Vous aurez peut-être du mal à le croire mais c’est un fait : la pauvreté extrême recule. En 1990, 43 % des habitants des pays en développement vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour. Actuellement, ce taux est passé sous la barre des 20 %. De deux choses l’une : soit nous en restons là, satisfaits de ce résultat, soit nous persévérons sur cette dynamique, avec à la clé une réelle occasion de mettre fin à l’extrême pauvreté en une génération : la nôtre.
Le Groupe de la Banque mondiale a fait de ce défi son objectif majeur pour 2030. Ses 188 pays membres ont avalisé cet objectif et, pour y parvenir, nous travaillons en étroite concertation avec ces États, ainsi qu’avec le secteur privé, les groupes de la société civile et d’autres organisations internationales. Mais ce n’est pas tout : nous comptons sur votre aide à tous. Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, par le biais de l’éducation, de l’expression politique ou de l’action collective. À nous d’enclencher un mouvement planétaire, une vague de fond des citoyens du monde entier, tendus vers le même but : faire de notre génération celle qui mettra fin à l’extrême pauvreté.
Un organisme œuvre déjà à la création d’un tel mouvement, le Global Poverty Project (a). Je me rendrai la semaine prochaine à New York pour la deuxième édition de son Festival Global Citizen (a), organisé à Central Park. Des invités prestigieux — Alicia Keys, John Mayer et Stevie Wonder notamment — participeront à cet évènement destiné à stimuler la naissance d’un mouvement social d’action contre la pauvreté. Quoi de plus efficace qu’un tel festival pour attirer l’attention du monde entier, entrer en contact avec des jeunes des quatre coins du globe et canaliser leur créativité et leur dynamisme en faveur de cette initiative ambitieuse ? Le Global Poverty Project vient juste de lancer une pétition planétaire pour appeler tous les pays à soutenir tous les efforts visant à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030. Nous devons réunir des centaines de milliers de signatures, voire davantage. Quant à moi, je ferai circuler la pétition lors des prochaines Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale, en avril 2014, pour montrer aux gouvernements avec lesquels nous travaillons que leurs concitoyens attendent d’eux qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin à la pauvreté d’ici 2030.
Certes la tâche sera rude. Tout accessible qu’il soit, notre objectif n’en est pas moins très ambitieux : il s’agit de diviser par deux le taux de pauvreté de 2010 puis le réduire de moitié à nouveau, avant de réitérer pratiquement le même exploit — le tout, en moins d’une génération... Mais, sachez-le, nous avons plus progressé sur ce front depuis 20 ans que dans toute l’histoire de l’humanité. Ce n’est donc pas le moment de relâcher nos efforts. Nous avons en notre faveur les progrès déjà accomplis ainsi que les connaissances et l’expérience acquises. Pour la première fois, j’en suis intimement convaincu, nous disposons des atouts pour mettre fin à l’extrême pauvreté en une génération.
Ensemble, nous pouvons y arriver. Soyons la génération qui mettra fin à l’extrême pauvreté.
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