Au cours des deux dernières décennies, le débat sur l’asile au Yémen était centré sur la situation de centaines de milliers de réfugiés africains qui échappaient au gré des conflits de la Corne de l’Afrique pour trouver refuge dans l’un des pays les plus pauvres de la péninsule arabique, aggravant ainsi des conditions économiques déjà fragiles.
Le Yémen est le seul pays de la péninsule arabique à avoir signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole. Il représente un pays de transit pour les migrants venus en particulier de la de la Corne de l’Afrique. On y dénombre environ 300.000 réfugiés enregistrés, dont 95% de Somaliens, en plus des Syriens qui ont commencé à y affluer en grand nombre malgré une situation économique peu favorable.
Les Yéménites se sont retrouvés cependant du jour au lendemain pris au piège d’une guerre intensifiée par les troubles politiques qui frappent le pays depuis 2011 avec le début du «printemps arabe ». Plongés dans le désespoir, ils cherchent à tout prix à trouver refuge dans les pays voisins. L’impasse politique et la période de transition qui ont suivi les soulèvements populaires ont transformé la crise en conflit armé au cours de l'année 2014, entraînant ainsi des déplacements massifs de populations.
Face à la dégradation des conditions de vie et des services, les Yéménites choisissent de fuir vers des lieux plus sûrs. Cependant, le blocage des principales voies de sortie du pays pousse ces réfugiés à entreprendre des traversées périlleuses en mer d’une durée d’environ 18 heures. Et pourtant, nombred’entre eux estiment que les risques courus dans la traversée en mer sont moins graves que ceux auxquels ils ont dû faire face dans leurs lieux de résidence.
Face à ce chaos, les autorités officielles et/ou les organisations internationales travaillant dans le domaine humanitaire n'ont fourni à ce jour presque aucune information précisant le nombre des réfugiés, leurs conditions de vie, les mesures prises pour faciliter leur évacuation, à un moment où les médias parlent d’arrivée massive de réfugiés yéménites dans plusieurs pays de la région, comme Djibouti et la Somalie.
« Actuellement, je vis avec mon mari et mes quatre enfants sous une tente. La vie ici n’est pas facile et les précipitations occasionnelles ne font qu’aggraver nos conditions de vie. Le froid nous empêche de dormir. Les conditions de vie sont misérables. Nous sommes arrivés à Djibouti à bord d’un bateau destiné au transport de bétail, et nous avons côtoyé les animaux pendant 19 heures d'affilée [i]", raconte Badriya, originaire de Khamer dans le gouvernorat d'Amran, dans le nord du Yémen.
En comparaison avec d’autres précédents, il est rare de trouver une couverture médiatique reflétant la réalité de ce que les réfugiés yéménites endurent pour arriver vers leur pays d’accueil. Aussi, trouve-t-on de moins en moins de sites électroniques , à l’image du site « Yemen Speaks», permettant de récolter des témoignages sur la souffrance des réfugiés et les conditions inhumaines vécues pendant et après leur quête d'asile.
Ironie du sort, des centaines de réfugiés somaliens au Yémen retournent en catastrophe vers leur pays d’origine en compagnie de Yéménites fuyant le leur. Des rescapés témoignent que plusieurs convois de réfugiés ont été la cible des factions rivales sur les lignes de démarcation entre les villes yéménites.
Il est évident que le chemin de l’exode est périlleux et que ceux qui le prennent risquent leur vie. De plus, les conditions de vie dans les camps des réfugiés qui les accueillent restent très précaires. A Djibouti par exemple, les réfugiés yéménites sont conférés dans des zones reculées et désertiques et vivent sous la menace d’une chaleur écrasante, de la faim et des animaux sauvages, faute de soutien approprié de la part de la communauté internationale.
Le nombre de réfugiés yéménites devrait continuer à augmenter si la spirale de la violence se poursuit ; selon les rapports des Nations Unies, près de100.000 Yéménites devraient tenter l’aventure de la fuite à la recherche d’un lieu de refuge.
Le Yémen est le seul pays de la péninsule arabique à avoir signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole. Il représente un pays de transit pour les migrants venus en particulier de la de la Corne de l’Afrique. On y dénombre environ 300.000 réfugiés enregistrés, dont 95% de Somaliens, en plus des Syriens qui ont commencé à y affluer en grand nombre malgré une situation économique peu favorable.
Les Yéménites se sont retrouvés cependant du jour au lendemain pris au piège d’une guerre intensifiée par les troubles politiques qui frappent le pays depuis 2011 avec le début du «printemps arabe ». Plongés dans le désespoir, ils cherchent à tout prix à trouver refuge dans les pays voisins. L’impasse politique et la période de transition qui ont suivi les soulèvements populaires ont transformé la crise en conflit armé au cours de l'année 2014, entraînant ainsi des déplacements massifs de populations.
Face à la dégradation des conditions de vie et des services, les Yéménites choisissent de fuir vers des lieux plus sûrs. Cependant, le blocage des principales voies de sortie du pays pousse ces réfugiés à entreprendre des traversées périlleuses en mer d’une durée d’environ 18 heures. Et pourtant, nombred’entre eux estiment que les risques courus dans la traversée en mer sont moins graves que ceux auxquels ils ont dû faire face dans leurs lieux de résidence.
Face à ce chaos, les autorités officielles et/ou les organisations internationales travaillant dans le domaine humanitaire n'ont fourni à ce jour presque aucune information précisant le nombre des réfugiés, leurs conditions de vie, les mesures prises pour faciliter leur évacuation, à un moment où les médias parlent d’arrivée massive de réfugiés yéménites dans plusieurs pays de la région, comme Djibouti et la Somalie.
« Actuellement, je vis avec mon mari et mes quatre enfants sous une tente. La vie ici n’est pas facile et les précipitations occasionnelles ne font qu’aggraver nos conditions de vie. Le froid nous empêche de dormir. Les conditions de vie sont misérables. Nous sommes arrivés à Djibouti à bord d’un bateau destiné au transport de bétail, et nous avons côtoyé les animaux pendant 19 heures d'affilée [i]", raconte Badriya, originaire de Khamer dans le gouvernorat d'Amran, dans le nord du Yémen.
En comparaison avec d’autres précédents, il est rare de trouver une couverture médiatique reflétant la réalité de ce que les réfugiés yéménites endurent pour arriver vers leur pays d’accueil. Aussi, trouve-t-on de moins en moins de sites électroniques , à l’image du site « Yemen Speaks», permettant de récolter des témoignages sur la souffrance des réfugiés et les conditions inhumaines vécues pendant et après leur quête d'asile.
Ironie du sort, des centaines de réfugiés somaliens au Yémen retournent en catastrophe vers leur pays d’origine en compagnie de Yéménites fuyant le leur. Des rescapés témoignent que plusieurs convois de réfugiés ont été la cible des factions rivales sur les lignes de démarcation entre les villes yéménites.
Il est évident que le chemin de l’exode est périlleux et que ceux qui le prennent risquent leur vie. De plus, les conditions de vie dans les camps des réfugiés qui les accueillent restent très précaires. A Djibouti par exemple, les réfugiés yéménites sont conférés dans des zones reculées et désertiques et vivent sous la menace d’une chaleur écrasante, de la faim et des animaux sauvages, faute de soutien approprié de la part de la communauté internationale.
Le nombre de réfugiés yéménites devrait continuer à augmenter si la spirale de la violence se poursuit ; selon les rapports des Nations Unies, près de100.000 Yéménites devraient tenter l’aventure de la fuite à la recherche d’un lieu de refuge.
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