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« Dans un temps où les dieux vivaient à la surface de la Terre, la civilisation humaine en expansion livrait une bataille féroce aux divinités de la forêt …» Telle est la première phrase de la bande annonce officielle du film Princesse Mononoké (a) dans sa version anglaise.

J’ai toujours été fan du studio Ghibli, mais, parmi ses films, c’est Princesse Mononoké qui m’a le plus inspiré. Si vous ne l’avez pas vu, c’est l’histoire d’un prince qui se trouve embarqué dans une guerre entre l’humanité et les dieux. Et le destin du monde repose sur les épaules d’une princesse de la forêt ! Oui, il y a bien une princesse de la forêt intrépide dans ce film. Doté d’une intrigue captivante, de personnages d’une grande richesse et d’éléments fantastiques, Princesse Mononoké a été un immense succès commercial au Japon. À l’évidence, ce film m’a amené à croire aux héros et au fait qu’il est possible de sauver le monde.

Si je vous demande quel film a changé votre vie ou vous a donné envie de vous engager, il y a fort à parier que vous me parlerez d’un blockbuster, ou peut-être d’un documentaire sur une cause humanitaire. Chaque histoire est vécue différemment par chacun d’entre nous. La vraie question est : jusqu’où ces histoires peuvent-elles nous mener ?

La campagne Film4Climate au World Premieres Film Festival

Fondé par le Groupe de la Banque mondiale, le programme de partenariat mondial Connect4Climate (a) s’efforce, depuis sa création en 2011, de faire participer les industries créatives au dialogue sur le changement climatique, et d’inciter les populations du monde entier à agir pour le climat.

Depuis deux ans, l’initiative Film4Climate organisée par Connect4Climate œuvre pour que l’industrie cinématographique intègre dans ses films et dans sa communication visuelle des messages en faveur de l’environnement et de la société, autant en ce qui concerne le contenu que la production.

Récemment, j’ai eu l’occasion d’apporter mon soutien à la campagne Film4Climate lors du World Premieres Film Festival (a) aux Philippines, en contribuant à la section « cinéma vert ». Il s’agit d’un festival très prestigieux organisé par le Conseil de développement cinématographique des Philippines (a) et avec des représentants de Film Asean, un réseau composé de structures pour la promotion du cinéma en Asie du Sud-Est.

La section Cine Verde du festival était consacrée aux films traitant d’une thématique environnementale. Nous avons présenté les réalisations de Connect4Climate aux jeunes participants et aux membres des différents organismes dans le domaine du cinéma, et souligné l’objectif global du programme : élever le niveau de sensibilisation aux enjeux climatiques, exploiter le potentiel des films et de la communication et encourager les actions locales et régionales en faveur du climat. Les représentants de l’industrie cinématographique et les jeunes cinéastes avec lesquels j’ai discuté sont convaincus que la collaboration est essentielle pour réaliser des films plus engagés sur le climat et la pauvreté, mais aussi pour parvenir à une production cinématographique durable.

Concours mondial de vidéos Film4Climate

Ce festival constituait aussi une occasion unique de promouvoir le concours mondial de vidéos Film4Climate (a). Les cinéastes en herbe du monde entier sont invités à présenter leur vision d’un futur viable en réalisant un court film ou une vidéo pour promouvoir les actions en faveur du climat. Les participants peuvent envoyer leurs contributions jusqu’au 15 septembre et les gagnants seront annoncés lors d’une prestigieuse cérémonie de remise des prix dans le cadre du sommet sur le climat de la COP22 des Nations Unies qui se tiendra en novembre, à Marrakech (Maroc).

 
 

Clap de fin ?

Le festival auquel j’ai participé m’est apparu comme une plateforme pour découvrir et encourager des cinéastes en herbe et tous types de jeunes talents. De nombreux réalisateurs philippins se sont montrés intéressés par le concours Film4Climate et comptent soumettre leur film sur film4climate.net (a) ou sur la page Facebook de Connect4Climate.

Mais comment savoir, quand on va au cinéma, ce que l’on peut faire une fois la projection terminée ? Est-ce que tout s’arrête avec le générique de fin ?

Ce que m’a appris la section « cinéma vert » du World Premieres Film Festival (a), c’est que les réalisateurs travaillent dur pour offrir à leur public cette petite étincelle, pour leur donner à réfléchir et pour que leur œuvre soit une source d’inspiration. Solar Mamas (a), un documentaire présenté par Connect4Climate, a par exemple montré que lorsque les femmes, dans les zones rurales des pays en développement, peuvent suivre une formation pour devenir ingénieure en énergie solaire, cela peut avoir un effet positif à long terme sur le développement durable.

Les réalisateurs, toutefois, ne peuvent pas tout faire. Heureusement, ils ne sont pas seuls. Un festival de cinéma est un moyen de mettre en rapport des cinéastes et des communautés prêtes à agir, mais il en existe beaucoup d’autres.

En tant que spectateurs, nous regardons un film, nous en tirons des leçons et nous trouvons des moyens de devenir les héros de notre propre histoire (ou de celle de quelqu’un d’autre). La plupart du temps, un film change notre vie sans que nous en ayons conscience : pour moi, c’est la vraie force du cinéma.

Et maintenant, qui veut aller voir un film ? Encore mieux : qui veut faire un film sur le climat… et changer le monde ?