C’est la rentrée, avec son lot d’espoirs et de peurs. Alors que débute une nouvelle année scolaire, et avec elle l’espérance d’un avenir meilleur pour nos enfants, on s’interroge aussi avec inquiétude sur l’apport réel de l’école. Les statistiques actuelles indiquent qu’après cinq ans d’école, 50 % des élèves égyptiens ne savent ni lire ni écrire et que 40 % d’entre eux sont incapables d’effectuer des opérations mathématiques de base.
Pour sauver la génération à venir, l’Égypte a cruellement besoin de réformes profondes et structurelles. Tous les acteurs du système éducatif doivent s’accorder réellement sur la nécessité d’une approche plus globale qui soit en mesure de créer un changement de paradigme. Cette approche doit s’articuler autour des priorités suivantes : i) l’éducation de la petite enfance, afin d’améliorer la maturité scolaire des enfants ; ii) un enseignement performant, dispensé dans des écoles dotées de meilleurs équipements ; iii) des programmes scolaires plus novateurs ; iv) une évaluation globale des élèves ; v) une véritable acquisition de compétences ; et vi) une gouvernance solide des établissements impliquant des améliorations dans leur administration et leur responsabilisation.
L’expérience internationale nous a appris que les 1 000 premiers jours de la vie d’un enfant sont les plus cruciaux. Sur cette période, la rentabilité des investissements dans la santé, la nutrition, le développement et l’éveil s’établit en moyenne autour de 17:1.
L’éducation de la petite enfance devrait donc constituer une priorité pour tous.
Éducation de la petite enfance : une évidence
Des données empiriques étaient également l’idée selon laquelle l’éducation de la petite enfance est bénéfique tout au long de la vie. À brève échéance, elle permet d’améliorer le développement cognitif du jeune enfant ; à plus long terme, elle accroît les compétences cognitives et non cognitives, ce qui a une incidence sur la persévérance et l’assiduité scolaires, mais aussi sur les chances de trouver un emploi à l’âge adulte, et même sur l’état de santé.
Cependant, pour profiter à tous, l’éducation de la petite enfance est tributaire de plusieurs facteurs essentiels : la qualité des prestations et surtout l’équité, dans le sens où chaque enfant devrait jouir d’un accès identique à un
apprentissage de qualité.
Certes, si l’Égypte a récemment accompli des progrès en matière de scolarisation dans le primaire et le secondaire, les disparités géographiques sont encore considérables. Le taux d’enfants scolarisés au cycle préprimaire dans les gouvernorats de Haute-Égypte et aux frontières demeure nettement inférieur à celui enregistré dans le reste du pays. Des facteurs économiques influent également, avec une moindre scolarisation préprimaire chez les bas revenus.
Sur le plan de l’accès à l’éducation et de l’équité, les enfants issus des régions les plus pauvres du pays et de groupes socio-économiques défavorisés se retrouvent ainsi lésés.
Des mesures urgentes
Si nous voulons réellement venir en aide à la prochaine génération d’élèves en Égypte, il nous faut prendre dès maintenant les mesures suivantes :
— Instaurer un cadre propice à l’apprentissage : garantir de façon progressive un accès universel à l’école maternelle, en menant des audits techniques, afin de respecter des normes communes, en recourant à des outils d’évaluation de la maturité scolaire et en disposant de plans de chiffrage et de ressources financières pour les équipements, les ressources humaines et le matériel pédagogique.
— Offrir un accès équitable à tous : élargir l’accès à l’éducation de la petite enfance grâce à la construction ou la réhabilitation de classes maternelles dans les régions défavorisées, en formant les assistants, les enseignants et les parents, et en tirant parti de partenariats public-privé. Adopter une approche de proximité, à la fois pour impliquer les familles et renforcer la demande d’éducation pour la petite enfance.
— Améliorer la qualité des prestations de services en généralisant l’adoption de critères plus rigoureux, notamment par le recrutement d’enseignants de maternelle qualifiés, à qui seraient proposés des programmes de perfectionnement, et la distribution de kits pédagogiques.
Ces mesures ne peuvent cependant voir le jour qu’avec la collaboration de toutes les parties prenantes, notamment des ministères égyptiens de la Solidarité sociale et de l’Éducation, des organisations de la société civile, des membres du secteur privé et des communautés. Chacun a un rôle à jouer dans le développement de l’éducation. Il est temps de nous mobiliser pour le bien de la génération à venir.
Pour sauver la génération à venir, l’Égypte a cruellement besoin de réformes profondes et structurelles. Tous les acteurs du système éducatif doivent s’accorder réellement sur la nécessité d’une approche plus globale qui soit en mesure de créer un changement de paradigme. Cette approche doit s’articuler autour des priorités suivantes : i) l’éducation de la petite enfance, afin d’améliorer la maturité scolaire des enfants ; ii) un enseignement performant, dispensé dans des écoles dotées de meilleurs équipements ; iii) des programmes scolaires plus novateurs ; iv) une évaluation globale des élèves ; v) une véritable acquisition de compétences ; et vi) une gouvernance solide des établissements impliquant des améliorations dans leur administration et leur responsabilisation.
L’expérience internationale nous a appris que les 1 000 premiers jours de la vie d’un enfant sont les plus cruciaux. Sur cette période, la rentabilité des investissements dans la santé, la nutrition, le développement et l’éveil s’établit en moyenne autour de 17:1.
L’éducation de la petite enfance devrait donc constituer une priorité pour tous.
Éducation de la petite enfance : une évidence
Des données empiriques étaient également l’idée selon laquelle l’éducation de la petite enfance est bénéfique tout au long de la vie. À brève échéance, elle permet d’améliorer le développement cognitif du jeune enfant ; à plus long terme, elle accroît les compétences cognitives et non cognitives, ce qui a une incidence sur la persévérance et l’assiduité scolaires, mais aussi sur les chances de trouver un emploi à l’âge adulte, et même sur l’état de santé.
Cependant, pour profiter à tous, l’éducation de la petite enfance est tributaire de plusieurs facteurs essentiels : la qualité des prestations et surtout l’équité, dans le sens où chaque enfant devrait jouir d’un accès identique à un
apprentissage de qualité.
Certes, si l’Égypte a récemment accompli des progrès en matière de scolarisation dans le primaire et le secondaire, les disparités géographiques sont encore considérables. Le taux d’enfants scolarisés au cycle préprimaire dans les gouvernorats de Haute-Égypte et aux frontières demeure nettement inférieur à celui enregistré dans le reste du pays. Des facteurs économiques influent également, avec une moindre scolarisation préprimaire chez les bas revenus.
Sur le plan de l’accès à l’éducation et de l’équité, les enfants issus des régions les plus pauvres du pays et de groupes socio-économiques défavorisés se retrouvent ainsi lésés.
Des mesures urgentes
Si nous voulons réellement venir en aide à la prochaine génération d’élèves en Égypte, il nous faut prendre dès maintenant les mesures suivantes :
— Instaurer un cadre propice à l’apprentissage : garantir de façon progressive un accès universel à l’école maternelle, en menant des audits techniques, afin de respecter des normes communes, en recourant à des outils d’évaluation de la maturité scolaire et en disposant de plans de chiffrage et de ressources financières pour les équipements, les ressources humaines et le matériel pédagogique.
— Offrir un accès équitable à tous : élargir l’accès à l’éducation de la petite enfance grâce à la construction ou la réhabilitation de classes maternelles dans les régions défavorisées, en formant les assistants, les enseignants et les parents, et en tirant parti de partenariats public-privé. Adopter une approche de proximité, à la fois pour impliquer les familles et renforcer la demande d’éducation pour la petite enfance.
— Améliorer la qualité des prestations de services en généralisant l’adoption de critères plus rigoureux, notamment par le recrutement d’enseignants de maternelle qualifiés, à qui seraient proposés des programmes de perfectionnement, et la distribution de kits pédagogiques.
Ces mesures ne peuvent cependant voir le jour qu’avec la collaboration de toutes les parties prenantes, notamment des ministères égyptiens de la Solidarité sociale et de l’Éducation, des organisations de la société civile, des membres du secteur privé et des communautés. Chacun a un rôle à jouer dans le développement de l’éducation. Il est temps de nous mobiliser pour le bien de la génération à venir.
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