Les jeunes sont le moteur du changement. Leur donner l’occasion et les moyens d’agir, c’est ouvrir des horizons infinis de nouvelles perspectives. Mais que se passe-t-il lorsque les jeunes de moins de 25 ans – qui représentent 42 % de la population mondiale (a) – ne disposent pas de l’espace sécurisé nécessaire pour s’épanouir ?
Selon les chiffres des Nations Unies, un enfant sur dix dans le monde vit dans des zones de conflit et 24 millions d’entre eux ne sont pas scolarisés. L’instabilité politique, les défis du marché du travail et un accès limité à la participation politique et civique ont conduit à un isolement croissant des jeunes dans les sociétés.
C’est pourquoi les Nations Unies ont axé la Journée internationale de la jeunesse de cette année sur le thème « Des espaces sécurisés pour les jeunes ». Ce sont des espaces où les jeunes peuvent en toute sécurité s’engager dans des questions de gouvernance, pratiquer des sports ou d’autres activités de loisir, interagir virtuellement avec le reste du monde et trouver refuge, en particulier ceux qui sont les plus vulnérables.
Créer ces espaces sûrs est un défi difficile à relever dans bien des régions du monde. Pourtant, nombreux sont les jeunes hommes et les jeunes femmes qui s’attèlent à la tâche tout ouvrant des perspectives pour eux-mêmes et pour les personnes défavorisées de leurs communautés.
C’est ce que font les cinq jeunes que j’ai choisis pour illustrer cette Journée internationale de la jeunesse : ils s’efforcent de créer des espaces sûrs pour encourager des changements positifs, depuis l’élimination des mutilations génitales féminines jusqu’à l’acquisition de compétences numériques, en passant par la promotion de la paix, de l’éducation des filles et de la réduction des écarts de réussite.
Qu’en pensez-vous ? Que vous inspirent ces jeunes et pourquoi ? N’hésitez pas à commenter leurs actions et à partager sur les réseaux sociaux !
1. Jaha Dukureh (@JahaENDFGM)
Jaha Dhkureh est ambassadrice de bonne volonté régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique. Née en Gambie, elle a subi des mutilations génitales féminines alors qu’elle n’était qu’un bébé. Elle a fondé l’association Safe Hands for Girls (a), dont elle est aujourd’hui directrice générale et qui œuvre pour faire cesser ces pratiques. Elle dirige également la campagne médiatique mondiale du journal anglais The Guardian pour l’éradication des mutilations génitales féminines. En avril 2016, Jaha figurait dans liste des 100 personnes les plus influentes établie par le magazine Time (a). Elle a aussi été proposée pour le prix Nobel de la paix par la responsable politique norvégienne Jette F. Christensen, en février 2018.
.@JahaEndFGM, ambassadrice de bonne volonté régionale d’@ONUFemmes pour l’Afrique, qui dirige le mouvement visant à éliminer les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants. https://t.co/rGSumjGsjz #TimeIsNow pic.twitter.com/pHiT55Ix3z
— ONU Femmes France (@ONUFemmesFR) 6 août 2018
2. Saddam Sayyaleh (@SaddamSayyaleh)
Né en Jordanie, Saddam Sayyaleh était orphelin et il a quitté l’école très tôt. Il a souvent été maltraité physiquement et psychologiquement, mais aujourd’hui c’est un entrepreneur social prospère. Conscient que tous les élèves n’apprennent pas de la même façon, Saddam Sayyaleh a fondé I Learn, une organisation à but non lucratif qui utilise des méthodes pédagogiques adaptées aux élèves à risque. Visant principalement les réfugiés syriens et les jeunes jordaniens déscolarisés, I Learn propose des options éducatives personnalisées et des méthodes d’enseignement originales pour s’adresser à différents types d’intelligence.Saddam a expliqué avoir fondé I Learn pour offrir aux jeunes un espace sécurisé afin qu’ils développent leurs compétences. Son but est de créer des écosystèmes favorables au sein des communautés pour aider les jeunes à acquérir des connaissances, des compétences et des valeurs qui leur offriront un avenir plus prometteur. Il explique dans le tweet ci-dessous : « La collaboration est un état d'esprit. @IlearnJo aide les enfants et les jeunes à comprendre et adopter cet état d'esprit dans leur comportement au quotidien, avec d'autres, et dans des circonstances différentes ».
Collaboration is a mindset we at @ILearnJo help children and youth to understand and adopt it within their day to day behavior with others and in different circumstances.. I truly love ❤️ our work in #Jordan https://t.co/U3IP3njXaE
— Saddam Sayyaleh (@SaddamSayyaleh) August 3, 2018
3. Mariana Costa Checa (@mcostach)
Décrite comme l’une des jeunes femmes les plus innovantes du Pérou par le Massachusetts Institute of Technology, Mariana Costa Checa est co-fondatrice et directrice générale de Laboratoria (a), une entreprise sociale qui transforme le secteur du développement informatique en Amérique latine en offrant aux femmes les outils nécessaires pour se lancer dans cette carrière. Disposant de centres de formation au Pérou, au Chili, au Mexique, au Brésil et bientôt dans d’autres pays de la région, Laboratoria invente une nouvelle façon de former les jeunes aux métiers d’avenir (a).Mariana a aussi été désignée comme l’une des femmes les plus influentes du monde par la BBC, le président Barack Obama et Mark Zuckerberg.
La semana pasada, celebrando el inicio de @Laboratoriala en Sao Paulo! pic.twitter.com/9WHc26NADq
— Mariana Costa Checa (@mcostach) 22 mai 2018
4. Malala Yousafzai (@Malala)
Cette militante pakistanaise bien connue du droit des filles à l’éducation a été la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix en 2014, alors qu’elle n’avait que 17 ans. En octobre 2012, Malala a été victime d’une tentative d’assassinat par les Talibans et a reçu une balle en pleine tête dans le bus qui la ramenait de l’école. Elle a miraculeusement survécu et poursuit son combat en faveur de l’éducation.Malala défend l’accès universel à l’éducation par l’intermédiaire de la fondation Malala (a) qui a pour but d’aider les filles du monde entier à aller à l’école et à faire entendre leur voix en faveur du droit à l’éducation : « En élevant nos voix, en brandissant nos livres et nos stylos, nous pouvons atteindre nos objectifs ».
« Lorsque vous éduquez les femmes, la société change complètement ». @Malala est la plus jeune Messagère de la paix de l'ONU: https://t.co/2j7yevv9Ij pic.twitter.com/peozi9rQpZ
— Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) 1 avril 2018
5. Santiago Zavala (@dfect)
Dès son plus jeune âge, Santiago Zavala a pu constater les difficultés qui se dressent sur le chemin des entrepreneurs. Témoin de celles rencontrées par ses parents qui ont tenté de créer différentes petites entreprises à Mexico, il en a tiré une leçon essentielle : pouvoir compter sur un partenaire qui vous encourage et vous conseille est un atout capital pour la réussite d’une entreprise.C’est pourquoi il a créé 500 Luchadores, un fonds destiné à aider les entrepreneurs du secteur high-tech d’Amérique latine à développer leurs activités. Outre un apport initial en capitaux, 500 Luchadores est aussi un accélérateur de start-up qui offre un soutien aux entrepreneurs pour faciliter leur expansion et mobiliser de nouveaux financements.
Inspirado en un post de @makote (o casi que hijackeandolo) hice un video respecto a como ayudar despues del sismo: https://t.co/W7nGjho27p
— Santiago Zavala (@dfect) 20 septembre 2017
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