L’éducation réduit les inégalités entre les jeunes

Je m’appelle Timothy. Je viens du Ghana. Avec mon amie Eliane, qui est originaire du Cameroun, voici bientôt un an que nous discutons de notre passion pour l’éducation.

Mon intérêt vient de mon expérience en tant qu’orphelin à Ashaiman, une ville du centre du Ghana, très exposée aux problèmes sociaux.

Je me suis rendu compte que l’éducation me servirait de passerelle vers une vie meilleure. Les succès et les changements que j’ai connus découlent de l’éducation. C’est pour cela que j’envisage l’éducation comme un outil permettant de développer les capacités et d’offrir aux jeunes les compétences nécessaires pour saisir les opportunités. 

Eliane, pour sa part, a obtenu son diplôme de dentiste et est convaincue que son succès a été possible grâce aux privilèges et opportunités auxquels elle a eu accès dès son plus jeune âge. Consciente de ses avantages, elle souhaite que d’autres y aient accès pour garantir l’égalité des chances de tous.

Si nos motivations sont différentes, nos objectifs sont similaires : faire de l’éducation un facteur d’égalité, car il s’agit du seul capital que l’on ne peut pas perdre une fois qu’on l’a acquis. Peu importe son origine, chaque enfant peut devenir un héros s’il bénéficie d’une éducation de qualité.  

Réformer le système éducatif

« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde, » disait Nelson Mandela.

Lorsque l’éducation est pertinente pour répondre aux situations réelles, elle peut être un outil puissant pour façonner le paysage climatique et économique du continent. 

La réforme des systèmes éducatifs devrait commencer par minimiser l’apprentissage du “par cœur” et les apprentissages sans base théorique solide, au profit d’une expérience d’apprentissage qui place en son cœur le savoir et l’acquisition des compétences, une approche que la Banque mondiale a commencé à recommander dans de nombreux pays d’Afrique.

L’éducation doit inciter au dynamisme et susciter la curiosité intellectuelle des jeunes afin de leur permettre d’explorer et repenser les solutions dont le continent a besoin.

Impliquer les jeunes dans le processus

Les jeunes doivent participer de façon active à la planification et la mise en œuvre du système éducatif.

La jeunesse constitue une autorité vitale pour influencer l’avenir de l’éducation, à partir de leurs rencontres avec les défis d’aujourd’hui. 

Il faut cependant noter qu’il ne suffit pas de laisser aux jeunes une place autour de la table : les parties prenantes doivent établir des relations durables avec eux, à travers les canaux les plus attractifs pour la jeunesse.

Plusieurs initiatives de la Banque mondiale visent à leur donner la place qu’ils méritent, comme le programme "Youth Voices" (a) et des concours comme le concours de slam de #YouthActOnEdu. Cependant, les besoins persistent et il faut répliquer les meilleures pratiques, au service de l’innovation et des idées de la jeunesse africaine.

Le succès d’une nation dépend de sa capacité à produire des individus éduqués, aux formations adaptées au marché du travail et qui disposent des compétences nécessaires pour faire face à ses défis.

Tirer parti des technologies

Les médias sociaux ont donné aux jeunes un moyen d’accéder à l’autonomie, en amplifiant leur capacité à se rassembler, s’exprimer, s’engager, discuter et participer à des conférences internationales de haut niveau, depuis chez eux.

Des solutions créatives modernes doivent être développées à travers ces plateformes pour transmettre aux jeunes les savoirs et les compétences nécessaires pour entrainer le changement et le progrès de leurs nations. Les solutions numériques de pointe jouent un rôle crucial pour libérer le potentiel des jeunes et renforcer leur éducation à travers tout le continent.  Ces capacités technologiques pourront ensuite être utilisées pour faire progresser des secteurs comme la santé et les services.

Ensemble, nous croyons fermement que ces objectifs seront atteints, alors que se répandent les engagements et financements au profit de l’éducation des jeunes. C’est en agissant ainsi que nous pourrons combler l’écart qui séparent les enfants qui ont grandi comme moi, de ceux qui ont grandi comme Eliane. Nous renforcerons les économies nationales et régionales, en éduquant les leaders de demain pour répondre aux problèmes auxquels le continent fait face.