Publié sur Opinions

Prédire l’avenir du travail

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« J’aime le travail, il m’exalte », affirmait Jerome K. Jerome. « Je resterais des heures à le contempler. » Nous sommes d’accord avec l’auteur de Trois hommes dans un bateau, un roman qui a tellement séduit l’Angleterre en cette fin d’époque victorienne que, dans les douze mois qui ont suivi sa parution, le nombre de bateaux sur la Tamise avait doublé.

Nous aussi, nous aimons le travail et nous comptons bien que cette ardeur fera naître une adulation digne du grand Jérôme ! Les premiers retours sont encourageants : alors qu’il n’est pas encore finalisé, notre rapport a déjà été téléchargé plus de 20 000 fois… Pour découvrir par vous-mêmes ce qui fait son succès, cliquez ici (a).

En tant qu’économistes, notre fascination pour le travail est à mille lieux de cette drolatique épopée (même si l’on pourrait enquêter sur le nombre d’emplois durables que ce périple fluvial fictif a créés…). Nous cherchons plutôt à résoudre une question qui, visiblement, tracasse pas mal de monde actuellement : tapez la requête « l’avenir du travail » sur Google et, en moins d’une seconde, vous obtiendrez 1 730 000 résultats.

Adivinar el futuro del trabajo
 

Nous vivons une période riche en transformations, voire révolutions, où notre seule certitude concerne la persistance de l’incertitude : comment nos enfants gagneront-ils leur vie ? Et nous (soyons un peu égoïstes), atteindrons-nous l’âge de la retraite ? Comment allons-nous la financer ? Faut-il redouter une révolte des robots ?

Cela fait 88 ans que John Maynard Keynes a prédit qu’en 100 ans, la technologie ferait naître une société de loisirs et d’abondance : « Trois heures de travail devraient suffire à nous contenter », imaginait-il… Nous, les travailleurs de 2018, en sommes encore loin.

En mobilisant l’incroyable masse de connaissances et d’expertise de la Banque mondiale pour analyser l’évolution de la nature du travail, nous allons bien plus loin que la simple volonté de produire un rapport de plus. Et, aujourd’hui, avec ce billet, notre but est d’aiguiser votre curiosité, afin de vous inciter à participer à cette conversation.

Que diriez-vous de ces amuse-bouche ? Nous sommes convaincus que le progrès technologique n’est pas aussi rapide qu’on le pense ; que nous devrions nous préoccuper bien plus des inégalités sous toutes leurs formes mais, surtout, de l’inégalité des chances ; que nous avons sérieusement besoin d’inventer un nouveau contrat social et d’investir nettement plus dans le capital humain.

Cela vous donne envie d’en savoir plus ? N’hésitez pas : l’intégralité du rapport préliminaire (a) est disponible en ligne.

L’un des points forts de notre travail réside dans le fait que nous publions chaque semaine une version actualisée du rapport — ce qui en fait une expérience collaborative unique en son genre. Tout le monde peut ainsi faire des commentaires ou exprimer son opinion. Vous estimez que nous allons dans le mur ou que nous devons réinitialiser notre logiciel ? Dites-le nous.

Rejoignez toutes celles et ceux qui l’ont déjà fait et que nous ne saurions trop remercier. Chaque remarque, chaque commentaire permet d’élargir la portée du projet et chaque nouvelle version tient compte de cet enrichissement.

Téléchargez la version provisoire du Rapport sur le développement dans le monde 2019 (a). Les mises à jour ont lieu tous les vendredi à 17h (heure de Washington).


Auteurs

Simeon Djankov

Senior Fellow, Peterson Institute for International Economics

Federica Saliola

Manager, Jobs Group, Social Protection and Jobs Global Practice

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