Devenir une « Banque meilleure », capable de répondre aux besoins des pays qu’elle soutient et de mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable : c’est ce à quoi aspire la Banque mondiale, et cela passe notamment par une nouvelle approche du savoir. L’axe principal de cette transformation vise à placer nos « clients », c’est-à-dire celles et ceux qui vivent dans les pays en développement, au cœur de notre travail de recherche et d'analyse.
Les crises multiples et complexes que nous connaissons depuis quelques années ont frappé durement et plusieurs fois les populations de ces pays et gravement compromis l’atteinte des Objectifs de développement durable. Nos clients ont besoin de solutions urgentes maintenant, pas dans cinq ans. C’est pourquoi nous devons agir rapidement et efficacement pour faire en sorte que les connaissances et les solutions aux problèmes de développement soient entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin.
Depuis 80 ans, la connaissance occupe une place essentielle dans les activités de la Banque mondiale. À présent, il s’agit d’évoluer pour ne plus être seulement un mécanisme de financement, mais devenir aussi un mécanisme de production et de partage du savoir. C’est pourquoi nous mobilisons des experts au cœur de notre modèle fondé sur les besoins des pays : en collaboration étroite avec les gouvernements, nous élaborons des plans de développement ciblés combinant leurs aspirations et nos compétences.
Le savoir a toujours été au cœur de toutes les activités de la Banque mondiale, qu’il s’agisse de ses financements, de son assistance technique, de ses partenariats, de son pouvoir de mobilisation ou de ses conseils sur les politiques à mener. Mais aujourd’hui, le contexte actuel nous oblige à relever nos ambitions. Nous devons aller plus loin pour transformer les modes de collecte, de partage, de stockage et d’utilisation des connaissances, et tirer pleinement parti des progrès rapides de la technologie.
La nouvelle vision qui nous guide pour devenir une « Banque de connaissances » de référence mondiale repose sur les compétences et les connaissances acquises à la faveur de plusieurs décennies d’expérience dans le développement. Ce « Pacte pour le savoir et les connaissances », présenté récemment à l’occasion de nos Réunions de printemps, s’articule autour de trois exigences :
Premièrement, il répond aux défis auxquels nos clients sont confrontés aujourd’hui. Ces problèmes sont complexes et divers, mais il faut s’y attaquer simultanément. Les financements ne font pas tout et, pour accroître leur efficacité, nous avons également besoin de solutions novatrices qui s’appuient sur les connaissances les plus récentes.
Deuxièmement, notre pacte pour le savoir et les connaissances répond à la nécessité de devenir une Banque meilleure : la Banque mondiale ne peut accroître ses moyens d’action sans accorder une place accrue aux connaissances.
Troisièmement, il décrit comment nous pouvons tirer parti des possibilités offertes par les progrès rapides de la technologie, notamment et surtout en matière d’intelligence artificielle.
Tout l’enjeu est d’exploiter le vaste potentiel de la technologie pour apporter à nos clients des connaissances de référence plus rapidement, de meilleure qualité et avec plus d’impact. Le Pacte pour le savoir et les connaissances expose en détail notre plan pour y parvenir et nous permettre de travailler mieux dans quatre domaines clés :
- Consolider et prioriser nos produits du savoir et des connaissances et en créer de nouveaux.
- Nouer des partenariats à l’échelle mondiale, y compris avec les pays du Sud et le secteur privé.
- Soutenir la prochaine génération des dirigeants, décideurs et professionnels du développement à travers un renforcement accru des capacités et des compétences et la création d’une « académie du Groupe de la Banque mondiale ».
- Mettre en place des systèmes de pointe au sein du Groupe de la Banque mondiale pour accélérer la diffusion des connaissances — nous organiserons notamment nos activités dans ce domaine autour de cinq thèmes (les personnes, la prospérité, la planète, l’infrastructure et le numérique) et nous créerons de nouveaux départements centrés sur les résultats, l’innovation, le savoir et l’apprentissage.
En transformant notre approche du savoir et des connaissances, je suis convaincu que nous serons davantage à même d’innover, d’agir plus rapidement et de mieux répondre à l’évolution des priorités de développement de nos clients. Faciliter l’accès aux meilleures pratiques, leçons apprises et idées novatrices — en puisant dans l’expérience de la Banque, mais aussi celle des pays et partenaires du monde entier —, c’est faire en sorte que les connaissances et les solutions aux défis du développement seront déployées pour un impact maximal et à grande échelle.
Notre objectif est de bâtir une institution du savoir capable d’identifier, produire et appliquer les meilleures idées, afin de nous aider à mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser la prospérité sur une planète vivable, tout en contribuant à transformer le développement de demain.
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