Chacun sait qu’un conflit grève lourdement l’économie d’un pays : destruction massive des infrastructures et des logements, perturbation des échanges commerciaux, des transports et de la production, sans parler des victimes et d’une souffrance généralisée. Pourtant, les estimations quantitatives des coûts sur l’économie sont rares. D’après une étude de 2003 (
Collier et al [a]), les guerres civiles font irrémédiablement diminuer le PIB par habitant d’environ 10 à 15 %. Une autre
étude (a) montre que la baisse de la production avoisine les 18 % en temps de guerre. Les estimations varient considérablement selon les pays en situation de conflit.
En Syrie, par exemple, les hostilités et les violences ont stoppé toute activité économique depuis six ans. Le Rapport de suivi de la situation économique dans la région MENA publié en avril 2017 estime que les dégâts causés aux infrastructures de six villes syriennes s’élèvent à 7,2 milliards de dollars aux prix de 2007, soit 41 milliards de dollars aux prix courants. Si l’on en croit un autre rapport (a), produit par le Syrian Center for Policy Research et le Programme des Nations Unies pour le développement, le coût lié à la destruction d’infrastructures s’établirait à près de 67,3 milliards de dollars. D’une étude à l’autre, les chiffres ne concordent guère. Rien qu’en Syrie, le PIB serait inférieur de 200 voire 300 milliards de dollars par rapport à l’hypothèse d’une situation sans guerre.
L’existence d’un conflit fait que la mesure de l’activité économique devient incertaine. En l’absence de données objectives, il faut envisager de nombreux postulats. Ainsi, toutes les estimations liées au coût du conflit syrien ou au poids de la reconstruction doivent être présentées comme ponctuelles, avec une large plage d’erreur. L’importance de cette plage d’erreur dépendra de la sensibilité de certaines hypothèses retenues à l’estimation ponctuelle. Pour rendre compte de cette incertitude, nous avons mis au point un outil de simulation (a) qui vous permettra de parvenir à vos propres chiffres, selon les hypothèses et les connaissances qui sont les vôtres. Vous pourrez ainsi estimer le coût du conflit et l’incidence économique des dépenses infrastructurelles à venir qui pèseront sur le PIB syrien.
Cet outil de calcul interactif combine des données de la Banque mondiale et des chiffres tirés d’un corpus d’études afin d’évaluer l’impact économique des dommages causés aux infrastructures et les dépenses nécessaires au redressement de sept secteurs (agriculture, éducation, eau et assainissement, énergie, logement, santé et transport) dans six villes syriennes déchirées par la guerre (Alep, Daraa, Hama, Homs, Idlib et Lattaquié). Le scénario de base repose sur quelques postulats économiques fondamentaux : ratios des dégâts par secteur, multiplicateurs de production et des dépenses et efficacité de la dépense. Vous pouvez modifier ces hypothèses de départ pour procéder vous-même au calcul de l’impact économique du conflit et des dépenses, sur la base de divers scénarios. L’outil est destiné à éclairer les responsables politiques, les universitaires et le grand public sur l’incidence des conflits et les priorités à envisager dans le cadre d’une reconstruction post-conflit.
Vous trouverez notre outil de simulation interactif pour la Syrie sur notre site infographique : Menaviz.worldbank.org (a)
En Syrie, par exemple, les hostilités et les violences ont stoppé toute activité économique depuis six ans. Le Rapport de suivi de la situation économique dans la région MENA publié en avril 2017 estime que les dégâts causés aux infrastructures de six villes syriennes s’élèvent à 7,2 milliards de dollars aux prix de 2007, soit 41 milliards de dollars aux prix courants. Si l’on en croit un autre rapport (a), produit par le Syrian Center for Policy Research et le Programme des Nations Unies pour le développement, le coût lié à la destruction d’infrastructures s’établirait à près de 67,3 milliards de dollars. D’une étude à l’autre, les chiffres ne concordent guère. Rien qu’en Syrie, le PIB serait inférieur de 200 voire 300 milliards de dollars par rapport à l’hypothèse d’une situation sans guerre.
L’existence d’un conflit fait que la mesure de l’activité économique devient incertaine. En l’absence de données objectives, il faut envisager de nombreux postulats. Ainsi, toutes les estimations liées au coût du conflit syrien ou au poids de la reconstruction doivent être présentées comme ponctuelles, avec une large plage d’erreur. L’importance de cette plage d’erreur dépendra de la sensibilité de certaines hypothèses retenues à l’estimation ponctuelle. Pour rendre compte de cette incertitude, nous avons mis au point un outil de simulation (a) qui vous permettra de parvenir à vos propres chiffres, selon les hypothèses et les connaissances qui sont les vôtres. Vous pourrez ainsi estimer le coût du conflit et l’incidence économique des dépenses infrastructurelles à venir qui pèseront sur le PIB syrien.
Cet outil de calcul interactif combine des données de la Banque mondiale et des chiffres tirés d’un corpus d’études afin d’évaluer l’impact économique des dommages causés aux infrastructures et les dépenses nécessaires au redressement de sept secteurs (agriculture, éducation, eau et assainissement, énergie, logement, santé et transport) dans six villes syriennes déchirées par la guerre (Alep, Daraa, Hama, Homs, Idlib et Lattaquié). Le scénario de base repose sur quelques postulats économiques fondamentaux : ratios des dégâts par secteur, multiplicateurs de production et des dépenses et efficacité de la dépense. Vous pouvez modifier ces hypothèses de départ pour procéder vous-même au calcul de l’impact économique du conflit et des dépenses, sur la base de divers scénarios. L’outil est destiné à éclairer les responsables politiques, les universitaires et le grand public sur l’incidence des conflits et les priorités à envisager dans le cadre d’une reconstruction post-conflit.
Vous trouverez notre outil de simulation interactif pour la Syrie sur notre site infographique : Menaviz.worldbank.org (a)
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