Créer un espace pour l’apprentissage numérique en Afrique

Par économie numérique, on fait référence à une économie qui fonctionne tout entière sur la base des technologies informatiques et numériques. Afin d’être préparés à cette économie, les jeunes doivent comprendre leurs forces, leurs compétences et leurs talents. En même temps, il faut l’implication de diverses parties prenantes si l’on veut former la jeunesse – à l’école et en-dehors – en lui inculquant des compétences numériques transférables et axées sur les métiers. Des espaces civiques, publics, physiques et numériques peuvent être mis en place pour développer les compétences informatiques de la jeunesse et réduire le chômage des jeunes dans l’économie numérique.

Parmi les actions urgentes, on peut donc citer :

1. Des campagnes d’information sur l’économie numérique (création d’un espace civique)
   Il existe un besoin de campagnes, via des conférences adaptées et sur les médias sociaux, qui permettront d’intégrer la jeunesse. Cela constituera certainement une plateforme pour les parties prenantes, l’État notamment, afin de former des jeunes au numérique, qu’ils soient ou non scolarisés, et des entrepreneurs du domaine, en vue de futurs emplois. Par ailleurs, il conviendra de créer davantage de plateformes dédiées à l’emploi numérique et, dans la même optique, de générer massivement des systèmes d’information sur le marché du travail.
   De façon générale, l’espace civique générera de meilleures orientations des politiques, un enseignement de base de meilleure qualité et une amélioration des capacités de haut niveau qui sont exigées dans l’économie numérique, grâce à l’accessibilité de l’information.
2. Un soutien des jeunes entrepreneurs numériques (espace numérique)
   Les États d’Afrique devraient améliorer la formation entrepreneuriale numérique de base à destination de la jeunesse. Des programmes spécialisés pourront être introduits, tels qu’une formation à la fiscalité, des stages auprès des entreprises locales et des prêts aux nouvelles entreprises destinés aux entrepreneurs numériques. Les prêts aux entreprises devraient être accordés plus facilement au Kenya, afin qu’ils soient accessibles aux entrepreneurs numériques.
3. La création d’un espace physique
   Un espace physique permettra à la jeunesse de se former à l’esprit d’équipe, à la communication, à la créativité et à l’esprit d’innovation, afin de se préparer à l’économie numérique. En raison de la mondialisation, les compétences sociales sont importantes puisque l’économie numérique ne peut s’épanouir que dans une société plus coopérative.
4. L’élaboration de politiques (espace public)
   Il faut que l’élaboration et la mise en œuvre de meilleurs systèmes d’information sur le marché du travail, ainsi que des programmes d’emploi de la jeunesse soient effectuées directement par le peuple ou ses représentants parlementaires. Il conviendra d’exposer les causes du chômage des jeunes et la façon de parvenir à se faire une place sur le marché du travail de l’économie numérique. En outre, il faudrait mettre en place des politiques en faveur de programmes de subvention salariale pour veiller à ce que des jeunes soient embauchés et formés dans les domaines susceptibles d’avoir un lien avec les exigences de l’économie numérique. Ce plan permettra d’enseigner facilement aux Kenyans – et de façon générale aux Africains – peu instruits comment développer leurs compétences numériques, donc être productifs dans l’économie digitale.

Pour finir, il faudrait élaborer des politiques garantissant un cursus exhaustif qui intègre des entreprises publiques ainsi que des petites et moyennes entreprises privées, qui travailleront ensemble ; il faudrait par ailleurs formaliser le secteur informel, afin que la jeunesse puisse contribuer avec succès à une économie numérique durable.

En conclusion, plusieurs interventions, politiques, actions de formation et de plaidoyer sont fortement recommandées en Afrique pour faire en sorte que les jeunes sans emploi tirent profit et avantage de l’économie numérique. Bien entendu, nous encourageons les jeunes à continuer d’être créatifs, afin qu’ils puissent bénéficier de l’économie numérique.