Après 3 ans de conflit, on retrouve le thème de la fragmentation, de la fatigue et ainsi que les effusions de sang dans les œuvres des artistes syriens actuellement exposés au siège de la Banque mondiale à Washington.
Parmi les millions de personnes touchées par le conflit, les artistes syriens illustrent de manière frappante une vision personnelle de l'exposition de leur société à la violence généralisée : un squelette visible sous la peau, un utérus fracturé, 'être pris dans un piège comme une mouche, de la chair déchirée, des sinistres menottes, etc. Découvrez leurs œuvres :
The End (« La fin »)
« J’ai entamé une série de dessins dès le début des événements en Syrie, en mars 2011, pour dénoncer les violences et leur lot quotidien de victimes. Peu à peu, mes leitmotivs se sont imposés : le monstre devenu dictateur ou la représentation abstraite d’un homme tourmenté, où chaque Syrien peut se reconnaître. » – Mohamad Omran
We Are Not Numbers (« Nous ne sommes pas des numéros »)
« Pour peindre ce tableau, j’ai rassemblé mes souvenirs de dessins d’enfants, en Syrie. Je voulais attirer l’attention sur le fait que les enfants n’appartiennent pas à la guerre, qu’il faut les protéger et ne pas encombrer leur mémoire des violences et de la cruauté des conflits armés. » – Heba Al Akkad
Cuffs (« Menottes »)
« Ces menottes, c’est une critique de la dictature, du manque de liberté. Chaque paire symbolise un être humain dont j’essaie de traduire les différents états d’esprit ». – Rabee Kiwan
Shoes (« Chaussures »)
« Pour moi, les chaussures symbolisent l’homme contemporain. En tentant de les rendre humaines, je critique notre réalité. » – Rabee Kiwan
Scream 3 (« Le cri 3 »)
« Mes œuvres traduisent la lassitude des hommes, qui n’en peuvent plus de crier. Au début, tout le monde s’interrogeait sur les raisons de cette violence. Les gens n’ont pas abdiqué, mais ils en ont assez, ils sont fatigués : fatigués du rouge, fatigués de ce monde, fatigués des êtres ébranlés, moralement et physiquement. » – Remy Al Haddad
Womb 3 (« Matrice 3 »)
« J’ai capturé l’instant où ma main prend forme dans le ventre de ma mère, où je prends conscience de moi… Mon premier rêve de liberté démarre là, avec cette première envie de lumière. Vient ensuite mon premier cri, à votre intention, pour vous raconter mon histoire, ma passion de l’existence, cette vie que je chéris et à laquelle je me raccroche. » – Reem Yasouf
Gloating (« Exultation »)
« Mes créations explorent l’inhumanité du conflit syrien et cherchent à exposer des êtres réduits à leur simple squelette. » – Fadi Hamwi
Death Trip (« Mortelle randonnée »)
« Mes peintures représentent la nature et ses créations dans leur pureté originelle, mécanique, avant le péché et l’apparition de l’homme. Je pénètre dans le monde du rêve animal et aide mes créatures à se révéler pour imposer, en toute innocence, leur existence sur ma toile. » – Hasko Hasko
The Red Part of a Second (« Seconde écarlate »)
« Mes toiles parlent d’événements qui ne durent qu’une petite seconde mais si longue que tout y devient possible. De fragments suspendus dans l’air, immatériels, sans rapport avec ce qui se passe normalement lors d’une explosion : des idées, des émotions, des rêves et des souvenirs, ou des projets inaboutis. » – Imadeddin Habbab
Standing Alone (« Seul »)
« La plupart de mes créations depuis trois ans portent l’empreinte des nouvelles en provenance de mon pays : elles pleurent la disparition de lieux magnifiques ou essentiels. » – Kevork Mourad
Untitled (« Sans titre »)
« Après une explosion, on est comme aveuglé. Puis vient le choc, puis le silence, puis cette seconde où surgissent toutes nos contradictions, souvent enfouies au plus profond de nous-mêmes. Un phénomène aussi affreux et destructeur a-t-il lui aussi sa part de beauté ? » – Mohammad Labash
Parmi les millions de personnes touchées par le conflit, les artistes syriens illustrent de manière frappante une vision personnelle de l'exposition de leur société à la violence généralisée : un squelette visible sous la peau, un utérus fracturé, 'être pris dans un piège comme une mouche, de la chair déchirée, des sinistres menottes, etc. Découvrez leurs œuvres :
The End (« La fin »)
« J’ai entamé une série de dessins dès le début des événements en Syrie, en mars 2011, pour dénoncer les violences et leur lot quotidien de victimes. Peu à peu, mes leitmotivs se sont imposés : le monstre devenu dictateur ou la représentation abstraite d’un homme tourmenté, où chaque Syrien peut se reconnaître. » – Mohamad Omran
We Are Not Numbers (« Nous ne sommes pas des numéros »)
« Pour peindre ce tableau, j’ai rassemblé mes souvenirs de dessins d’enfants, en Syrie. Je voulais attirer l’attention sur le fait que les enfants n’appartiennent pas à la guerre, qu’il faut les protéger et ne pas encombrer leur mémoire des violences et de la cruauté des conflits armés. » – Heba Al Akkad
Cuffs (« Menottes »)
« Ces menottes, c’est une critique de la dictature, du manque de liberté. Chaque paire symbolise un être humain dont j’essaie de traduire les différents états d’esprit ». – Rabee Kiwan
Shoes (« Chaussures »)
« Pour moi, les chaussures symbolisent l’homme contemporain. En tentant de les rendre humaines, je critique notre réalité. » – Rabee Kiwan
Scream 3 (« Le cri 3 »)
« Mes œuvres traduisent la lassitude des hommes, qui n’en peuvent plus de crier. Au début, tout le monde s’interrogeait sur les raisons de cette violence. Les gens n’ont pas abdiqué, mais ils en ont assez, ils sont fatigués : fatigués du rouge, fatigués de ce monde, fatigués des êtres ébranlés, moralement et physiquement. » – Remy Al Haddad
Womb 3 (« Matrice 3 »)
« J’ai capturé l’instant où ma main prend forme dans le ventre de ma mère, où je prends conscience de moi… Mon premier rêve de liberté démarre là, avec cette première envie de lumière. Vient ensuite mon premier cri, à votre intention, pour vous raconter mon histoire, ma passion de l’existence, cette vie que je chéris et à laquelle je me raccroche. » – Reem Yasouf
Gloating (« Exultation »)
« Mes créations explorent l’inhumanité du conflit syrien et cherchent à exposer des êtres réduits à leur simple squelette. » – Fadi Hamwi
Death Trip (« Mortelle randonnée »)
« Mes peintures représentent la nature et ses créations dans leur pureté originelle, mécanique, avant le péché et l’apparition de l’homme. Je pénètre dans le monde du rêve animal et aide mes créatures à se révéler pour imposer, en toute innocence, leur existence sur ma toile. » – Hasko Hasko
The Red Part of a Second (« Seconde écarlate »)
« Mes toiles parlent d’événements qui ne durent qu’une petite seconde mais si longue que tout y devient possible. De fragments suspendus dans l’air, immatériels, sans rapport avec ce qui se passe normalement lors d’une explosion : des idées, des émotions, des rêves et des souvenirs, ou des projets inaboutis. » – Imadeddin Habbab
Standing Alone (« Seul »)
« La plupart de mes créations depuis trois ans portent l’empreinte des nouvelles en provenance de mon pays : elles pleurent la disparition de lieux magnifiques ou essentiels. » – Kevork Mourad
Untitled (« Sans titre »)
« Après une explosion, on est comme aveuglé. Puis vient le choc, puis le silence, puis cette seconde où surgissent toutes nos contradictions, souvent enfouies au plus profond de nous-mêmes. Un phénomène aussi affreux et destructeur a-t-il lui aussi sa part de beauté ? » – Mohammad Labash
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