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Les chiffres mettent en lumière la difficile réalisation des ODM après la crise financière de 2008

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Impact de la crise financière sur les régions : si certaines parviennent à résister aux effets de la crise, d'autres les subissent plus fortement
La crise financière de 2008 et la récession mondiale qui a suivi ont rendu plus difficile la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Si la croissance économique ne fait pas partie en tant que telle des ODM, le produit intérieur brut (PIB) par habitant est étroitement lié aux indicateurs de pauvreté, de santé et d'éducation utilisés pour le suivi des ODM.

Contrastant avec la croissance record enregistrée entre 2000 et 2007, l'économie mondiale n'a progressé que de 1,9 % en 2008 et a, selon les estimations, marqué un recul de 2,2 % en 2009.

Les exportations de l'Asie de l'Est, qui progressent moins rapidement depuis 2004, ont décliné en 2008 du fait de la crise économique mondiale. Cette baisse a été immédiate dans le cas de la Chine, mais d'autres pays de la région n'ont pas été affectés avant le quatrième trimestre de l'année 2008, voire avant 2009. L’Indonésie, par exemple, a maintenu intact son niveau d’exportations durant la majeure partie de l'année 2008 en raison du niveau élevé des prix des produits de base ; puis, au cours du quatrième trimestre 2008, l’effondrement spectaculaire des prix du pétrole et des produits de base a entraîné une baisse importante des exportations réelles.

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L'Amérique latine a moins subi les effets de cette crise que lors des crises précédentes, grâce à des fondamentaux macroéconomiques sains. Le Mexique a été le pays le plus durement touché, en raison de sa forte dépendance vis-à-vis des États-Unis, avec lesquels il réalise la quasi-totalité de ses échanges commerciaux. L'économie mexicaine a régressé de 6,5 % en 2009 selon les premières estimations ; au Brésil, le recul a été de 0,5 %.

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Au début de la crise financière de 2008, la croissance du PIB des économies à revenu intermédiaire d'Afrique subsaharienne a ralenti, suivant une courbe observée dans l'ensemble du monde en développement. En moyenne, les pays à revenu intermédiaire ont davantage souffert que les pays à faible revenu, moins intégrés à l’économie mondiale. Selon les estimations, l'Afrique du Sud, première puissance économique d'Afrique subsaharienne, a enregistré un fléchissement de 2,1 % en 2009. Le Nigeria, deuxième économie de la région, devrait voir son taux de croissance passer de 6 % en 2008 à 2,9 % en 2009. La croissance des autres pays d'Afrique subsaharienne à revenu intermédiaire devrait être bien plus faible en 2009, à l'exception du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Soudan.

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La crise financière de 2008, qui a entraîné une récession mondiale en 2009, a été la plus sévère des 50 dernières années. À la fin de l'année 2010, près de 64 millions de personnes supplémentaires vivront dans l'extrême pauvreté en raison de la crise, ce qui risque d’entraîner des effets coûteux et durables sur le bien-être humain. Si certaines régions peuvent supporter cette crise, d'autres n'ont pas cette chance. La crise, partie des pays à revenu élevé, a contaminé les économies en développement, à mesure que les exportations, les flux de capitaux privés, les prix des matières premières et les envois de fonds des migrants ont décliné.

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