Eradiquons la corruption grâce à des mécanismes pratiques

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Innocent Tuyisenge Innocent Tuyisenge

Ce billet est l’un des deux lauréats du concours de blog de l'Alliance internationale anti-corruption 2023 organisé sous l'égide de la Banque mondiale. En vue de trouver une solution commune à un défi commun, nous avons invité la jeunesse africaine à s'exprimer sur le fléau de la corruption. À la lumière de la situation propre à chaque pays, ces témoignages devaient répondre à la question suivante : comment les jeunes peuvent-ils œuvrer de concert avec leurs gouvernements, les universités et les organisations de la société civile pour s'élever contre la corruption et contrer les effets négatifs qu'elle fait peser sur la société ?

La Corruption… Dans une société chaotique qui normalise les vices, elle est difficile à dompter. D’où vient-elle ? Elle se manifeste dans les esprits d’hommes et de femmes pleins d’avidité et cupidité comme une obsession du gain, avant de briller comme une flamme incandescente pour consumer la vertu et la morale, valeurs sacrées de l’humanité. En Afrique, hormis les guerres et conflits sociaux qui déchirent le continent, la corruption se présente comme un virus redoutable qui fragilise ou affecte négativement les économies, la justice, la gouvernance et les droits de l'homme. Lutter solidairement contre la corruption devrait être la préoccupation majeure des organisations de la société civile et de la jeunesse pour assurer le développement futur de leurs pays.

La lutte contre la corruption peut être menée à plusieurs niveaux. Il s’avère essentiel de sensibiliser ou de conscientiser la population sur les dangers de la corruption et ses effets négatifs sur leur société.  Des campagnes de sensibilisation doivent être organisées dans les médias, les écoles ou les lieux de travail pour éduquer les citoyens sur les différents aspects de la corruption, ses multiples formes et les moyens pour la combattre. Par ailleurs, les programmes de formation et de renforcement des capacités pour les acteurs clés tels que les politiques, les responsables du gouvernement et les équipes de lutte contre la corruption peuvent aussi avoir un impact considérable dans la lutte contre ce fléau. Il importe également que ces formations visant le changement des mentalités portent sur les lois et réglementations anti-corruption, les pratiques de bonne gouvernance et les normes éthiques.

Il est à noter que le manque de transparence dans la gestion quotidienne des affaires publiques et privées constitue l’une des causes majeures de la corruption ; les gouvernements devraient rendre publiques les informations sur les budgets, les contrats publics et la répartition des ressources pour éviter les tendances à la fraude et à la corruption. Ainsi, la mise en place d'une police de surveillance peut aider à détecter la corruption en amont et à prévenir sa propagation.

Soulignons aussi que réprimer chaque acte de corruption serait un mécanisme efficace et dissuasif pour décourager les acteurs corrompus et leurs acolytes de poursuivre leurs pratiques. Les pays africains doivent renforcer leurs lois et réglementations anti-corruption et mettre en place des commissions indépendantes pour traquer la corruption dans tous les secteurs d’activité du pays.

La corruption, véritable fléau contemporain peut être éradiqué en Afrique grâce à des mécanismes pratiques. Des campagnes de sensibilisation, la formation et le renforcement des capacités, la transparence et la mise en place de sanctions sévères contre les éventuels actes de corruption doivent servir d’outils à adopter pour lutter contre la corruption et réduire ses impacts négatifs sur la société. Il est donc crucial pour les gouvernements africains de s'engager fermement dans la lutte contre la corruption en mettant en place ces mécanismes qui leur permettront de l'éradiquer à long terme.


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