Un jeune garçon pleurait devant un cadavre. Il n’arrivait pas à croire que son père, sorti prendre son petit-déjeuner, était mort, tué par une bombe humaine lors d’un attentat-suicide perpétré en 2005 dans l’un des restaurants les plus populaires de Bagdad, au plus fort de la guerre confessionnelle.
Je couvrais l’attentat pour le Washington Post (a) lorsque j’ai vu ce garçon devenir une victime de plus de la guerre. Dans les médias, l’enfant allait se fondre dans un chiffre. Mais en réalité il était devenu ce jour-là orphelin, et la perte de ce père allait venir s’ajouter à tous les obstacles qui entravent un développement durable.
Lorsque j’étais reporter en Iraq et que mon pays était déchiré par la guerre, il n’y a pas eu un jour où je n’ai pas vu la mort. La mort était partout, dans les écoles, les marchés, les bus et même les lieux de culte. Le pire, c’est que ça continue. Et pas seulement en Iraq, dans de nombreux pays aussi. Les conflits et les guerres, la haine sectaire et le racisme font désormais quotidiennement la une des actualités, et c’est vraiment très inquiétant.
Selon la Banque mondiale, près de 1,2 milliard d’êtres humains vivent dans un État fragile, tandis qu’environ 800 millions de personnes vivent dans des pays en développement ayant les taux d’homicide les plus élevés du monde. Dans tous les cas, le fait que plus de 2 milliards d’habitants des pays en développement soient confrontés à une forme de violence extrême illustre bien la nature du défi du développement : conflit ou violence, une telle situation ferme la porte au développement de nombreux pays ou réduit à néant des années de progrès.
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Je vois chaque jour la violence meurtrière. Et je ne vois pas la paix l’emporter. Je vois chaque jour un enfant pleurer ou une femme sangloter. Et chaque jour je me demande quand tout cela cessera, si tant est que cela cesse un jour !
Nous sommes des citoyens du monde et nous nous devons à ce titre de promouvoir la paix et de rechercher la prospérité et le développement. Nous voulons mettre fin à la pauvreté ? Alors c’est par là qu’il faut commencer. Car la violence meurtrière engendre la pauvreté et les conflits ont toujours constitué un immense obstacle au développement : ils détruisent et anéantissent ce qui a été accompli.
Vous qui êtes des citoyens du monde, vous qui voulez vous engager dans ce combat contre la pauvreté et promouvoir la paix, participez au concours photo Instagram de la Banque mondiale #JeVoisChaqueJour (#EachDayISee). Inégalités entre les hommes et les femmes, corruption ou tout autre sujet lié au développement : témoignez par l’image de ce que vous voudriez voir changer dans votre quotidien.
Je vois chaque jour la violence meurtrière et je voudrais changer cela. Montrez-nous vous aussi ce que vous aimeriez voir changer en diffusant vos photos Instagram sur vos réseaux sociaux avec le hashtag #JeVoisChaqueJour (#EachDayISee). Pour connaître tous les détails du concours, consultez la page banquemondiale.org/jevoischaquejour.
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