Après une catastrophe naturelle, les envois d’argent par les proches qui ont émigré sont l'une des premières formes d'aide à affluer. Le typhon Haiyan a probablement fortement endommagé les infrastructures physiques qui assurent l'accès à ces envois de fonds. Ces dégâts, ainsi que les perturbations des réseaux de communication, empêchent sans doute même les populations touchées d’accéder à leur banque pour y retirer leur propre argent.
Si les opérations de secours ont tendance à se concentrer sur l'approvisionnement en nourriture et en eau, la disponibilité des liquidités et le rétablissement des services d'envoi de fonds ont également une importance capitale pour permettre aux populations d'acheter les biens de première nécessité dont elles ont besoin. Peut-être les banques et les agences de transfert de fonds pourraient-elles étendre leurs réseaux de transporteurs, voire envisager de supprimer les frais de transfert pendant un mois pour aider les victimes ? Pour rappel, les frais de transfert avaient été supprimés par certaines grandes sociétés du secteur après le tremblement de terre qui a touché Haïti en 2010. De leur côté, les États et les organismes d’aide internationale devraient s'efforcer de rétablir au plus vite le fonctionnement des services bancaires de base et des services d'envoi de fonds dans les zones touchées.
Les envois de fonds des travailleurs émigrés constituent une ressource vitale pour l'économie philippine, en particulier pour les ménages les plus modestes. Le mois dernier, nous estimions que les envois de fonds à destination des Philippines devraient atteindre plus de 25 milliards de dollars en 2013, c'est-à-dire plus du dixième du PIB du pays (voir la page http://www.banquemondiale.org/themes/migration). Il est certain que les envois de fonds vont exploser dans le sillage du typhon Haiyan : les parents et amis qui ont émigré vont sans aucun doute accroître leurs envois, même s'ils doivent pour cela emprunter de l'argent à leur employeur ou à leurs connaissances.
Durant les phases de secours et de redressement, il faut également résoudre un dilemme difficile : doit-on permettre aux sinistrés de partir s'installer ailleurs provisoirement ? Le premier réflexe serait de dire non : il faut les aider sur place et ne pas les laisser venir s'installer « près de chez nous ». Déplacer temporairement les populations sinistrées est pourtant une nécessité, tout comme il convient de faire preuve à leur égard d'une plus grande tolérance.
Si les opérations de secours ont tendance à se concentrer sur l'approvisionnement en nourriture et en eau, la disponibilité des liquidités et le rétablissement des services d'envoi de fonds ont également une importance capitale pour permettre aux populations d'acheter les biens de première nécessité dont elles ont besoin. Peut-être les banques et les agences de transfert de fonds pourraient-elles étendre leurs réseaux de transporteurs, voire envisager de supprimer les frais de transfert pendant un mois pour aider les victimes ? Pour rappel, les frais de transfert avaient été supprimés par certaines grandes sociétés du secteur après le tremblement de terre qui a touché Haïti en 2010. De leur côté, les États et les organismes d’aide internationale devraient s'efforcer de rétablir au plus vite le fonctionnement des services bancaires de base et des services d'envoi de fonds dans les zones touchées.
Les envois de fonds des travailleurs émigrés constituent une ressource vitale pour l'économie philippine, en particulier pour les ménages les plus modestes. Le mois dernier, nous estimions que les envois de fonds à destination des Philippines devraient atteindre plus de 25 milliards de dollars en 2013, c'est-à-dire plus du dixième du PIB du pays (voir la page http://www.banquemondiale.org/themes/migration). Il est certain que les envois de fonds vont exploser dans le sillage du typhon Haiyan : les parents et amis qui ont émigré vont sans aucun doute accroître leurs envois, même s'ils doivent pour cela emprunter de l'argent à leur employeur ou à leurs connaissances.
Durant les phases de secours et de redressement, il faut également résoudre un dilemme difficile : doit-on permettre aux sinistrés de partir s'installer ailleurs provisoirement ? Le premier réflexe serait de dire non : il faut les aider sur place et ne pas les laisser venir s'installer « près de chez nous ». Déplacer temporairement les populations sinistrées est pourtant une nécessité, tout comme il convient de faire preuve à leur égard d'une plus grande tolérance.
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