L’assurance indicielle participe aux efforts de développement là où le besoin se fait le plus sentir

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Image : Dasan Bobo, Banque mondiale

De nombreuses populations de la planète sont vulnérables aux chocs climatiques : sécheresses, inondations, pluies irrégulières, catastrophes naturelles, etc. Pour les pays, villes et communautés concernés, l’assurance indicielle est un outil essentiel de gestion des risques qui permet aux victimes de ces chocs de continuer à bénéficier de financements et de renforcer leur résilience contre les risques futurs (a).
 
Le principe de l’assurance indicielle (ou « paramétrique ») consiste à verser des indemnités selon un indice prédéfini pour compenser la perte d’actifs et d’investissements résultant de phénomènes météorologiques ou d’autres catastrophes naturelles. L’assurance traditionnelle, en revanche, repose sur l’évaluation des dommages effectifs. 

Dans le cas de l’assurance indicielle, le processus de déclaration-règlement des sinistres est plus rapide et plus objectif : ce type d’assurance a donc la capacité d’améliorer grandement la gestion des risques et de jouer un rôle positif important dans la lutte contre la pauvreté. 
 
Le développement de ce genre d’assurance est particulièrement pertinent dans des régions telles que l’Afrique subsaharienne où le secteur agricole génère une grande partie du PIB et des créations d’emplois. Ainsi, l’agriculture est-elle la première source de nourriture et de revenus pour les Africains et fournit-elle jusqu’à 60 % de l’ensemble des emplois du continent. 
 
Au moyen du Mécanisme mondial pour l’assurance indicielle (GIIF) (a), le Groupe de la Banque mondiale est résolument déterminé à développer les capacités locales de création, d’évaluation, de tarification et de distribution de produits d’assurance indicielle en vue d’aider les populations vulnérables à renforcer leur résilience contre les catastrophes naturelles, les risques climatiques et l’insécurité alimentaire. 
 
Le Prix Borlaug pour la recherche et l’application sur le terrain (a) décerné l’an dernier lors du symposium international du Prix mondial de l’alimentation illustre notre engagement à promouvoir les capacités dans ce domaine. Le lauréat, Andrew Mude de l’Institut international de recherche sur l’élevage, était le bénéficiaire d’un don de la Banque, dont le projet d’assurance indicielle du bétail avait été initialement soutenu par le GIIF (a) puis développé à plus grande échelle par le Programme de financement et d’assurance des risques de catastrophe (DRFI) (a). 
 
La mise au point d’une assurance indicielle n’est cependant pas sans difficulté.
 
Bien que l’assurance basée sur un indice soit un produit innovant, les assureurs la proposent rarement dans les pays en développement, car elle est perçue comme un produit compliqué et difficile à évaluer. La plupart des assureurs ne disposent pas encore des connaissances et des capacités techniques nécessaires à la création d’instruments d’assurance indicielle durables et rentables. 
 
Conscient de cette difficulté, le Groupe de la Banque mondiale a un rôle à jouer pour combler le déficit de connaissances. Non seulement l’assurance indicielle complète nos projets, mais elle magnifie aussi le secteur des assurances dans son ensemble. Notre priorité est d’aider les parties prenantes à comprendre et adopter les meilleures pratiques à même de promouvoir un développement sain, durable et responsable du marché des assurances basées sur un indice. 
 
Nous disposons d’un nouveau guide pratique intitulé Risk Modeling for Appraising Named Peril Index Insurance Products (a) pour aider le secteur des assurances à explorer la complexité des décisions en matière de gestion, de la modélisation des risques et de la conception des produits. Nous avons aussi l’intention de participer à l’organisation d’ateliers sur le renforcement des capacités afin de développer les connaissances.

Les efforts de ce type déployés pour renforcer les capacités des pays en développement ont pour objectif d’aider le marché de l’assurance indicielle à croître plus rapidement et plus durablement, car les offres de produits seront élaborées par ceux qui connaissent le mieux le contexte et l’environnement. Par exemple, l’organisme kényan de réglementation du secteur des assurances nous a demandé de distribuer notre guide aux 300 délégués d’un congrès professionnel en juillet. D’autres pays, dont le Nigéria, le Bangladesh et l’Ukraine, prévoient de développer leurs propres instruments d’assurance indicielle durant les trois prochaines années. 
 
Avec votre soutien, nous espérons que les praticiens et les organismes de réglementation intégreront les meilleures pratiques proposées par cette publication et les activités de diffusion des connaissances dans leurs programmes et plans de développement. 
 
Des assurances indicielles mieux conçues protégeront plus efficacement les populations pauvres et vulnérables contre les catastrophes naturelles et les risques climatiques.

Auteurs

Ceyla Pazarbasioglu

Vice-présidente chargée de la croissance équitable, de la finance et des institutions, Groupe de la Banque mondiale

heri Matwali
06 septembre 2017

Bjr, je vis en rdCongo une partie du globe qui couvre la 2eme réserve mondiale de la forêt équatoriale. Mais la façon dont les arbres sont abattu chaque jour est très inquiétant : pour le chauffage, la construction, les forêts et les parcs sont menacés à une vitesse alarmante. La menace climatique et la carence en oxygène sur le plan planétaire sont 2 fléaux sont inévitables.Pour y remédier je suggère de de financer des projets sur les énergies renouvelables, sur l'extraction des gaz au lac kivu, la construction des barrage hydroélectriques surtout que le pays est riche en cour d'eau. Ces projets seront exécutés par des secteurs privés de développements et non par le gouvernement. Nous sommes porteurs des idées et savons comment jouer pour y parvenir, malheureusement lorsqu on parle des financement de ce genre on ne considère pas le Congo comme un endroit où existe des humains. Je souhaite échanger une autre foi sur ce sujet. Cordialement.