Les plateformes en ligne locales ou régionales réduisent les obstacles à l’insertion des jeunes travailleurs indépendants et autres chercheurs d'emploi dans les pays en développement. Photo : Shutterstock
C’est une réalité souvent méconnue : à côté des Uber, Upwork et consorts, des plateformes locales mettent en relation employeurs et travailleurs dans les pays en développement. On peut citer par exemple Workana en Amérique latine-Caraïbes, Wowzi en Afrique, Truelancer en Asie du Sud ou encore B.O.T. dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Les plateformes locales et régionales contribuent à élargir l’accès au travail en ligne payé à la tâche
Trouver un emploi dans l'économie des plateformes n’a rien d'évident. Bien que les grandes plateformes de connexion entre entreprises et indépendants — comme Fiverr par exemple — ouvrent des horizons professionnels au-delà des frontières, les travailleurs à la tâche se heurtent à de nombreux obstacles. Parmi les principales difficultés figurent la maîtrise de l’anglais, mais aussi l’accès à des moyens de paiement internationaux et une concurrence féroce entre free-lances. Lors de l’enquête menée par la Banque mondiale pour les besoins de son rapport Travailler sans frontières : Promesses et périls du travail à la demande en ligne, 57 % des réponses obtenues auprès des travailleurs de plateforme étaient rédigées dans une langue autre que l’anglais. Un constat qui tendrait à suggérer que les plateformes mondiales n’offrent probablement pas des possibilités d’emploi appropriées aux non-anglophones. Dans ce contexte, comment lever les obstacles et faire en sorte qu’un plus grand nombre de jeunes free-lances aient un accès égal à ces nouveaux débouchés ?
L'entreprise Workana (a), née en Amérique latine en 2012, s’y est attelée. Sa fondatrice, Eliana Bracciaforte, a mis au jour un vivier régional de talents exclus de ce marché mondialisé en raison des barrières linguistiques et autres contraintes locales. En créant une plateforme disponible en espagnol et en portugais et tournée vers les marchés locaux, Workana a permis aux travailleurs en ligne latino-américains de bénéficier de débouchés auxquels ils n'auraient pas eu accès sur les plateformes mondiales.
Selon le rapport de la Banque mondiale, les plateformes numériques locales sont en mesure de :
1. Offrir des débouchés aux non-anglophones : En proposant ses services en espagnol et en portugais, une plateforme comme Workana ouvre les portes de l’emploi indépendant à des travailleurs du web qui ne maîtrisent pas l’anglais. C’est ce que confirme une enquête menée auprès des free-lances inscrits sur Workana, qui révèle que la maîtrise de l’anglais est la compétence la moins déterminante pour réussir dans le travail sur plateforme (48 % seulement des personnes interrogées l’ont citée), loin derrière la gestion du temps (85 %), la communication (83 %) et la maîtrise de l’espagnol (65 %).
Figure 1. Les principales compétences nécessaires pour réussir dans le travail sur plateforme selon les free-lances inscrits sur Workana
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