Pour faire baisser le chômage et s’engager sur la voie de la prospérité, l’économie tunisienne doit croître à un rythme supérieur, particulièrement du fait de l’expansion rapide de son vivier de jeunes diplômés au seuil du marché du travail.
L’accélération de la croissance et la création d’emplois qui va avec rend encore plus nécessaire l’instauration d’un nouveau modèle économique, capable d’éliminer les privilèges, d’ouvrir des débouchés à tous les Tunisiens et de répandre la prospérité dans tout le pays.
Cela nécessite aussi de nouveaux types d’entreprise avec un fort potentiel de croissance, sachant que l’économie du pays s’est jusqu’ici concentrée sur des secteurs fragiles tels que le tourisme.
Les sciences et les technologies sont le cœur de cette transformation de l’économie, et les start-up en sont le moteur. Donner aux jeunes Tunisiens diplômés l’accès à un écosystème créatif, dans lequel leurs idées pourraient s’épanouir, impulserait un véritable changement de paradigme dans l’économie du pays.
Mais lancer une start-up en Tunisie est loin d’être facile… Créer une société peut prendre des mois : il faut se rendre à de nombreuses reprises au tribunal et à la mairie (pour faire certifier conforme chaque signature), et passer par les méandres d’une administration tunisienne à l’ancienne.
Le processus est si long qu’il finit par donner l’impression de tourner en rond. Par ailleurs, créer une start-up est loin d’être donné : entre les frais d’immatriculation et de comptabilité, le coût peut atteindre 10 000 dinars tunisiens (environ 4 300 dollars).
De plus, lorsqu’on interroge les jeunes entrepreneurs sur les difficultés qu’ils rencontrent, on constate une quasi-unanimité parmi eux concernant le rôle néfaste que joue la banque centrale du pays en les empêchant de monétiser leurs produits en ligne, surtout s’ils prévoient de se développer sur les marchés internationaux. De fait, il est pratiquement impossible pour les jeunes pousses tunisiennes de faire des affaires hors du pays à cause de toutes les restrictions imposées par la banque centrale.
Dans ce contexte, l’objectif de notre initiative est simple : puisque les start-up tunisiennes sont soumises à des lois anciennes, héritées du droit français, il est temps de mettre en place un nouveau cadre juridique qui prenne en compte les niveaux élevés de risque mais aussi de potentiel qui sont associés aux start-up.
Ce nouveau cadre, il existe à présent. Il a été conçu au terme d’un travail intense, mené avec le concours d’un grand nombre d’entrepreneurs interrogés par le biais de groupes virtuels sur Facebook et d’entretiens en personne.
Dans ce projet de loi sur les start-up, les auteurs mettent en avant le rôle essentiel que jouent les entrepreneurs en créant de la richesse et des emplois, mais aussi en donnant de l’espoir aux gens. Ils citent l’exemple de Skype, petite entreprise créée en Estonie en 2003 et vendue à eBay deux ans plus tard pour plus de 2 milliards de dollars.
Ils prennent acte également des obstacles qui se dressent sur la voie de l’entrepreneuriat : des barrières psychologiques, comme le manque d’exemples de réussite tunisiens auxquels les jeunes du pays pourraient s’identifier, ainsi que le manque d’appui financier et fonctionnel à la disposition des start-up.
La loi propose d’instituer toute une série de nouvelles réglementations visant à faciliter le fonctionnement des jeunes pousses. Il s’agit notamment de les aider à mieux maîtriser la distribution d’actions, les avantages fiscaux et les phases de création et de liquidation, et de faciliter les procédures douanières pour les importations.
Toutefois, le « Startup Act » fixe des objectifs plutôt ambitieux qui peuvent susciter le scepticisme. Il s’agirait notamment de faire de la Tunisie le premier hub entrepreneurial d’Afrique et le second de la région MENA, ce qui impliquerait de faire mieux que des pays comme le Maroc et le Kenya.
Le projet de loi vise aussi à propulser la Tunisie à la première place en Afrique en termes de nombre de start-up par habitant. Attendons de voir ce qu’il en ressortira…
L’accélération de la croissance et la création d’emplois qui va avec rend encore plus nécessaire l’instauration d’un nouveau modèle économique, capable d’éliminer les privilèges, d’ouvrir des débouchés à tous les Tunisiens et de répandre la prospérité dans tout le pays.
Cela nécessite aussi de nouveaux types d’entreprise avec un fort potentiel de croissance, sachant que l’économie du pays s’est jusqu’ici concentrée sur des secteurs fragiles tels que le tourisme.
Les sciences et les technologies sont le cœur de cette transformation de l’économie, et les start-up en sont le moteur. Donner aux jeunes Tunisiens diplômés l’accès à un écosystème créatif, dans lequel leurs idées pourraient s’épanouir, impulserait un véritable changement de paradigme dans l’économie du pays.
Mais lancer une start-up en Tunisie est loin d’être facile… Créer une société peut prendre des mois : il faut se rendre à de nombreuses reprises au tribunal et à la mairie (pour faire certifier conforme chaque signature), et passer par les méandres d’une administration tunisienne à l’ancienne.
Le processus est si long qu’il finit par donner l’impression de tourner en rond. Par ailleurs, créer une start-up est loin d’être donné : entre les frais d’immatriculation et de comptabilité, le coût peut atteindre 10 000 dinars tunisiens (environ 4 300 dollars).
De plus, lorsqu’on interroge les jeunes entrepreneurs sur les difficultés qu’ils rencontrent, on constate une quasi-unanimité parmi eux concernant le rôle néfaste que joue la banque centrale du pays en les empêchant de monétiser leurs produits en ligne, surtout s’ils prévoient de se développer sur les marchés internationaux. De fait, il est pratiquement impossible pour les jeunes pousses tunisiennes de faire des affaires hors du pays à cause de toutes les restrictions imposées par la banque centrale.
Dans ce contexte, l’objectif de notre initiative est simple : puisque les start-up tunisiennes sont soumises à des lois anciennes, héritées du droit français, il est temps de mettre en place un nouveau cadre juridique qui prenne en compte les niveaux élevés de risque mais aussi de potentiel qui sont associés aux start-up.
Ce nouveau cadre, il existe à présent. Il a été conçu au terme d’un travail intense, mené avec le concours d’un grand nombre d’entrepreneurs interrogés par le biais de groupes virtuels sur Facebook et d’entretiens en personne.
Dans ce projet de loi sur les start-up, les auteurs mettent en avant le rôle essentiel que jouent les entrepreneurs en créant de la richesse et des emplois, mais aussi en donnant de l’espoir aux gens. Ils citent l’exemple de Skype, petite entreprise créée en Estonie en 2003 et vendue à eBay deux ans plus tard pour plus de 2 milliards de dollars.
Ils prennent acte également des obstacles qui se dressent sur la voie de l’entrepreneuriat : des barrières psychologiques, comme le manque d’exemples de réussite tunisiens auxquels les jeunes du pays pourraient s’identifier, ainsi que le manque d’appui financier et fonctionnel à la disposition des start-up.
La loi propose d’instituer toute une série de nouvelles réglementations visant à faciliter le fonctionnement des jeunes pousses. Il s’agit notamment de les aider à mieux maîtriser la distribution d’actions, les avantages fiscaux et les phases de création et de liquidation, et de faciliter les procédures douanières pour les importations.
Toutefois, le « Startup Act » fixe des objectifs plutôt ambitieux qui peuvent susciter le scepticisme. Il s’agirait notamment de faire de la Tunisie le premier hub entrepreneurial d’Afrique et le second de la région MENA, ce qui impliquerait de faire mieux que des pays comme le Maroc et le Kenya.
Le projet de loi vise aussi à propulser la Tunisie à la première place en Afrique en termes de nombre de start-up par habitant. Attendons de voir ce qu’il en ressortira…
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