
Cet article a déjà été publié en ligne sur Al-Ahram (a).
, mais pas seulement. L’analyse des données disponibles et l’ensemble des faits et de l’expérience recueillis à travers le monde démontrent clairement que l’inclusion des femmes favorise aussi la croissance économique et la stabilité, en particulier en période de difficultés budgétaires.
La série de rapports de la Banque mondiale, Les femmes, l’entreprise et le droit, étudie les réformes législatives et l’égalité des sexes depuis 1970, rassemblant d’énormes volumes de données probantes qui établissent un lien entre parité hommes-femmes et sécurité économique.
Au cours des 50 dernières années, les pays ont adopté plus de 2 000 réformes législatives dans toutes les catégories d’égalité examinées : la mobilité des femmes, les droits matrimoniaux, l’environnement de travail, le droit de posséder des biens et de créer des entreprises, ainsi que l’égalité des salaires et des retraites.
Il est toutefois regrettable de constater que le rythme des réformes a ralenti au cours des 15 dernières années, et 2022 a été l’année historiquement la plus pauvre en réformes à l’échelle mondiale.
En d’autres termes, 176 pays privent encore 2,4 milliards de femmes de chances économiques égales.
Ainsi, les jeunes filles d’aujourd’hui atteindront l’âge de la retraite avant que l’égalité des sexes devienne une réalité à l’échelle mondiale, soit deux générations entières de talents, de productivité, d’innovation et d’occasions perdues au détriment des femmes, des familles, des communautés et des pays.La question du travail est un enjeu de toute première importance. Aujourd’hui, dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), moins d’une femme sur quatre en âge de travailler a un emploi, et le taux d’activité des femmes est le plus faible au monde. Le manque d’accès à l’éducation, à la formation professionnelle, aux biens, au capital, à une nutrition et à des soins de santé adéquats, ainsi que les mariages précoces, la violence de genre et la discrimination au travail font obstacle à toute avancée majeure.
Le chemin vers la participation des femmes au marché du travail est semé d’embûches de toute nature. Les progrès dans ce domaine doivent être ordonnés par les gouvernements, garantis par les tribunaux, respectés par les entreprises, renforcés par les banques et les investisseurs et soutenus par la société. Tout cela suppose une approche globale.
Il faut des législations qui permettent aux femmes d’acquérir et de posséder des biens afin de créer, d’exploiter et de diriger des entreprises, et qui permettent également de proscrire toute discrimination à l’embauche ou en matière de promotions et d’évolutions de carrière.
, y compris lors du traitement des plaintes pour discrimination et de l’imposition de sanctions aux contrevenants.
, notamment ceux liés à la santé, à la parentalité et aux retraites. Elles doivent aussi veiller à l’égalité des possibilités de carrière et mettre en place des mécanismes garantissant un traitement équitable des procédures de règlement des litiges.
Quatrièmement, les banques et les investisseurs peuvent aussi contribuer aux progrès. Les données montrent que les taux de défaillance sont moindres dans les entreprises appartenant à des femmes que dans celles dirigées par des hommes, et les banques devraient traiter équitablement les femmes entrepreneures lorsqu’elles évaluent leur solvabilité et accordent des financements.
Cinquièmement, les investisseurs privés et les fonds d’investissement devraient analyser les sociétés bénéficiaires potentielles sous l’angle du genre, c’est-à-dire tenir compte de l’engagement des entreprises en faveur de l’égalité des sexes et des données probantes dans ce domaine, à savoir la présence de femmes à tous les niveaux hiérarchiques, depuis les emplois de base jusqu’à la direction et au conseil d’administration.
Les investisseurs devraient utiliser le genre comme baromètre de la compétence, des valeurs et des perspectives des entreprises, de la même manière qu’ils évaluent leurs capacités et leurs performances en matière d’environnement et de lutte contre la corruption, la qualité de la gestion et les résultats financiers.
Enfin, la société dans son ensemble devrait prendre conscience que l’amélioration de l’accès des femmes à l’éducation, à la santé, aux capitaux, à l’emploi et aux entreprises, ainsi que la protection de leurs droits fondamentaux et de leur dignité, va renforcer — et non saper — le rôle majeur qu’elles jouent dans la famille et la collectivité. Par conséquent, les évolutions législatives doivent souvent s’accompagner de changements dans les normes sociales et de genre.
Certaines études (a) montrent que, si le taux d’activité des femmes en Égypte correspondait à celui des hommes, le PIB augmenterait de 34 %. L’Égypte a ainsi introduit des innovations dans les services financiers qui faciliteront l’accès des femmes à la finance, y compris les systèmes de paiement mobile et électronique, les portefeuilles électroniques, l’accès au crédit, ainsi que la protection des données et la cybersécurité.
Même s’il peut sembler décourageant, ce constat n’est pas une fatalité, et la tendance pourrait même être inversée. Les preuves sont irréfutables, la voie à suivre est claire et il est urgent d’agir.
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