociales que le conseil des ministres statutaires a validé en juin 2009 à Dakar.
Il a fallu un peu moins de 4 ans de travail pour que la Commission se saisisse pleinement d'un sujet qu'elle n'était pas a priori préparée à traiter. Elle l'a fait grâce à des Etats membres préparés et des Etats qui n'avaient pas l'outil législatif ni les ressources humaines et financières pour suivre ce projet.
Le fait communautaire a primé et tout le monde, à commencer par les habitants de l'espace communautaire, est gagnant.

Je voudrais féliciter le Président de la Commission et les Commissaires et leurs précieux collaborateurs de la Direction de la Santé et de la Mutualité, le Dr Corneille Traoré et Dossolo Diarra du Bureau Juridique.

L'Europe n'a toujours pas de statut de la mutuelle européenne et c'est bien dommage. Il existe un outil juridique communautaire en Afrique de l'Ouest grâce à l'UEMOA. Il est au service de la politique de santé et d'accès aux soins des populations et permet dans une mesure certes limitée mais belle et bien réelle de travailler à la réalisation de quelques uns des objectifs du millénaire pour le développement.

Sur le plan monétaire et budgétaire, le fait d'avoir une monnaie forte du fait de la parité fixe est certes parfois une difficulté mais au long terme les Etats, grâce aux Banques Régionales et Centrales peuvent avoir une visibilité.

Bon anniversaire UEMOA, le bilan est pour moi plus que positif.

A dans 15 ans!

Kulmie Samantar
Paris, France

Anonymous
January 27, 2010

toutes les unions régionales doivent etre redynamisées. et cela va de pair avec la politique de promotion de l'Union Africaine

Faustin NDZINGA
January 30, 2010

Encouragent à l'UEMOA,

Il est naturellement plaisant de se feliciter, sinon de reçevoir des felicitations apres un succes.
Aujourd'hui, les 15 années ecoulées peuvent aumoins justifer la raison d'etre de cette institution.
En tout cas, sans vouloir attiser la jalousie de sa consoeur de l'afrique central d'ôu je reside,big congratulation à lUEMOA!

Des quetions interresantes restent neanmoins suspendues:
* les equilibres macroeconomique et budgetaire traduisent-ils veritablement un impact reel sur les Etats membres ? sont-ils ressentis au niveau micro sur les menages ?
*l'efficience de la stabilité monetaire suite à son arrimage à l'euro est elle significative?

Nous savons tous que ces variables Macroeconomiques ne traduisent pas toujours la realité microeconomique.Tenez, l'appreciation de la richesse par l'indice IDH par rapport au PIB en est une parfaite illustration.

c'est la fête, nous ne voulons pas soulever des polemiques.
seulement, les institutions de regulations de la zone Franc CFA ont besoin d'une refondation à deux niveau:
-le cadre juridique du parrainage de sa monnaie avec l'euro;
-les mesures d'accompagnement sur la mise en oeuvre de ses politiques par les Etats membres afin d'apprecier l'impact reel de ses politiques sur les menages.

Nous esperons que le bilan prochain sera une fois de plus positif,mais cette fois avec des indicateurs d'appreciation plus pertinents.

Faustin NKELANI
Brazzaville, Congo

Harrison Simumba
January 30, 2010

I would like to be associated with the fighting Hunger in Africa through the efforts by the World Bank. Looking forward to more interaction and informative correspondence.

Harrison
Zambia

Didier
January 29, 2010

Merci cher ami de me donner l’occasion d’émettre mon point de vue à ce sujet.
Je trouve que ce qui restreint la compétitivité, la diversification et la croissance économique des états africains c’est plutôt cette attitude de vouloir reste en dehors des communautés, exposé et ballotté à tout vent.
Si l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à qui je dis bon courage et bon anniversaire pour ses 15 ans, est parvenue à gérer l’équilibre macroéconomique et budgétaire entre les États membres,comme l’a affirmé si bien Monsieur Kako c’est grâce justement à cette union des ressources additionnées, des uns comme des autres

Le processus d’intégration économique en Afrique n’atteint pas son objectif d’accélération des échanges entre les états pour les raisons ci-après:
1. L’étroitesse des marches (petite taille) ;
2. les structures semblables des économies de la région ;
3. mais aussi et surtout le comportement altruiste des population et de ses dirigeants politiques.

Les discours de ces derniers sur l’échec du processus d’intégration fait l’hypothèse que les hommes politiques africains sont des despotes bien veillant qui oeuvrent pour la bonne marche de cette politique.

A l’épreuve des faits, il apparaît que l’intégration constitue une menace sérieuse pour les pouvoirs politiques en Afrique, dans la mesure où, elle tente de mettre fin à l’économie de rente qui entretient ces pouvoirs.

En effet, les barrières tarifaires et non tarifaires mettent en place un système de rétention des fonds au profit des pouvoirs publics afin se maintenir au pouvoir pour s’enrichir.
Cette attitude ne permet pas la mise en place d’une véritable politique communautaire

Or ces pays pour la plus part sont non seulement petits mais aussi et surtout pauvres et à l’ère de la globalisation auquel ils n'échapperont pas et ils ne devraient pas essayer de s'y soustraire au risque de s’affaiblir d’avantage et/ou de disparaître,ces pays devront opter pour la mise en oeuvre de politiques macroéconomiques et structurelles appropriées, visant à améliorer l'efficience des économies et à créer les conditions d'une plus grande intégration à l'économie mondiale en réponse aux impératifs de la mondialisation.
L'intégration régionale bien conçue présente de multiples avantages pour les pays en voie de développement.

D'abord, le resserrement des liens commerciaux entre ces pays renforcerait leur capacité à participer au commerce mondial. L'intégration régionale permettrait à bon nombre de pays de surmonter les obstacles que représente la relative exiguïté ou l’étroitesse de leur marché national en permettant aux producteurs de réaliser de plus grandes économies d'échelle et de bénéficier de la mise en place d'infrastructures au niveau régional, permettant aux pays ainsi associés d'additionner leurs ressources. Ces pays peuvent ainsi se doter, au niveau régional, de moyens institutionnels et humains leur permettant d'atteindre un niveau de compétence technique et administrative auquel ils ne pourraient pas prétendre en agissant seul. L'approche régionale leur permet aussi de faire valoir leurs intérêts avec plus d'assurance et plus de force dans le concert des nations.

Ex : Seul un accord multilatéral négocié en tant communauté dans le cadre de l’OMC peut fournir une réponse adaptée aux problèmes d’accès au marché non seulement dans les économies de l’OCDE, mais également dans des marchés émergents clés, où les exportateurs Africains subissent des contraintes d’accès considérables du fait des crêtes tarifaires et de l’escalade tarifaire.
Et puis nous savons tous que le processus de libéralisation commerciale a été au coeur de la croissance des économies industrielles avancées et du développement économique réussi de plusieurs pays développés si pas tous.

Avec des politiques appropriées, le commerce peut réduire la pauvreté et aider les pays à accélérer leurs progrès vers la réalisation du développement durable particulièrement celui de réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim par l’accroissement des emplois.
De plus, les conditions et les obligations d'une adhésion à un programme de réformes au sein d'une organisation régionale facilitent aussi la tâche des responsables nationaux dans la mise en oeuvre de mesures politiquement difficiles, telles que la réduction des taux de protection ou la mise en place de réformes de grande envergure des systèmes réglementaires et judiciaires. En outre, la surveillance exercée au niveau régional et le dialogue entre les différents partenaires contribuent à réduire les risques de dérapages au plan macroéconomique.

Il en résulte un environnement plus stable et plus prévisible qui est, sans nul doute, un facteur essentiel à l'épanouissement du secteur privé. Les PME contribuent jusqu'à 80% de l'emploi elles constituent donc une source essentielle de croissance, d'emplois, de compétences entrepreneuriales, d'innovation et de cohésion économique et sociale. Il est dès lors essentiel de libérer le potentiel des PME en améliorant leur environnement et en promouvant l'esprit d'entreprise.
Je trouve que les organisations régionales sont comme des vecteurs efficaces d'intégration des pays en voie de développement à l'économie mondiale, permettant aux membres de se soutenir mutuellement dans leurs efforts de réformes. Ces organisations perçues non pas comme des mécanismes de défense, de certains groupes d'intérêts établis mais, bien au contraire, comme des organisations poussant à l'ouverture vers le reste du monde.
Seulement, pour réaliser ces objectifs, il faut :
1. la volonté politique d'adhérer aux objectifs d'intégration régionale et de leur donner la priorité sur les contingences nationales.
2. un effort résolu vers une plus grande convergence des institutions et des politiques économiques.
3. des institutions régionales robustes et efficientes habilitées à élaborer les politiques appropriées en dehors de toute considération d'intérêt national, sans pour autant perdre de vue la situation particulière de chaque membre; et aider les pays membres à appliquer ces politiques.
De toute évidence, les pays de l'Afrique ont déjà souscrit à l'intégration régionale comme moteur de leur intégration à l'économie mondiale. Il leur faut persévérer dans cette voie en assurant un équilibre judicieux dans la répartition des bénéfices de l'intégration entre pays côtiers et pays enclavés.

L’avantage pour les pays africains qui n'ont pas encore fait autant de progrès sur le plan de la coopération régionale est que les résultats viables qui ont fait l’objet d’une lente évolution en Europe comme en Amérique peuvent être adoptés et adaptés aux réalités des différents pays Africains.

Je trouve enfin que la Francophonie offre un cadre pour approfondir cette concertation, elle représente, malgré les différences qui existent entre les pays qui la composent sur le plan historique, culturel, institutionnel, et de leurs expériences, un élément commun qui devrait faciliter une meilleure compréhension mutuelle pour pouvoir se doter d'institutions régionales auxquelles ils confierons la responsabilité des initiatives d'intégration au bénéfice de tous ses membres.

Didier
Kinshsa,RDCongo.

Emmanuel Mbaga Zola
January 29, 2010

Bon anniversaire à l'Uemoa pour ses quinze ans d'âge!

Merci d'avoir pensé à moi en vue de ma participation au débat dans le cadre de cet anniversaire.

Je ne suis pas économiste et ne suis pas très au courant de la performance économique de l'institution dans sa sphère géographique. Néanmoins, je vudrais brièvement réagir en tant que politologue et politicien engagé dans mon pays la RDC en Afrique centrale pour le changement des mentalités, de comportement et des hommes.

Je pense que si performance il y a de la part de l'Uemoa, durant toutes ses années d'existence, les économies des pays membres de la Cedeao s'en porteraient mieux, avec des répercussions visibles sur le vécu quotidien des populations de cette zone. Or, ce n'est pas le cas, vu la pauvreté qui est toujours endémique dans cette région comme c'est le cas presque partout en Afrique subsaharienne, avec sa conséquence logique: l'immigration clandestine massive de jeunes africains qui vont gonfler en Europe les rangs des esclaves modernes dont le rôle essentiel consiste à travailler durement pour maintenir les économies des pays européens en supériorité sur celles d'Afrique. D'ailleurs, les économies des pays de cette zone ne vaudraient pas grand chose sans le parrainage de la France à la monnaie des pays francophones membres.

Mais je pense pour qu'il y ait véritablement des performances de la part de l'Uemoa dans l'avenir, il faudra résoudre le problème de la mauvaise gouvernance entretenue par des gouvernants népotistes qui prennent les peuples d'Afrique en otages. De la sorte, la gestion transparente et efficiente des ressources, qui ne manquent pas dans les différents pays de cette zone, comme c'est le cas presque partout en Afrique et notamment en RDC, permettra à une institution comme l'Uemoa de réaliser plus de performance avec des effets d'entraînement visibles sur le bien-être des populations de la zone.

Emmanuel Mbaga Zola
Kinshasa

OKAGNAN LEOPOLD
February 18, 2010

Merci de me donner l'occasion de plancher sur l'Etat de l'Union Monétaire Ouest Afrcain. Je vais m'arrêter sur la situation du marché financier car je pense que les autres domaines ont largement été traités. Il s'agit surtout du grand exploit qu'à realiser l'Union en créant une bourse commune: la Bourse Réginale des Valeurs Mobilières (BRVM) à Abidjan. Cette bourse à en point douter est l'un des symboles remarquable et elle constitue une réference pour d'autres unions. Mais, il ne doit pas s'agir uniquement de symbole, cette bourse doit jouer son rôle premierqui est financemant de l'économie de l'union. Cela passe par :
- l'implication des différents gouvernements des huit pays membres;
- l'incitation à l'introduction en bourse des socités. Le potentiel est là car sur les huit (08) pays, la BRVM compte à ce jour 37 socités dont Sénegal (01), Togo (01 ), Benin (01), Niger (01), Burkina Faso (01), Côte d'Ivoire (32 );
- l'information des investisseurs, des epargnants locaux sur l'opportunités de gains qu'offre leur bourse. Il est preferable que la Bourse soit d'abord au service de l'économie régionale et à l'abri des vacillements impitoyables parfois mortels des investisseurs etrangers;
-le dopage l'activité du marché, par la promotion du marché, par la création d'un envirronnement économique reginal propice aux affaires
-la stabilité réginale. La zone souffre de l'instabilité socio-politique fréquente et de ses longues crises politiques.

Au sein de l'union le potentiel est énorme, les menaces aussi. C'est pourquoi la doter de moyens financiers, juridiques est necessaire. Mais mieux encore doter les populations d'un minimum économique nécessaire à leur survie est la première demarche, la première condition pour réussir une union.

OKAGNAN LEOPOLD
Analyste Statisticien, Economiste
Abidjan Côte d'Ivoire

Nemem Mbaitingar Emilienne
January 27, 2010

Au lendemain de leur accession à l'indépendance, six pays de l'Afrique Occidentale membres de la Zone Franc - Bénin (alors Dahomey), Burkina Faso (alors Haute Volta), Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal et Togo (en 1963) - ont créé, le 12 mai 1962 , l'Union monétaire Ouest-Africaine (UMOA), manifestant ainsi leur volonté de coopération monétaire à la fois entre eux, au sein d'une union, et avec la France au sein de la Zone Franc. Le Mali n'a adhéré à l'UMOA qu'en juin 1984, après avoir demandé en 1967 sa réintégration dans la Zone Franc.

En 1973, le Traité de l'UMOA a été révisé, la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a été dotée de nouveaux statuts, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a été créée et de nouveaux accords de coopération avec la France ont été signés. Des mécanismes de régulation, garants de la cohésion et de la stabilité monétaire de l'Union, ont été introduits dans les nouveaux textes.

Grâce à un environnement monétaire plus stable - monnaie commune, ancrage au franc français et règles de gestion monétaire - les pays membres de l'UMOA, comme d'ailleurs les autres pays de la Zone Franc, ont connu, en moyenne, de meilleures performances économiques que les autres pays d'Afrique sub-saharienne. La croissance économique a été en général supérieure à la croissance démographique, ce qui a permis d'améliorer les conditions de vie des populations.

Dans les années 80, deux chocs externes majeurs ont largement contribué à déstabiliser les économies de l'Union et à renverser la croissance économique : l'effondrement des prix des matières premières, sources importantes des recettes d'exportation, et l'appréciation réelle du Franc CFA, sous l'effet combiné de la hausse du Franc français et l'ajustement à la baisse des taux de change des pays voisins hors Zone Franc. Les principaux indicateurs macro-économiques et financiers se sont détériorés rapidement, plongeant les pays de l'UMOA dans une crise économique profonde.

Face à la crise économique, les pays membres de l'UMOA ont, dès 1990 , manifesté leur volonté d'approfondir leur intégration économique en complément de l'union monétaire. Il était devenu évident que les mécanismes de régulation monétaire devaient être complétés par des réformes économiques pour assurer la cohésion de l'Union et lancer les bases d'une croissance durable. C'est ainsi que le Gouverneur de la BCEAO a reçu mandat des Chefs d'Etat de l'UMOA de mener la réflexion sur l'intégration économique et de préparer un traité dans ce sens. Le Traité instituant l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) a été signé le 10 janvier 1994 à Dakar, deux jours avant la dévaluation du Franc CFA.
Dans ce contexte, la signature du Traité représente la mesure d'accompagnement la plus importante et la plus volontariste de la dévaluation. Après ratification par l'ensemble des Etats signataires, le Traité entrait en vigueur le 1er août 1994. La Commission -organe exécutif de l'Union- ainsi que la Cour de Justice de l'UEMOA s'installaient le 30 janvier 1995.

les instances de l’UEMOA ont su réaliser des progrès forts encourageants. Quinze ans après sa création, l’Union a su concrétiser l’adoption des politiques communes en matière agricole, industrielle, minière, énergétique et environnementale ainsi que la mise en œuvre de programmes relatifs aux transports terrestres, aériens et maritimes, à la promotion de la femme et aux reformes de l’enseignement supérieur, contribuant à la réalisation des objectifs de l’Union. Des politiques et programmes communautaires ont été nommément appliqués pour accoucher le Programme Economique Régional (PER).

La lutte contre le changement climatique étant l’un des principaux défis mondiaux, l’UEMOA devrait également accentuer ses efforts sur des actions visant à permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Malgré l’adoption de textes y afférant, force est de constater que cette ambition se heurte à certaines difficultés comme la difficulté croissante constatée dans la traversée des frontières. Les populations vivent toujours le calvaire de débourser encore des sommes sonnantes et trébuchantes en traversant les frontières des pays membres de l’Union. Malgré que les passants soient en règle avec les normes requises, certains agents de douane se contentent toujours d’imposer des montants à leur humeur.

le taux de chaumage est très élevés au niveau de la jeunesse . des inondations. des denrée alimentaire devient rare, les produit des premiers nécessité sont des produit des luxes n'ont accessibles par la population. des corruptions fait que augmenter, manque des personnels qualifiés, pas contrôles de qualité dans activités des l' États , difficulté de libre circulation des biens et services etc

Les pays du Nord ressentent de nos jours, des besoins immenses de ressources financières pour assurer la relance économique engendrée par la crise financière internationale. L’Afrique pourrait être frappée de plein fouet par la mutation de la tendance alors, les instances de l’UEMOA pourraient cogiter pour trouver les voies et moyens pouvant permettre d’échapper à cette situation qui risque d’enfoncer le degré de pauvreté en Afrique

Un ralentissement dû à la crise financière, la hausse brutale et vertigineuse des prix des produits de première nécessité et des cours du pétrole brut

Outre ces progrès réalisés, l’Union devra se fixer un défi majeur à lever ; celui de traduire les politiques et les programmes en réalisations concrètes au profit des populations. Les pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

Renforcer les conditions institutionnelles à remplir au préalable pour assurer une orientation et une croissance tournées vers extérieur

Accepter est la valeur de reformes institutionnelles pour améliorer la performance économique de l'Africaine en générale et la performance de son secteur à l'extérieur. par institutions on entend les règles formelles et informelles des facteurs qui gouvernent le comportement des agents économique qui sont l'Etat, le marché ainsi que les interactions qui sont aux nombres de 4 mais nous allons cités que deux qui pourront être largement suffisant: la première au niveau politique:

1) il faut avoir des institutions qui conduisent a des engagements et des crédibilités, efficacités, efficiences. il faut protéger les principaux organismes économique des pressions politique et mettre en applications les accords de libre échange sous - régionaux et démontrer son engagement son plan d'action.

2) Il est importante de pouvoir être énumérer parmi les institutions qui aboutissent a une fonction publique efficace, intègre, fiable. Mettre des mesures permettant a atteindre la performance qui sont :

a) Déployer des efforts pour combattre la corruption.

b) Recruter et promouvoir au mérite .

c) Imposer au plafonds au nombres de nomination a caractère politique et écarter la fonction publique de la pression politique.

d) Verser des salaires et traitement appropries. etc

point cruciale souligne importance des droit de propriété et des contrat surs.

la plupart des éléments soulignes peuvent être que l'échec des institutions Africaine est un obstacle important majeur a une meilleur croissance et une très bonne performance du secteur extérieur. l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africain a un long chemin a parcourir pour atteindre ces objectifs et sorties
l' Afrique de son extrême pauvreté

Anonymous
January 28, 2010

Bonjour,

Je pense sincèrement que la position du Monsieur Kako est bien fondée et analytiquement bien défendue. Je ne suis pas sûr que les politiciens partageront sa vision, mais au fond, il pose la question de l'indépendance monétaire et économique. Imaginez, un pantalon que vous portez et l'autre patte est avec quelqu'un d'autre ! ou une chemise à demi bras ! La France devra accepter l'indépendance totale : elle ne perd pas forcement. Sa devise c'est LIBERTÉ-ÉGALITÉ-FRATERNITÉ. JE ME PERMETS DE DIRE QU'IL FAIT PARTI DES ÉCONOMISTES TRÈS COURAGEUX DE CE MONDE.

Il faut reconnaitre que des efforts ont été faits et beaucoup reste à faire. Dans le domaine de la compétitivité des économies, je pense que la dynamique est loin d'être créée, il y a encore d'énormes efforts à faire, pour rendre l'espace UEMOA plus attractif, notamment. Il faut créer des vrais pôles de développement autour des capacités endogènes des pays et rendre les échanges plus possibles, à travers la suppression des multiples barrières non tarifaires. également, toutes les politiques commerciales sont plus tournées vers l'extérieur, alors que les marchés de l'Union sont exploités par d'autres pays.

Je partage un point de vue très souvent avancé dans la littérature, il s'agit de la gouvernance politique et économique : sans une bonne gouvernance, on ne peut jamais réussir tout développement ; Évidemment, la paix et la sécurité passe par là.

La vision des dirigeants africains est souvent difficile à percevoir : j'aimerai voir un jour, quelqu'un démissionner, parce qu'il a failli à sa mission ou qu'il n'a pas réussi son projet de société.

Pour une jeune Union comme l'UEMOA, le bilan me semble positif sur le plan de la mise en place des institutions et de la réglementation sur le plan macroéconomique et budgétaire.

Mais l'enjeu est que si les perspectives se confirment, on arrivera à une monnaie unique CEDEAO ! également, tout comme les États, l'Union devra réussir une véritable amélioration des conditions de vie des populations (les performances macroéconomiques devront davantage se traduire sur les conditions de vie des ménages de l'Union).

Bon anniversaire à l'UEMOA pour ces 15 ans.

Dramane L. Traoré
Bamako, Mali

Omar
January 28, 2010

Joyeux anniversaire à l'UEMOA. Je pense que l'UEMOA a fait des grands pas de façon générale. Elle doit aussi avoir des mécanismes lui permettant de stabiliser politiquement les pays membres. La réussite économique et monétaire dépend de la stabilité des pays.

Seydou M'MAROU, Niamey Niger.

Djibril DIALLO
January 28, 2010

Bonjour, je ne suis point un économiste, encore mois un averti. Par conséqent, il me plait de noter les réactions de mon prof. d'Economie en Transition: Prof. KAKO NUBUKPO! dans le cadre d'une formation universitaire de Maîtrise en Sciences et Techniques du Commerce International (MSTCI).

Une monnaie forte dans des économies comme celles des états membres de l'UEMOA, c'est pas raisonnable. Une banque centrale soumise au triangle des incompatibilités ne peut avoir une politique monnétaire éfficace!

Une des Unions les plus pauvres au monde, disposant d'une monnaie forte avec une parité fixe avec un Euro aussi fort est un goulot d'étranglement qui nuit à la compétitivité et à la diversification des économies des états membres. Est-ce que le taux d'inflation dans l'UEMOA reflete le niveau de l'activité économique et du pouvoir d'achat?, au contraire, l'UEMOA importe de l'inflation de la la zone Euro, par le fait de la parité fixe avec l'Euro.

l'UEMAO à 15 ans c'est bien; bien de choses ont été menée avec brio, mais il faut encore de l'audace, beaucoup d'audace, pour enfin passé au sévrage avec un Euro qui pose problème à l'UE elle même, dans un contexte de compétitivité internationale. L'UEMOA a certes mieux fait que de bien d'autres Unions dans les pays en développement et PMA, mais la réalité c'est que seulement deux zones d'intrégations fonctionnent normalement au monde (ALENA et UE) POURQUOI ???

Djibril DIALLO
Bamako Mali

SERAPHIN BOUTE
February 12, 2010

Je souhaite d' abord bon anniversaire à la prestigieuse union monétaire
ouest Africaine qui essaie tant bien que mal à prouver aux yeux du monde que l'
Afrique possède aussi des responsables capables de gérer , de faire valoir leur connaissances sur la gestion de leur pays.
certes , il est très tot de faire une analyse objective de l' évolution économique du groupe, mais, l' important reste de savoirla stabilité des marchés économiques, le niveau de vie des populations par rapport à d' autres groupes
économiques sous- régionaux, c' est un grand pas.
Pour ne pas citer d'autres critères économiques, l'intégration économique à l'Ouest de l' Afrique prend déjà de l'aile.
Donc, c' est à féliciter malgré des soubresauts politiques comme on le voit dans d'autres pays ou cinquante ans après les indépendances, que du gachis, c' est comme si le pouvoir n'existe pas dans ces pays, il n'ya qu' un groupe d' apparatchiks qui se partage le gateau et que la population se met toujours à trimer.
Je me limite ici.
S. B
KINSHASA, RDC

Da Costa Kodjo Gilles
February 26, 2010

L’UEMOA a été créée en 1994 dans un contexte de dévaluation du Franc CFA en tirant les leçons des précédentes formes d’intégration. Elle a été mise en place afin d’assurer à l’avenir une cohérence entre la politique monétaire de l’Union et les politiques budgétaires et économiques de ses huit Etats membres. En quinze (15) ans d’existence, elle a su renforcer la stratégie de création du marché commun suite à l’adoption de l’Union douanière et la stratégie de convergence des politiques macroéconomiques guidée par le Pacte de Stabilité et de convergence, l’élaboration de politiques sectorielles communes.
Pour accélérer et renforcer la construction de l’espace UEMOA et l’inscrire dans une dynamique de croissance accélérée, durable et réductrice de la pauvreté, l’Union a décidé de mettre en place le Programme Economique Régional (PER). Les actions concrètes à réaliser dans le cadre du PER concernent principalement, les contraintes qui pèsent sur la compétitivité ou entravent le développement des échanges intracommunautaires. Pour ce faire, un accent particulier a été mis sur les infrastructures routières d’interconnexion des pays membres (environ 70% du budget du programme). Selon l’UEMOA, le choix d’investir dans les infrastructures routières d’interconnexion est pertinent en ce sens qu’il devrait contribuer à la réduction des barrières non tarifaires qui frappent les échanges intracommunautaires, l’amélioration du système d’information routier et l’activation du système de surveillance en matière de sécurité alimentaire.
L’objectif final du PER étant de réduire la pauvreté, sa mise en œuvre pourrait s’interpréter comme une stratégie d’accélération de la convergence réelle des pays membres vers leur état régulier ou stationnaire. La question qui reste posée est de savoir si le PER et notamment les infrastructures routières d’interconnexion de l’Union peuvent faciliter cette convergence. Cette préoccupation est d’autant plus justifiée que les infrastructures routières sont des biens intermédiaires qui peuvent aussi bien faciliter les échanges et améliorer la productivité, que renforcer les inégalités régionales de bien être.
S’il est bien vrai que les programmes routiers du PER tiennent compte des besoins, des priorités des Etats membres et pourraient faciliter les échanges intracommunautaires (exportation intra UEMOA), force est de constater que la situation de l’UEMOA fait penser à une géographie économique insuffisamment agglomérée, très peu spécialisée avec un faible niveau technologique pour qu’on assiste à une véritable intégration économique.
Dans ce contexte, il n’est donc pas pertinent de prétendre à la diminution des inégalités régionales (inégalités en termes de bien être des populations) avec des programmes routiers d’interconnexion et dans le même temps avoir des gains d’efficacité au niveau global (croissance économique).
Les Etats de l’Union gagneraient plutôt à prioriser un programme d’aménagement du territoire pour permettre à tous les pays d’avoir le même niveau technologique afin d’être aussi compétitifs les uns que les autres.
Ce programme doit être mis en œuvre selon trois échelles géographiques : au niveau local, national et international. Il s’agira au niveau local de renforcer la densification des zones, au niveau national de développer des politiques connectives et au niveau sous régional de réorganiser le système urbain autour des enjeux du marché et de la mondialisation de l’économie.

Kodjo Gilles Alain Da Costa
Gestionnaire en
Politiques Economiques
Expert en microfinance

yao bertrand fabrice
April 07, 2010

bonjour,l'UEMOA a 15ans et l'institution est toujours un mistère pour la population de l'union.
En effet,je suis à la recherche du momyen pour postuler à une demande de stage spontanée en vain car je ne trouve pas le mail de l'union.
Merci de me renseigner.

Anonymous
October 19, 2010

je vous remercie d'avoir mis à notre disposition toutes les informations liées à la vie de nos pays africains depuis la colonisation jusqu'à l'indépendance. aujourd'hui, nous parlons de cinquantenaire cela veut dire que nos précédents ont beaucoup lutté pour que nous soyons là oû nous sommes. merci a tous ses hommes dignitaires.