2021, une année inédite pour l’Afrique de l’Ouest et centrale

Alors que le premier mois de cette nouvelle année touche à sa fin, je tiens à vous adresser mes meilleurs vœux de santé ainsi que mes souhaits de prospérité partagée et de développement durable dans nos pays. 

Au moment où j’écris ces lignes, la pandémie de COVID-19 continue de sévir. La déferlante du nouveau variant Omicron nous rappelle que l’on atteindra l’immunité collective que lorsque nous serons parvenus à réduire la fracture vaccinale entre l’Afrique et le reste du monde qui affiche une couverture vaccinale de 50,1 % (contre 9,7 % en Afrique).

En 2021, nous avons travaillé sans relâche pour relever ce défi. Après avoir déboursé un montant exceptionnel de près de 25 milliards de dollars pour aider les pays africains à faire face à l’urgence sanitaire, économique et sociale, la Banque mondiale a mobilisé 1,2 milliard de dollars de financements supplémentaires et établi un partenariat avec l’Union africaine pour accélérer l’achat et le déploiement de vaccins dans la région.

Avec près de 130 millions de doses livrées et 55,6 millions de doses administrées dans la région, les taux de vaccination progressent. À ce jour, 8,2 % de la population ont reçu au moins une dose de vaccin et 4,4 % sont totalement vaccinés, comparé à respectivement, 5,4 % et 2,9 % il y a un mois. Toutefois, les difficultés de distribution et la défiance à l’égard des vaccins devront être surmontées en 2022.

Dans une région où près des trois quarts de la population vit dans des pays fragiles et en proie aux conflits, le contrat social a connu des soubresauts en 2021, parfois à cause de problèmes de gouvernance et de la faiblesse des institutions, et, très souvent en raison du manque d’accès d'une frange importante de la population aux services essentiels. Soutenir des réformes et financer des programmes d’investissements destinés à améliorer le quotidien de l’ensemble des citoyens est au cœur de notre nouvelle stratégie régionale lancée en 2021. 

Notre stratégie s'attache également à accompagner les économies nationales à créer des emplois en nombre suffisant et de qualité pour intégrer les quelque 800 millions d’Africains qui entreront sur le marché du travail au cours des 30 années à venir.

Les deux derniers piliers de notre stratégie, qui place l’humain au premier plan de notre engagement, sont le renforcement du capital humain et la résilience face au changement climatique. Investir dans le capital humain offrira plus d’opportunités à toutes les filles et les garçons afin de se réaliser pleinement et de contribuer au développement de leur pays.

Nous avons déjà mobilisé au titre de l'exercice budgétaire 2021, 11,5 milliards de dollars de prêts pour financer 98 opérations couvrant les principaux secteurs du développement, tels que la santé, l'éducation, énergie, l’eau et l’agriculture. Le montant record de 93 milliards de dollars obtenu dans le cadre de la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) pour les années 2022-2024, nous permettra d’intensifier notre soutien aux pays d'Afrique de l'Ouest et centrale pour accélérer leur marche vers l’émergence et le développement. Je tiens ici à saluer l’engagement des chef d’État africains lors du Sommet d’Abidjan en juillet 2021 qui aura été décisif pour cette levée de fonds historique. 

Un autre moment historique pour notre région fut la signature de la Déclaration de Nouakchott par les dirigeants du Burkina Faso, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad en décembre dernier, faisant appel à la création d’une coalition sahélienne pour mettre l’éducation au centre de leurs stratégies de développement et transformer ainsi l’avenir de chaque enfant et de chaque jeune au Sahel. Une bonne éducation pour tous est la clé d’un meilleur avenir à long terme. Il s’agit pour la région de rattraper les pertes en matière d’apprentissage dues à la COVID-19 et de garantir des espaces éducatifs de meilleure qualité et plus sûrs, en particulier pour les filles. 

En plus de notre forte présence dans les pays par le biais de nos bureaux de pays et de nos missions fréquentes, il m’a paru utile d’ajouter un nouvel outil d’interaction avec vous en lançant une newsletter trimestrielle qui vous tiendra informés de nos dernières opérations, publications et activités. J’espère que l’information que nous partageons contribuera à nous rapprocher davantage et de renforcer nos liens afin qu'ensemble nous parvenions à adapter la région aux défis à venir, à connecter les individus et les pays et à transformer le continent.