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Des drones « comestibles » pour transporter de la nourriture, de l’eau ou encore des médicaments en cas d’urgence humanitaire : selon ses promoteurs, cette invention pourrait bientôt s’avérer un outil incontournable pour ravitailler les zones isolées touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit.
Avec un stock de 50 kilos de nourriture dans ses compartiments, chaque drone pourrait nourrir jusqu’à 50 personnes par jour, pour un coût de 150 livres , promettent-ils.
La carlingue du « Pouncer » — nom donné au prototype — est en bois pour l’instant, mais ses concepteurs envisagent de passer aux matériaux comestibles dans sa prochaine version.
« On peut utiliser de la nourriture pour fabriquer des objets », a expliqué lundi Nigel Gifford à la Thomson Reuters Foundation, lors d’un entretien téléphonique.
« Ça vole, puis ça se mange », a ajouté cet ancien militaire en charge du ravitaillement alimentaire et fondateur de l’entreprise britannique Windhorse Aerospace, qui a mis au point le prototype.
Le drone peut être lancé d’un avion ou du sol, avec une portée de 40 kilomètres et une précision d’environ 7 mètres, ce qui lui confère un net avantage par rapport aux largages par avion, auxquels on a généralement recours en dernier ressort dans les situations d’urgence.
« Dans des zones de combat telles que celles que nous connaissons actuellement à Alep ou à Mossoul, seule [cette solution] est envisageable », affirme Nigel Gifford. « Le problème, avec les parachutages de vivres, c’est que vous ne savez jamais précisément où ils atterriront ».
Et d’ajouter : « À Alep, nous aurions pu diriger cette aide dans des rues spécifiques, et hors de vue de l’État islamique. »
Certaines parties du drone, qui mesure 3 mètres sur 5 et a été conçu par l’équipe à qui l’on doit déjà Aquila, le drone internet de Facebook, pourront servir de combustible ou d’abri.
L’équipe de Windhorse comprend aussi Bruce Dickinson, entrepreneur et chanteur du groupe de heavy metal Iron Maiden, et Andrew Morgan, ancien cadre chez Airbus.
Selon Nigel Gifford, plusieurs organismes humanitaires ont déjà manifesté leur intérêt à l’égard de son prototype, dont notamment Médecins sans frontières (MSF), l’International Rescue Committee, Oxfam et l’Organisation mondiale de la santé.
Au mois de décembre dernier, la société a présenté le Pouncer à la ministre britannique du Développement international, Priti Patel, dans l’espoir d’obtenir des financements. « Ils ne sont pas encore revenus vers nous », indique Nigel Gifford.
Selon l’entrepreneur, le Pouncer devrait faire l’objet d’un test initial en mai, et être finalisé en vue de sa première mission d’ici la fin de l’année.
Ce billet a été initialement publié sur Thomson Reuters Foundation News (a).
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Des drones « comestibles » pour transporter de la nourriture, de l’eau ou encore des médicaments en cas d’urgence humanitaire : selon ses promoteurs, cette invention pourrait bientôt s’avérer un outil incontournable pour ravitailler les zones isolées touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit.
Avec un stock de 50 kilos de nourriture dans ses compartiments, chaque drone pourrait nourrir jusqu’à 50 personnes par jour, pour un coût de 150 livres , promettent-ils.
La carlingue du « Pouncer » — nom donné au prototype — est en bois pour l’instant, mais ses concepteurs envisagent de passer aux matériaux comestibles dans sa prochaine version.
« On peut utiliser de la nourriture pour fabriquer des objets », a expliqué lundi Nigel Gifford à la Thomson Reuters Foundation, lors d’un entretien téléphonique.
« Ça vole, puis ça se mange », a ajouté cet ancien militaire en charge du ravitaillement alimentaire et fondateur de l’entreprise britannique Windhorse Aerospace, qui a mis au point le prototype.
Le drone peut être lancé d’un avion ou du sol, avec une portée de 40 kilomètres et une précision d’environ 7 mètres, ce qui lui confère un net avantage par rapport aux largages par avion, auxquels on a généralement recours en dernier ressort dans les situations d’urgence.
« Dans des zones de combat telles que celles que nous connaissons actuellement à Alep ou à Mossoul, seule [cette solution] est envisageable », affirme Nigel Gifford. « Le problème, avec les parachutages de vivres, c’est que vous ne savez jamais précisément où ils atterriront ».
Et d’ajouter : « À Alep, nous aurions pu diriger cette aide dans des rues spécifiques, et hors de vue de l’État islamique. »
Certaines parties du drone, qui mesure 3 mètres sur 5 et a été conçu par l’équipe à qui l’on doit déjà Aquila, le drone internet de Facebook, pourront servir de combustible ou d’abri.
L’équipe de Windhorse comprend aussi Bruce Dickinson, entrepreneur et chanteur du groupe de heavy metal Iron Maiden, et Andrew Morgan, ancien cadre chez Airbus.
Selon Nigel Gifford, plusieurs organismes humanitaires ont déjà manifesté leur intérêt à l’égard de son prototype, dont notamment Médecins sans frontières (MSF), l’International Rescue Committee, Oxfam et l’Organisation mondiale de la santé.
Au mois de décembre dernier, la société a présenté le Pouncer à la ministre britannique du Développement international, Priti Patel, dans l’espoir d’obtenir des financements. « Ils ne sont pas encore revenus vers nous », indique Nigel Gifford.
Selon l’entrepreneur, le Pouncer devrait faire l’objet d’un test initial en mai, et être finalisé en vue de sa première mission d’ici la fin de l’année.
Ce billet a été initialement publié sur Thomson Reuters Foundation News (a).
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