Une nouvelle série de données portant sur plus de 80 pays en développement met en évidence des disparités considérables dans l’état de santé des différents quintiles de revenu et de leur accès aux services de santé.
Les progrès enregistrés dans le domaine de la santé sont au cœur de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Or ces avancées, telles qu’elles sont mesurées à partir d’estimations nationales, ne rendent pas compte des disparités entre les différents sous-groupes de population. Une nouvelle série de données couvrant plus de 80 pays en développement montre que l’état de santé de la population et les services de santé utilisés varient largement en fonction du quintile de revenu.
Il est essentiel de comprendre ces écarts. De fait, un état de santé moyen ou le niveau global d’accès aux services dans un pays peut progresser quand bien même les améliorations sont inéquitables, qu’elles concernent, par exemple, les catégories à revenu élevé, alors que l’état de santé des plus pauvres reste inchangé. Ce nouvel ensemble de données permet de mieux cerner ces disparités et inégalités.
Ainsi, par comparaison avec le quintile le plus riche, les enfants ivoiriens les plus pauvres ont 3,5 fois moins de chances d’être emmenés dans un établissement de santé lorsqu’ils contractent une infection respiratoire aiguë, et les enfants sénégalais de moins de cinq ans du quintile inférieur ont 2,8 fois plus de risques de mourir. Les femmes angolaises appartenant au quintile le plus pauvre ont, en moyenne, 5 enfants de plus que celles du quintile supérieur. Quant aux femmes laotiennes du quintile le plus pauvre, elles ont 27 fois moins de chances d’être assistées par du personnel médical spécialisé lors de leur accouchement que celles du quintile le plus riche.
Les données de cette nouvelle série statistique ont été compilées à partir des enquêtes démographiques et sanitaires (DHS) et des enquêtes à indicateurs multiples (MICS), les quintiles étant calculés à partir des informations recueillies sur les actifs des ménages. Un descriptif de la méthodologie utilisée est disponible sur le site MEASURE DHS. Vous pouvez consulter et demander l’ensemble de données au moyen du système DataBank de la Banque mondiale.
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