À l’heure où nous songeons à ce que l’année nouvelle réserve à l’Afrique, le lien indissociable entre paix et développement me semble plus que jamais évident.
Début décembre, j’ai assisté au sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique qui réunissait 53 dirigeants de pays africains, les représentants des Nations-Unies, de l’Union africaine et l’Union européenne. Nous avons évoqué avec franchise les moyens de maintenir et favoriser la paix sur le continent.
Nous avons discuté de ce que ceci impliquait sur le terrain. Par exemple, il faut endiguer le trafic de drogue sur ce continent, accroître le financement des opérations africaines de maintien de la paix, combattre le terrorisme, renforcer la sécurité des frontières, inclure pleinement les femmes dans les processus de décision politique et économique et enfin, dénoncer la persistance intolérable des violences sexuelles dans les conflits. Les Premières dames présentes à l’occasion de ce sommet ont particulièrement insisté sur ce point. Elles se sont aussi penchées sur les questions de parité homme-femme dans le développement et sur les droits des femmes.
Les Chefs d’États africains ont reconnu que la clé du succès reposait sur la croissance économique, cette dernière dépendant fortement des investissements publics et privés dans la technologie et l’agriculture ainsi que de l’adoption de politiques climato-intelligentes. Ils ont insisté sur la nécessité pour l’Afrique de miser sur sa jeunesse qui constitue le moteur de croissance et représente l’avenir. Aujourd’hui, l’Afrique est le plus jeune continent au monde. Son avenir dépend avant tout de notre capacité à préparer les jeunes au marché de l’emploi.
C’est également au service de la paix et du développement qu’en mai dernier nous nous sommes rendus avec le Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, dans la région des Grands lacs. Nous y avons renouvelé l’engagement de nos deux institutions à faire tout notre possible pour réduire la pauvreté et assurer la prospérité des millions d’habitants de cette partie de l’Afrique riche en ressources naturelles mais déchirée par des années de conflits.
Le Président de la Banque mondiale et le Secrétaire général des Nations-Unies se sont également rendus au Sahel il y a un mois afin de tirer la sonnette d’alarme sur les défis sécuritaires et économiques qui touchent cette région et affectent particulièrement les conditions de vie des populations pastorales.Ils ont proposé des solutions pour améliorer les systèmes d’irrigation, la production agricole et la sécurité alimentaire. Ils ont insisté sur la nécessité de réduire le taux record de fécondité de cette région, afin de donner plus d’opportunités économiques aux femmes et aux jeunes filles.
Lors de ces voyages, le même message a été martelé: il n’y aura pas de paix sans développement, et pas de développement sans paix.
Ce message est essentiel pour la Banque mondiale et nous allons intensifier nos actions dans les prochains mois pour y contribuer. Notre objectif est d’améliorer la qualité de vie des gens en leur fournissant un meilleur accès aux soins médicaux, à l’éducation, en leur apportant une alimentation plus nourrissante, ainsi que de meilleures opportunités d’emplois. La santé, l’éducation et la productivité sont des facteurs de développement qui ont fait leurs preuves dans beaucoup de pays pour prévenir les conflits et renforcer la stabilité politique.
Nous avons appris la disparition de Nelson Mandela pendant mon déplacement au Sommet de l’Elysée. Comme vous, j’ai profondément réfléchi sur la manière dont il a changé le cours de l’histoire de notre continent. Son courage, sa volonté de se battre pour ses idéaux au prix d’un immense sacrifice personnel restera à jamais un exemple pour l’humanité.
Le Président François Hollande a rendu un hommage émouvant à cet homme bien aimé. Voir les dirigeants africains se lever un à un pour évoquer ce que la vie et l’œuvre de Nelson Mandela ont représenté pour eux fut l’une des expériences les plus émouvantes de mon existence. J’ai également réalisé à quel point le Président Mandela a façonné et modifié l’histoire de notre continent à l’occasion d’un déplacement quelques jours plus tard en Ouganda et au Kenya où je venais célébrer une étape marquante de l’histoire du développement de chacun de ces pays.
Pour le monde entier, Nelson Mandela incarnait l’espoir. Par son combat, il a démontré qu’il était impossible de priver un peuple opprimé de sa liberté. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que Nelson Mandela serait d’accord avec le principe selon lequel l’éradication de la pauvreté ne peut devenir réalité que dans un contexte de paix et sécurité pour tous.
Au moment où nous travaillons dans ce sens à la Banque mondiale, je m’engage à apporter mon soutien indéfectible aux pays africains qui poursuivent la voie tracée par Nelson Mandela. Des pays tels que l’Ouganda et le Kenya illustrent parfaitement comment les Africains sont en train de changer positivement leur propre histoire.
La semaine dernière, lors la commémoration du 50eme anniversaire de l’engagement de la Banque en Ouganda, j’ai souligné que l’héritage de ces cinquante dernières années n’est pas ce que la Banque a apporté à ce pays mais plutôt ce que ce dernier nous a enseigné. Après plusieurs années de guerre civile, ce pays a su instaurer des politiques publiques pertinentes et établir un contrat social fort avec ses citoyens, permettant ainsi une transition vers une croissance économique plus élevée et durable.
L’Ouganda a également donné une autre leçon précieuse à la Banque mondiale et au monde du développement en étant à l’avant-garde du processus d’adoption de « Document de Stratégie de réduction de la pauvreté » (DSRP). Le pays a ainsi trouvé ses propres solutions de développement, sur la base de larges consultations et cela nous a permis de travailler plus efficacement avec nos interlocuteurs en Ouganda.
Comme je l’ai dit il y a quelques jours au président Kenyatta, lors de l’inauguration du nouveau bâtiment de la Banque mondiale à Nairobi, nous sommes fiers de contribuer à l’extension d’un système de santé universel ou au développement du secteur privé comme moteur de la croissance. C’est un honneur d’accompagner le Kenya alors qu’il cherche à devenir un pays à revenu moyen dans la prochaine décennie sur la base d’un système institutionnel unique, consacré dans la constitution et qui laisse une place importante aux collectivités locales.
Notons aussi qu’avec son initiative des « routes du thé » il y a plus de 40 ans, basée sur l’aide aux petits fermiers pour accroître la productivité et les revenus, le Kenya a inspiré toute une génération d’interventions de la Banque en Afrique et dans le reste du monde. L’exemple du Kenya est également la preuve que le secteur privé est au cœur de la dynamique de croissance. Nous remercions ce pays d’avoir démontré qu’une croissance économique tirée par le secteur privé est aussi possible en Afrique.
C’est ce que nous souhaitons tous pour l’Afrique : un règlement pacifique des conflits, des solutions de développement nationales bénéficiant à tous et une croissance ayant pour moteur le secteur privé.
Je vous souhaite à tous de paisibles et joyeuses fêtes de fin d’année ainsi qu’à vos familles. Bon voyage si vous voyagez pour les fêtes ! Et que 2014 soit une année encore meilleure que ne fut l’année 2013 pour la Région Afrique !
Début décembre, j’ai assisté au sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique qui réunissait 53 dirigeants de pays africains, les représentants des Nations-Unies, de l’Union africaine et l’Union européenne. Nous avons évoqué avec franchise les moyens de maintenir et favoriser la paix sur le continent.
Nous avons discuté de ce que ceci impliquait sur le terrain. Par exemple, il faut endiguer le trafic de drogue sur ce continent, accroître le financement des opérations africaines de maintien de la paix, combattre le terrorisme, renforcer la sécurité des frontières, inclure pleinement les femmes dans les processus de décision politique et économique et enfin, dénoncer la persistance intolérable des violences sexuelles dans les conflits. Les Premières dames présentes à l’occasion de ce sommet ont particulièrement insisté sur ce point. Elles se sont aussi penchées sur les questions de parité homme-femme dans le développement et sur les droits des femmes.
Les Chefs d’États africains ont reconnu que la clé du succès reposait sur la croissance économique, cette dernière dépendant fortement des investissements publics et privés dans la technologie et l’agriculture ainsi que de l’adoption de politiques climato-intelligentes. Ils ont insisté sur la nécessité pour l’Afrique de miser sur sa jeunesse qui constitue le moteur de croissance et représente l’avenir. Aujourd’hui, l’Afrique est le plus jeune continent au monde. Son avenir dépend avant tout de notre capacité à préparer les jeunes au marché de l’emploi.
C’est également au service de la paix et du développement qu’en mai dernier nous nous sommes rendus avec le Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, dans la région des Grands lacs. Nous y avons renouvelé l’engagement de nos deux institutions à faire tout notre possible pour réduire la pauvreté et assurer la prospérité des millions d’habitants de cette partie de l’Afrique riche en ressources naturelles mais déchirée par des années de conflits.
Le Président de la Banque mondiale et le Secrétaire général des Nations-Unies se sont également rendus au Sahel il y a un mois afin de tirer la sonnette d’alarme sur les défis sécuritaires et économiques qui touchent cette région et affectent particulièrement les conditions de vie des populations pastorales.Ils ont proposé des solutions pour améliorer les systèmes d’irrigation, la production agricole et la sécurité alimentaire. Ils ont insisté sur la nécessité de réduire le taux record de fécondité de cette région, afin de donner plus d’opportunités économiques aux femmes et aux jeunes filles.
Lors de ces voyages, le même message a été martelé: il n’y aura pas de paix sans développement, et pas de développement sans paix.
Ce message est essentiel pour la Banque mondiale et nous allons intensifier nos actions dans les prochains mois pour y contribuer. Notre objectif est d’améliorer la qualité de vie des gens en leur fournissant un meilleur accès aux soins médicaux, à l’éducation, en leur apportant une alimentation plus nourrissante, ainsi que de meilleures opportunités d’emplois. La santé, l’éducation et la productivité sont des facteurs de développement qui ont fait leurs preuves dans beaucoup de pays pour prévenir les conflits et renforcer la stabilité politique.
Nous avons appris la disparition de Nelson Mandela pendant mon déplacement au Sommet de l’Elysée. Comme vous, j’ai profondément réfléchi sur la manière dont il a changé le cours de l’histoire de notre continent. Son courage, sa volonté de se battre pour ses idéaux au prix d’un immense sacrifice personnel restera à jamais un exemple pour l’humanité.
Le Président François Hollande a rendu un hommage émouvant à cet homme bien aimé. Voir les dirigeants africains se lever un à un pour évoquer ce que la vie et l’œuvre de Nelson Mandela ont représenté pour eux fut l’une des expériences les plus émouvantes de mon existence. J’ai également réalisé à quel point le Président Mandela a façonné et modifié l’histoire de notre continent à l’occasion d’un déplacement quelques jours plus tard en Ouganda et au Kenya où je venais célébrer une étape marquante de l’histoire du développement de chacun de ces pays.
Pour le monde entier, Nelson Mandela incarnait l’espoir. Par son combat, il a démontré qu’il était impossible de priver un peuple opprimé de sa liberté. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que Nelson Mandela serait d’accord avec le principe selon lequel l’éradication de la pauvreté ne peut devenir réalité que dans un contexte de paix et sécurité pour tous.
Au moment où nous travaillons dans ce sens à la Banque mondiale, je m’engage à apporter mon soutien indéfectible aux pays africains qui poursuivent la voie tracée par Nelson Mandela. Des pays tels que l’Ouganda et le Kenya illustrent parfaitement comment les Africains sont en train de changer positivement leur propre histoire.
La semaine dernière, lors la commémoration du 50eme anniversaire de l’engagement de la Banque en Ouganda, j’ai souligné que l’héritage de ces cinquante dernières années n’est pas ce que la Banque a apporté à ce pays mais plutôt ce que ce dernier nous a enseigné. Après plusieurs années de guerre civile, ce pays a su instaurer des politiques publiques pertinentes et établir un contrat social fort avec ses citoyens, permettant ainsi une transition vers une croissance économique plus élevée et durable.
L’Ouganda a également donné une autre leçon précieuse à la Banque mondiale et au monde du développement en étant à l’avant-garde du processus d’adoption de « Document de Stratégie de réduction de la pauvreté » (DSRP). Le pays a ainsi trouvé ses propres solutions de développement, sur la base de larges consultations et cela nous a permis de travailler plus efficacement avec nos interlocuteurs en Ouganda.
Comme je l’ai dit il y a quelques jours au président Kenyatta, lors de l’inauguration du nouveau bâtiment de la Banque mondiale à Nairobi, nous sommes fiers de contribuer à l’extension d’un système de santé universel ou au développement du secteur privé comme moteur de la croissance. C’est un honneur d’accompagner le Kenya alors qu’il cherche à devenir un pays à revenu moyen dans la prochaine décennie sur la base d’un système institutionnel unique, consacré dans la constitution et qui laisse une place importante aux collectivités locales.
Notons aussi qu’avec son initiative des « routes du thé » il y a plus de 40 ans, basée sur l’aide aux petits fermiers pour accroître la productivité et les revenus, le Kenya a inspiré toute une génération d’interventions de la Banque en Afrique et dans le reste du monde. L’exemple du Kenya est également la preuve que le secteur privé est au cœur de la dynamique de croissance. Nous remercions ce pays d’avoir démontré qu’une croissance économique tirée par le secteur privé est aussi possible en Afrique.
C’est ce que nous souhaitons tous pour l’Afrique : un règlement pacifique des conflits, des solutions de développement nationales bénéficiant à tous et une croissance ayant pour moteur le secteur privé.
Je vous souhaite à tous de paisibles et joyeuses fêtes de fin d’année ainsi qu’à vos familles. Bon voyage si vous voyagez pour les fêtes ! Et que 2014 soit une année encore meilleure que ne fut l’année 2013 pour la Région Afrique !
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