Dans l’est de l’Iraq, dans le gouvernorat de Diyala, un cours d’eau éponyme sépare les villes de Bakouba et de Mouqdadiyah, mais un pont les relie. Rien de bien remarquable jusque-là. Seulement voilà, les combattants du groupe État islamique en Iraq et en Syrie ont fait sauter ce pont alors que de nombreux habitants doivent l’emprunter tous les jours pour se rendre à leur travail ou à l’école.
Aujourd’hui, le pont Al-Haronya a été reconstruit, en mieux. Long de 40 mètres, il dispose désormais d’un couloir réservé aux piétons. Les travaux ont été considérables : il a fallu enlever et remplacer les parties de l’ouvrage qui avaient été lourdement endommagées. Ils ont été réalisés par des entrepreneurs engagés par le gouvernement iraquien et financés par le Groupe de la Banque mondiale, dans le cadre du Projet d’opération d’urgence pour le développement en Iraq.
Ce financement a déjà permis la reconstruction et la réouverture de six ponts dans les gouvernorats de Salah ad-Din et Diyala (Al-Haronya, Al-Sudour, Imam Ways, Nareen, Muthana et Sheesheen). Des travaux sont également en cours sur cinq autres ouvrages dans le gouvernorat d’Anbar, qui devraient être finalisés d’ici la fin de l’année 2017.
Selon un ingénieur travaillant sur l’un des chantiers du gouvernorat de Salah ad-Din, les dégâts infligés à l’infrastructure étaient tels qu’il a fallu la démolir pour en reconstruire une nouvelle. À présent, ce sont 750 000 personnes par jour qfui empruntent le nouveau pont pour quitter ou gagner Bagdad.
Le projet prévoit par ailleurs la remise en état d’environ 62,5 kilomètres de routes régionales qui ont été jusqu’ici mal entretenus ou endommagés par des actes terroristes ou le passage de matériel militaire lourd. Le coût global des travaux de réfection routière est particulièrement élevé en Iraq, où il atteint environ 144 000 dollars par kilomètre et par voie, sachant qu’il faut en outre tenir compte des risques sécuritaires susceptibles d’accroître encore davantage le montant des dépenses.
Le matériel d’approvisionnement en eau et d’assainissement fourni dans le cadre du projet (soit un montant de 25 millions de dollars) permettra de rétablir des services municipaux essentiels en direction de 150 000 habitants à As-Sa’adiya, Auzaim et Jalawla’a, dans le gouvernorat de Diyala. Comme le souligne le responsable du Fonds pour la reconstruction de l’Iraq, M. Mustafa Al-Hitti, ce matériel provient « de fabricants de renommée internationale qui a ont à leur actif une longue expérience de travail en Iraq et de collaboration avec les ateliers d’entretien locaux ». Tractopelles, camions de vidange, camions-citernes, camions à benne, tracteurs, camions-poubelles, conteneurs à déchets en acier, etc. : ce type de matériel a aussi été acheminé jusqu’aux municipalités de Tikrit, Al-Alam, Dhuloieya et Al-Dour, dans le gouvernorat de Salah ad-Din, au profit d’environ 800 000 habitants, tandis que 650 000 résidents de Ramādī et Falloujah, dans le gouvernorat d’Anbar, en bénéficieront également. « Avec ce nouvel équipement, nous pourrons approvisionner la population en eau potable le temps que les réseaux d’adduction d’eau soient réparés », explique le gouverneur de Diyala, M. Muthana Ali Al-Tamimi.
Les travaux de remise en état des systèmes d’alimentation en eau et d’évacuation des eaux usées sont actuellement à l’étude et concernent, outre les réseaux de distribution, des usines de purification des eaux, des stations de traitement compactes et des stations de pompage des eaux fluviales. Les travaux s’attacheront à rénover et améliorer le système d’adduction pour satisfaire la demande d’eau potable des habitants des villes concernées.
Le projet a démarré au printemps 2015, après que le Premier ministre iraquien Haider Al-Abadi a sollicité, auprès de son président Jim Yong Kim, l’aide de la Banque mondiale afin de faciliter le retour de la population dans les villes qui avaient été récemment libérées de l’occupation de l’État islamique par les forces gouvernementales. Le programme de reconstruction financé par la Banque allait ainsi compléter un programme de stabilisation soutenu par d’autres bailleurs de fonds. En juillet 2015, les administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé un prêt de 350 millions de dollars en faveur du Projet d’opération d’urgence pour le développement en Iraq, qui a pris effet au mois de septembre suivant.
Selon une mission d’évaluation rapide effectuée par une équipe de la Banque, il faudra des années avant de pouvoir remédier aux graves destructions subies par le pays. Il n’en reste pas moins que, sur le terrain, on peut déjà voir les résultats obtenus grâce aux fonds engagés dans le cadre du projet (environ 113 millions de dollars, soit 32 % du financement total prévu), aux efforts des institutions iraquiennes et à l’appui des experts techniques de la Banque mondiale.
La préparation du projet a nécessité une évaluation détaillée des dégâts massifs causés délibérément aux ponts par le groupe État islamique dans le but d’entraver l’armée iraquienne. Il était également important de veiller à ce que ces ouvrages soient reconstruits conformément à leur conception structurelle originelle et que leur empreinte écologique ne soit pas accentuée. À cette fin, le projet a mobilisé des experts nationaux et internationaux, ainsi que des entrepreneurs et du personnel d’encadrement relevant du ministère iraquien de la Construction et du Logement. Les cinq ponts ont été reconstruits en 12 mois environ, pour un coût approximatif de 10 millions de dollars.
Les employés de ce ministère s’efforcent actuellement de consolider leurs capacités dans la perspective d’un prochain programme de reconstruction, à Mossoul cette fois-ci, où les forces gouvernementales iraquiennes sont toujours à l’offensive pour reprendre au groupe État islamique la totalité de la ville. L’équipe en charge du projet à la Banque mondiale s’attache quant à elle à finaliser ses travaux pour l’octroi d’un financement additionnel. Le modèle de reconstruction expérimenté en Iraq pourrait été reproduit ailleurs dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, notamment en Syrie, au Yémen et en Libye.
Aujourd’hui, le pont Al-Haronya a été reconstruit, en mieux. Long de 40 mètres, il dispose désormais d’un couloir réservé aux piétons. Les travaux ont été considérables : il a fallu enlever et remplacer les parties de l’ouvrage qui avaient été lourdement endommagées. Ils ont été réalisés par des entrepreneurs engagés par le gouvernement iraquien et financés par le Groupe de la Banque mondiale, dans le cadre du Projet d’opération d’urgence pour le développement en Iraq.
Ce financement a déjà permis la reconstruction et la réouverture de six ponts dans les gouvernorats de Salah ad-Din et Diyala (Al-Haronya, Al-Sudour, Imam Ways, Nareen, Muthana et Sheesheen). Des travaux sont également en cours sur cinq autres ouvrages dans le gouvernorat d’Anbar, qui devraient être finalisés d’ici la fin de l’année 2017.
Selon un ingénieur travaillant sur l’un des chantiers du gouvernorat de Salah ad-Din, les dégâts infligés à l’infrastructure étaient tels qu’il a fallu la démolir pour en reconstruire une nouvelle. À présent, ce sont 750 000 personnes par jour qfui empruntent le nouveau pont pour quitter ou gagner Bagdad.
Le projet prévoit par ailleurs la remise en état d’environ 62,5 kilomètres de routes régionales qui ont été jusqu’ici mal entretenus ou endommagés par des actes terroristes ou le passage de matériel militaire lourd. Le coût global des travaux de réfection routière est particulièrement élevé en Iraq, où il atteint environ 144 000 dollars par kilomètre et par voie, sachant qu’il faut en outre tenir compte des risques sécuritaires susceptibles d’accroître encore davantage le montant des dépenses.
Le matériel d’approvisionnement en eau et d’assainissement fourni dans le cadre du projet (soit un montant de 25 millions de dollars) permettra de rétablir des services municipaux essentiels en direction de 150 000 habitants à As-Sa’adiya, Auzaim et Jalawla’a, dans le gouvernorat de Diyala. Comme le souligne le responsable du Fonds pour la reconstruction de l’Iraq, M. Mustafa Al-Hitti, ce matériel provient « de fabricants de renommée internationale qui a ont à leur actif une longue expérience de travail en Iraq et de collaboration avec les ateliers d’entretien locaux ». Tractopelles, camions de vidange, camions-citernes, camions à benne, tracteurs, camions-poubelles, conteneurs à déchets en acier, etc. : ce type de matériel a aussi été acheminé jusqu’aux municipalités de Tikrit, Al-Alam, Dhuloieya et Al-Dour, dans le gouvernorat de Salah ad-Din, au profit d’environ 800 000 habitants, tandis que 650 000 résidents de Ramādī et Falloujah, dans le gouvernorat d’Anbar, en bénéficieront également. « Avec ce nouvel équipement, nous pourrons approvisionner la population en eau potable le temps que les réseaux d’adduction d’eau soient réparés », explique le gouverneur de Diyala, M. Muthana Ali Al-Tamimi.
Le projet a démarré au printemps 2015, après que le Premier ministre iraquien Haider Al-Abadi a sollicité, auprès de son président Jim Yong Kim, l’aide de la Banque mondiale afin de faciliter le retour de la population dans les villes qui avaient été récemment libérées de l’occupation de l’État islamique par les forces gouvernementales. Le programme de reconstruction financé par la Banque allait ainsi compléter un programme de stabilisation soutenu par d’autres bailleurs de fonds. En juillet 2015, les administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé un prêt de 350 millions de dollars en faveur du Projet d’opération d’urgence pour le développement en Iraq, qui a pris effet au mois de septembre suivant.
Selon une mission d’évaluation rapide effectuée par une équipe de la Banque, il faudra des années avant de pouvoir remédier aux graves destructions subies par le pays. Il n’en reste pas moins que, sur le terrain, on peut déjà voir les résultats obtenus grâce aux fonds engagés dans le cadre du projet (environ 113 millions de dollars, soit 32 % du financement total prévu), aux efforts des institutions iraquiennes et à l’appui des experts techniques de la Banque mondiale.
La préparation du projet a nécessité une évaluation détaillée des dégâts massifs causés délibérément aux ponts par le groupe État islamique dans le but d’entraver l’armée iraquienne. Il était également important de veiller à ce que ces ouvrages soient reconstruits conformément à leur conception structurelle originelle et que leur empreinte écologique ne soit pas accentuée. À cette fin, le projet a mobilisé des experts nationaux et internationaux, ainsi que des entrepreneurs et du personnel d’encadrement relevant du ministère iraquien de la Construction et du Logement. Les cinq ponts ont été reconstruits en 12 mois environ, pour un coût approximatif de 10 millions de dollars.
Les employés de ce ministère s’efforcent actuellement de consolider leurs capacités dans la perspective d’un prochain programme de reconstruction, à Mossoul cette fois-ci, où les forces gouvernementales iraquiennes sont toujours à l’offensive pour reprendre au groupe État islamique la totalité de la ville. L’équipe en charge du projet à la Banque mondiale s’attache quant à elle à finaliser ses travaux pour l’octroi d’un financement additionnel. Le modèle de reconstruction expérimenté en Iraq pourrait été reproduit ailleurs dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, notamment en Syrie, au Yémen et en Libye.
Prenez part au débat