Pour réussir la transition vers une économie verte, nous allons avoir besoin de compétences vertes, qui selon la définition donnée par LinkedIn (a) sont celles qui permettent de développer des activités économiques durables sur le plan de l’environnement. Ces compétences seront essentielles pour des activités et des emplois traditionnellement considérés comme verts (installation de panneaux solaires, gestion des écosystèmes, prévention de la pollution...), mais elles sous-tendront également le verdissement de bien d'autres secteurs : finance, transports, industrie manufacturière, agriculture ou encore technologie.
La bonne nouvelle, c'est que l'acquisition de compétences vertes progresse à un rythme impressionnant : la part des travailleurs possédant au moins une compétence verte a progressé de 12 % entre 2022 et 2023. Mais le problème, c'est que la part des offres d'emploi exigeant au moins une compétence verte a augmenté près de deux fois plus vite (22 %) au cours de la même période. Et ce problème n'est pas nouveau. Entre 2018 et 2023, la part des « talents verts » a progressé de 5 % par an, tandis que les offres d'emploi nécessitant des compétences vertes ont augmenté de 9 % chaque année. La demande croissante de compétences vertes dépasse l'offre, ce qui laisse présager une pénurie de qualifications à venir.
Aujourd'hui, la Banque mondiale et LinkedIn sont fiers d'intégrer des données et des visuels interactifs sur les compétences vertes au portail Prosperity Data360 de la Banque mondiale (a). Ce portail fournit des informations sur les taux de maîtrise des compétences, mais aussi sur la migration de main-d’œuvre qualifiée (a) d'un pays à l'autre. Les nouvelles données peuvent contribuer à éclairer les discussions sur l'action à mener face aux déficits de compétences vertes, en particulier dans les pays en développement où ces informations sont rares. Comme tout ensemble de données issu de source privée, les données de LinkedIn présentent des points forts et des limites. S'appuyant sur les informations fournies par les membres de LinkedIn, les données couvrent de nombreux pays et peuvent être remarquablement détaillées et opportunes.
Cependant, sachant que les membres de LinkedIn sont plus susceptibles d'avoir des niveaux d'instruction supérieurs et de travailler dans des secteurs reposant sur la technologie, la base de données mise à la disposition de la Banque mondiale est davantage orientée sur les compétences vertes, technologiques et disruptives. Les enseignements tirés de ces données doivent donc compléter, plutôt que remplacer, les données administratives, de manière à obtenir un tableau plus exact des besoins du marché du travail en matière de compétences et d'emplois.
Afin d’aider les décideurs politiques à relever le défi de la transition verte, LinkedIn partage des données agrégées sur les compétences vertes au sein de la population active qui permettent de guider les investissements publics, les programmes et les travaux de recherche. Le Fonds monétaire international a exploité les données de LinkedIn (a) pour étudier la résilience des emplois verts pendant la pandémie de COVID-19 et déterminer comment les politiques d'emploi qui promeuvent ces compétences pourraient soutenir les stratégies nationales de relance économique.
Les données LinkedIn (a) ont par ailleurs permis à l'organisation internationale de formation à but non lucratif IYF, en collaboration avec l’Industrie nationale des pièces automobiles (INA) du Mexique, d'élaborer une liste plus précise des compétences essentielles pour la production de véhicules électriques, mesurer leur diffusion sur le marché du travail mexicain et évaluer les besoins en formation (a). Le laboratoire du genre et de la diversité de la Banque interaméricaine de développement a quant à lui utilisé les données LinkedIn sur les taux d'embauche dans les emplois verts (a) afin de comprendre les tendances et les opportunités futures dans l'économie verte pour les femmes de la région, les comparer aux tendances mondiales et cerner les possibilités d’une plus grande participation féminine. Nous formons le vœu qu’avec cette nouvelle ressource précieuse, le personnel de la Banque mondiale et d'autres acteurs publics pourront mieux contribuer à une transition indispensable pour notre futur.
Contacts : Cliquez ici (a) pour en savoir plus sur le tableau de bord et le partenariat Banque mondiale-LinkedIn. Veuillez noter que les données comportent deux sections : migration des talents et pénétration des compétences. Vous trouverez également ces ressources supplémentaires pour les chercheurs : le Development Data Partnership (a) qui permet au personnel de la Banque mondiale de soumettre des demandes d'accès à des données plus détaillées au niveau des pays, la méthodologie LinkedIn (a), sa typologie des compétences vertes (a) et son programme Data for Impact (a).
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