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Les prêts augmentent, mais les aides ne sont pas à la hauteur des promesses

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L'efficacité de l'aide au développement se mesure à son impact sur la réduction de la pauvreté et des inégalités, à l'augmentation de la croissance économique et au renforcement des capacités, ainsi qu’à l'accélération des avancées dans la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire que la communauté internationale s’est fixés en 2000. L’édition 2010 des Indicateurs du développement dans le monde, l'une des publications phare de la Banque, montre que les prêts ont augmenté en Amérique latine et dans les Caraïbes, mais que l'aide apportée par les bailleurs de fonds à l’Afrique subsaharienne n'a pas été à la hauteur des promesses.

En réponse à la crise financière, les prêts de la BIRD ont augmenté pour atteindre 21,5 milliards de dollars en 2008. C’est en Amérique latine que la plus forte augmentation a été enregistrée, avec 9,4 milliards de dollars de nouveaux prêts. Les plus gros emprunteurs ont été le Brésil, le Mexique et la Colombie, qui en ont totalisé la moitié.

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Les bailleurs de fonds publics bilatéraux ont réagi à la crise des marchés financiers mondiaux en élargissant l'accès aux liquidités en dollars. La Réserve fédérale des États-Unis (FED) a noué des accords de swap avec les banques centrales du Brésil et du Mexique afin de faciliter leur financement à court terme. Le 29 octobre 2008, une ligne de crédit réciproque temporaire de 30 milliards de dollars a ainsi été établie entre la Banque du Mexique et la FED pour une période initiale courant jusqu'au 30 avril 2009.

En 2005, lors du sommet de Gleneagles en Écosse, les dirigeants du G8 ont pris des engagements spécifiques en vue de doubler d'ici 2010 le volume de l’aide publique au développement (APD) vers l’Afrique, soit une augmentation du montant de l’APD de 25 milliards de dollars (en dollars de 2004).

L'Afrique subsaharienne reçoit environ 90 % de l'aide allouée à l'ensemble de l'Afrique. Entre 2005 et 2006, les flux nets d'aide vers l'Afrique subsaharienne ont augmenté de 38 à 46 milliards de dollars (en dollars de 2008), principalement en raison de la réduction exceptionnelle de la dette dans le cadre de l'initiative d'allègement de la dette multilatérale (IADM) et de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Mais le montant de l’aide reçue a lourdement chuté à 36 milliards de dollars en 2007, avant de remonter à 39 milliards de dollars en 2008. Selon les premières estimations, les flux nets d'aide vers l'Afrique subsaharienne se seraient élevés à environ 39 milliards de dollars en 2009, un montant encore bien inférieur aux engagements de Gleneagles.

Compte tenu des engagements des bailleurs de fonds pour 2010, l'ensemble du continent africain devrait bénéficier d’une augmentation de l’aide de 11 milliards de dollars seulement, contre le montant de 25 milliards de dollars promis à Gleneagles.

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