Faciliter pour tous l’accès au savoir dans sa propre langue grâce à internet

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Kêlvin Adantchede Nonvignon, a Beninese national, is a winner of the World Bank Africa 2019 Blog4Dev regional competition Kêlvin Adantchede Nonvignon, a Beninese national, is a winner of the World Bank Africa 2019 Blog4Dev regional competition

L’avancée en flèche des nouvelles technologies force les individus et les entreprises à mieux anticiper les besoins et les défis auxquels feront face nos sociétés. L’Afrique n’étant pas exclue de ces enjeux, elle devra trouver des solutions pour transmettre de meilleures compétences aux jeunes Africains et ce, afin de les aider à se préparer à l’économie numérique et aux emplois de demain.

L’Afrique est un continent en pleine croissance démographique. Elle jouit d’une culture millénaire riche et variée, tout comme le sont les différentes langues parlées sur le territoire. Une barrière linguistique et géographique se dresse toutefois en matière de transmission du savoir à tous les peuples qui la composent. 

La barrière géographique pourrait aisément être franchie, en mettant en place les recommandations suivantes, à savoir :

  • Intégrer Internet de manière pratique et globale dans les techniques d’apprentissage dès le cours primaire ;
  • Cultiver la curiosité des élèves vis-à-vis d’Internet et s’assurer de leur maîtrise de l’outil ;
  • Établir une pédagogie sérieuse en matière d’utilisation des outils physiques et des logiciels à utiliser dans les écoles et les universités ;
  • Développer une meilleure utilisation des outils tels que les casques de réalité virtuelle et augmentée (les fabriquer soi-même serait pédagogique et moins coûteux), et des outils d’apprentissage ludique tels que Scratch, Jerry (fabrication d’ordinateurs à partir de composants de récupération), Arduino, etc.
  • Faire la promotion des outils libres de droits et sensibiliser la population aux concepts de collaboration et de contribution en matière d’accessibilité numérique pour tous.
  • Organiser des concours pour accélérer l’acquisition des connaissances et stimuler la curiosité et l’esprit de compétition chez les apprenants et les enseignants.

Un dicton en langue fon dit que « Ce qui tient à cœur, c’est dans sa langue maternelle qu’il faut l’exprimer. » La plupart des langues d’enseignement dans les écoles africaines sont des langues étrangères à la culture de nos pays, contrairement aux autres continents, où les apprentissages s’effectuent dans la langue maternelle (le français pour la France, l’anglais pour l’Angleterre et les États-Unis, le chinois pour la Chine, etc.) ; cela constitue un frein important dans le processus de transmission du savoir, car il faut à chaque fois maîtriser les langues avant de pouvoir assimiler les notions. Pour pallier ce problème, il faut établir et promouvoir les plateformes qui proposent un enseignement dans les langues africaines (comme par exemple, www.boiteainnovations.com).

Que les Africains restent pour la majorité des consommateurs, ou qu’ils deviennent des producteurs de savoirs, les connaissances et les techniques continuent d’évoluer à un rythme effréné. Le continent va devoir muter vers les métiers de demain. Pour y parvenir, il faut que les connaissances soient transmises au plus grand nombre. Internet est l’outil le plus rapide et le moins coûteux qui permettra à chacun, quelle que soit sa position géographique, d’avoir accès au savoir, et ce, dans sa propre langue.


Auteurs

Kêlvin Adantchede Nonvignon

Lauréat du concours Blog4Dev2019 au Bénin

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