Les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement dont ils sont originaires devraient atteindre 414 milliards de dollars en 2013, soit une augmentation de 6,3 % par rapport à l'année précédente. Ce chiffre devrait s'élever à 540 milliards de dollars d'ici 2016.
À elles seules, l’Inde et la Chine représentent cette année près d’un tiers du montant total des envois de fonds vers les pays en développement. En Inde, plus particulièrement, les transferts des migrants dépassent les recettes des exportations liées au secteur informatique.
Selon la dernière note d'information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement (a) on estime que les revenus transférés par les 232 millions de travailleurs migrants dans le monde devraient représenter 550 milliards de dollars cette année, et plus de 700 milliards d'ici 2016.
Le document souligne également le fait que le coût élevé des transactions par des circuits formels continue d'entraver l’utilisation des fonds des migrants à des fins de développement, les particuliers privilégiant des moyens informels pour envoyer de l’argent chez eux. Le coût moyen des envois de fonds dans le monde est de 9 %, un niveau presque identique à celui de 2012.
Si le coût des envois de fonds semble donc s'être stabilisé, les banques de nombreux pays ont commencé à imposer des frais de « portage » supplémentaires sur les transferts monétaires reçus. De tels frais peuvent atteindre 5 % de la valeur transactionnelle.
Certaines banques internationales procèdent également à la fermeture des comptes des opérateurs de transferts de fonds à cause des problèmes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.
Enfin, la note d’information insiste sur la nécessité de réduire les couts élevés des migrations, et notamment les frais de recrutement et ceux liés à l’obtention des visas, passeports et permis de séjour.
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