Comment préparer la jeunesse burundaise à l’avenir du monde du travail ? Pour relever ce défi, il faudra à la fois un renforcement des compétences des jeunes, une mise à disposition de ressources financières et un partenariat entre les États et les organisations financières internationales.
Il est indispensable de disposer d’un pôle d’éducation et d’emploi qui pourra former les jeunes et mettre en œuvre une série de projets pour répondre aux besoins des marchés numériques en Afrique. Il n’existe pas de meilleure façon d’inspirer la jeunesse, de lui donner envie de s’impliquer dans l’économie numérique et le marché du travail futur. Une série progressive de formations pratiques, suivie de la mise en œuvre de projets qu’on proposera à un groupe de stagiaires de développer et qui pourront être subventionnés, ou générer en eux-mêmes des revenus, augmentera le désir des jeunes de faire leur entrée dans le monde numérique, puisqu’ils y verront de nouvelles opportunités d’emploi.
Nous, les jeunes Africains, et en particulier les jeunes Burundais, avons besoin d’accompagnement et d’équipement. Un grand nombre d’entre nous ont eu la chance d’utiliser ou de se familiariser avec les outils numériques, mais beaucoup d’autres ont rencontré des obstacles qui les ont découragés de se plonger dans ce monde. Par ailleurs, le secteur demeure trop peu exploité en raison du manque d’infrastructures relatives aux technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique.
Afin de résoudre ces défis de développement, une solution serait de mettre en place des centres où les jeunes gens peuvent être formés à différents domaines liés à l’économie digitale et qui répondent à leurs intérêts et aspirations de carrière. Au sein du pôle, les jeunes seront formés et accompagnés pour apprendre à construire des plateformes touchant à leurs domaines d’intérêt ; l’économie numérique est vaste, avec de nombreux domaines qui pourront les intéresser, tels que la programmation, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Face à ces multiples possibilités, les étudiants pourront trouver leur bonheur et se former au domaine technique de leur choix, avant de mettre éventuellement en œuvre des projets qui pourront aboutir à créer des emplois pour la jeunesse. C’est d’autant plus important que la seule option pour maintenir l’implication des jeunes vis-à-vis de ces formations, c’est de leur montrer qu’elles ont un intérêt, qu’elles sont susceptibles d’améliorer leur vie.
Dans un autre domaine de formation, ils pourraient apprendre la programmation de logiciels et recevoir une formation pour développer des projets dans divers domaines associés au commerce en ligne : e‑commerce, e-marketing, e-banking, information et communication en ligne, apprentissage numérique ou encore conception de sites web. Afin de promouvoir la passion des sciences et des technologies chez les jeunes, il faudrait ouvrir un centre de recherche en robotique et en intelligence artificielle. Différents programmes seront mis en place – automatisation, sciences cognitives et linguistique informatique – afin d’inspirer leur esprit créatif. L’objectif est d’amener les jeunes gens à devenir de futurs leaders dans ces domaines et de susciter leur intérêt pour qu’ils continuent leurs études et atteignent les qualifications nécessaires qui répondent à la pénurie actuelle de compétences en Afrique.
Cependant, la mise en œuvre de ces projets nécessite des investissements significatifs. Les infrastructures des TIC coûtent cher et il faudra pouvoir compter sur des professionnels très compétents pour former la jeunesse au sein des programmes que nous venons d’évoquer, ce qui ne sera possible que grâce à des partenariats avec les institutions financières, les organisations de développement et l’État.
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