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Investir dans les femmes et les filles, la clé d’un monde plus prospère

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Réunions de printemps de la Banque mondiale - Partenariat Equal Futures D’un point de vue économique, l’égalité hommes-femmes se justifie pleinement : ce constat fait désormais largement consensus même s’il n’est pas encore suivi d’effets partout. Mais les 23 membres du Partenariat pour un avenir égal se sont engagés à démanteler tous les obstacles à la pleine participation des femmes à la vie économique et politique.

Participant à une table ronde organisée la veille des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, Valerie Jarrett, conseillère auprès du président des États-Unis, a estimé que « la réussite des femmes et des filles est un facteur déterminant pour la réussite d’une société ». La discussion a été retransmise en direct en anglais, arabe, espagnol et français, et suivie sur Twitter (#wblive).

« Si on donne aux femmes et aux filles la possibilité de réussir, toute la société en profitera », a poursuivi Mme Jarrett. « Les familles, les communautés, les pays gagnent en prospérité et en sécurité lorsque vous permettez à tous et à toutes, et non plus seulement à certains, d’exprimer leur potentiel. »

Mme Jarrett était l’une des 26 intervenants à rendre compte des avancées et des résultats (a) obtenus en matière d’autonomisation des femmes, aux côtés du président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, du secrétaire américain au Trésor, Jacob J. Lew, du directeur du Conseil économique national des États-Unis, Gene B. Sperling, de la Première dame du Pérou, Nadine Heredia, de la directrice générale du Groupe de la Banque mondiale, Caroline Anstey, et de représentants de ministères, d’organisations et de la société civile.

Les 13 membres fondateurs du Partenariat pour un avenir égal ont fait le point sur les engagements (a) pris voici six mois, au lancement de cette initiative. Ils représentent des pays développés et des pays en développement — des États-Unis à l’Union européenne en passant par l’Australie, le Bangladesh, le Bénin, le Danemark, la Finlande, l’Indonésie, la Jordanie, les Pays-Bas, le Pérou, le Sénégal et la Tunisie. Dix nouveaux membres les ont rejoints le 18 avril : la Belgique, la Croatie, l’Italie, la Lettonie, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, la Sierra-Leone, la Thaïlande et le Timor-Leste.

Aux États-Unis, l’un des objectifs phares de ces six derniers mois a consisté à renforcer la présence des femmes dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Au Pérou, la législation électorale a été amendée pour accroître la participation politique des femmes. En Sierra Leone, l’un des nouveaux membres du Partenariat, l’accent a été mis sur l’inclusion financière des femmes. Pour Kaifala Marah, ministre des Finances de ce pays, « les femmes détiennent la clé de la lutte contre la pauvreté. Pour enraciner cette idée, nous devons entre autres leur permettre d’accéder au crédit ». Il a plaidé pour la fixation de cibles et d’échéances, qui permettront aux membres du Partenariat d’évaluer leurs progrès, de diffuser leurs résultats et de rendre des comptes à leurs sociétés civiles — une proposition qui a reçu un accueil favorable de la part de plusieurs autres membres du Partenariat.

La table ronde consacrée au Partenariat pour un avenir égal était l’une des trois manifestations organisées ce 18 avril à la Banque mondiale sur le thème de l’égalité hommes-femmes. Un appel à la mobilisation et à l’action (a) autour de l’éducation des filles a précédé la diffusion d’un documentaire, « Girl Rising », consacré à neuf filles dans neuf pays qui ont réussi à faire des études, malgré d’innombrables obstacles. Un panel d’experts a évoqué les violences faites aux femmes et le tabou qui entoure ce phénomène trop banal et aux conséquences humaines, économiques et sociétales désastreuses (Briser le silence autour des violences sexistes en Asie du Sud (a)).

De nombreux faits et statistiques ont été cités à cette occasion, qui attestent de l’impact de l’émancipation des femmes — ou de l’absence d’émancipation — sur l’ensemble de la société. Selon le secrétaire américain au Trésor, le simple fait de donner aux femmes agricultrices accès aux mêmes intrants que les hommes permettrait de sortir 150 millions d’êtres humains de la pauvreté, grâce aux gains de productivité. M. Lew a ajouté qu’au Bangladesh, les violences à l’encontre des femmes « coûtent » chaque année au pays 2,05 % de son PIB. « Nous devons combattre les violences contre les femmes, c’est un objectif prioritaire ».

La Banque mondiale soutient la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes par des prêts, des dons, le partage des connaissances, des analyses et des concertations sur l’action publique. Pour le seul exercice 2012, elle a financé des opérations intégrant cette question à hauteur de 29 milliards de dollars environ de prêts et de dons.

« C’est encore insuffisant et nous le savons », a reconnu Jim Yong Kim. « Nous savons qu’il faut faire bien plus pour créer un monde où chaque fille et chaque femme pourra vraiment exprimer son potentiel. L’égalité hommes-femmes restera au cœur de l’action à long terme de la Banque mondiale. Elle constitue un volet essentiel de notre mission, qui est d’œuvrer pour un monde sans pauvreté et une prospérité partagée ».

Voir aussi
Portail d’informations statistiques sur l’égalité hommes-femmes (a)


Auteurs

Donna Barne

Rédactrice pour les sites institutionnels

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