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100 % d’énergies renouvelables, pour un avenir meilleur

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Malgré l’importance des rendez-vous de New York et de Paris, il n’est pas certain que les décisions qui y sont prises aient des répercussions dans les villages du Bangladesh, au sein des conseils d’administration à Bogota ou à la mairie de Vancouver, par exemple. Mais c’est précisément à ce quoi il faut parvenir cet automne. Les dirigeants des pays du monde se réunissent dans le cadre de deux grands sommets à New York et à Paris. Ils définiront un cap pour l’avenir en signant deux accords destinés à faire face à trois problèmes liés les uns aux autres : la pauvreté, les inégalités et le changement climatique.

Ces sommets doivent montrer que les changements cataclysmiques qui sont à l’œuvre dans les profondeurs de notre économie vont s’accélérer. Il s’agit de ne plus dépendre des combustibles fossiles polluants et de s’acheminer vers un avenir qui reposera entièrement sur des énergies renouvelables durables. 


Pourquoi ? Parce qu’au vu des dernières données communiquées par les climatologues, il n’y a pas d’autre voie possible. Et parce qu’avec 100 % d’énergies renouvelables on pourra faire reculer la pauvreté. De fait, les technologies concernées peuvent assurer un accès à l’énergie durable, ce que n’ont pas réussi à faire, au siècle dernier, le charbon, le pétrole et le gaz.

L’énergie durable peut améliorer la santé publique en atténuant la pollution, soutenir l’éducation, créer des emplois et dynamiser l’industrie dans les petites économies. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire : il suffit d’écouter Marajina, qui vit au Bangladesh. Marajina est l’une des nombreuses personnes qui luttent concrètement, de leur propre initiative, contre les effets du changement climatique. 

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Elle souffrait de la pauvreté énergétique, c’est-à-dire d’un manque d’accès fiable à l’énergie, comme 2,2 milliards d’individus à travers le monde. Ce problème amplifiait les inégalités entre les sexes dans son village, où, faute d’éclairage public, les femmes ne pouvaient pas marcher en toute sécurité dans la rue. Mais Marajina a su mettre à profit l’énergie renouvelable et éclairé le chemin pour ses filles, aujourd’hui et pour demain.

Même si l’histoire de Marajina ne le montre pas de manière flagrante, ce type d’initiative contribuera aussi, in fine, à limiter les effets du changement climatique auxquels ces populations risquent d’être exposées. Des effets qui réduisent à néant les progrès du développement accomplis ces dernières années au prix d’efforts considérables. Les populations sont déjà confrontées à l’élévation du niveau de la mer. L’eau de mer s’infiltre dans les terres arables, ce qui réduit la production de denrées alimentaires. Les populations font ce qu’elles peuvent pour accroître leur résilience, mais la situation empirera si aucune action mondiale de grande ampleur et coordonnée n’est lancée pour passer progressivement à une économie reposant entièrement sur les énergies renouvelables d’ici le milieu du siècle. 

Heureusement, on est en train d’investir dans les énergies renouvelables non polluantes. L’éolien, le solaire et d’autres technologies deviennent plus rentables, à mesure que leur prix baisse et que leur efficacité énergétique augmente. Ce changement s’est produit parce que l’on a compris que les investissements réalisés aujourd’hui dans l’infrastructure des combustibles fossiles soit disant aux fins du développement ne servaient en réalité que les intérêts d’une industrie en déclin.

Pourquoi vendre aux pays pauvres des technologies inutiles, que nous avons-nous-mêmes déjà abandonnées, d’autant que les investissements réalisés aujourd’hui ne seront jamais mis à profit sur l’ensemble de leur cycle de vie ? En effet, selon les scientifiques, pour que le réchauffement planétaire n’excède pas 2 °C, nous devons renoncer à exploiter plus de 80 % des réserves d’énergie fossile.

Cette transition doit être équitable : il faut que les économies riches aident les pays pauvres à éviter les erreurs qu’elles ont elles-mêmes commises. Le moyen le plus équitable d’y parvenir est d’investir dans 100 % d’énergies renouvelables. C’est l’outil le plus puissant dont nous disposons. Nos décideurs politiques doivent affirmer le pouvoir des énergies renouvelables dans le nouvel accord mondial en prenant un engagement à long terme pour mettre fin, le plus rapidement possible, aux émissions dues aux combustibles fossiles.

Nous comptons sur les dirigeants des pays du monde pour voir la lumière au bout du chemin et faire ce que d’autres ont fait en investissant dans un avenir radieux grâce aux énergies renouvelables.

Ce billet a été publié initialement en anglais sur le site connect4climate.org.

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