Cette semaine, la ville de Rio de Janeiro va se transformer en scène internationale pour accueillir des dizaines de milliers de participants à la Conférence des Nations unies sur le développement durable.
Cette grande scène mondiale qu’est la conférence Rio+ 20 va permettre à ceux qui souhaitent agir — acteurs publics, du secteur privé et de la société civile — de montrer comment il est possible d’accélérer les progrès à condition de changer nos modes de croissance.
Nous avons besoin d’une autre croissance, plus verte et plus solidaire. Nous pensons que tous les pays peuvent se le permettre si l’on aide ceux qui n’en ont pas les moyens. Nous croyons qu’il est possible de valoriser les ressources naturelles différemment au sein de nos systèmes économiques. Nous sommes convaincus que la disponibilité de données correctes et probantes peut nous empêcher de prendre des décisions inappropriées et aux conséquences irréversibles. Et qu’il est possible de mettre en place des systèmes économiques bien plus efficaces.
Car il faut savoir qu’en matière d’exploitation des ressources naturelles, notre modèle économique actuel est extrêmement inefficace. Le rapport que nous avons récemment consacré au potentiel d’une croissance verte et solidaire pour un développement durable (Inclusive Green Growth: The Pathway to Sustainable Development) met en lumière les perspectives et les choix possibles. À Rio, nous continuerons de démonter les mythes qui entourent la transition vers une croissance verte et solidaire.
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Nous souhaiterions que le principe de la comptabilisation du capital naturel soit adopté par un maximum de pays de sorte que les systèmes économiques tiennent compte de la valeur précise des ressources naturelles. Cela fait plus de vingt ans que cette idée est évoquée mais, à présent, alors que les Nations unies ont donné leur aval au Système de comptabilité environnementale et économique, nous disposons d’une base solide pour avancer sur ce dossier.
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L’heure de la comptabilisation du capital naturel a bel et bien sonné. Il s’agit désormais de travailler avec les pays à sa mise en œuvre et à la mise au point de méthodologies de mesure des services écosystémiques. Des dirigeants du secteur privé et de la finance se sont joints au mouvement. Le lien entre la comptabilisation du capital naturel et la possibilité de créer le modèle économique de demain est évident. De fait, les systèmes de comptes intégrés se généralisent.
Croissance verte et solidaire, comptabilisation du capital naturel et protection des océans sur fond de lutte contre l’insécurité alimentaire : telles sont les priorités que nous mettrons en avant à Rio. Nous œuvrerons également avec nos partenaires et les pays clients à la promotion des objectifs de l’Énergie durable pour tous, mettrons l’accent sur l’innovation dans l’urbanisation et soulignerons l’importance des approches intégrées de l’aménagement des territoires pour relever les défis de la sécurité dans les domaines de l’alimentation, de l’eau et de l’énergie ; nous insisterons enfin sur le fait que l’égalité des chances pour les femmes dans le domaine économique est une condition sine qua non du développement durable — et tout ce dont on parle ici relève du bon sens économique.
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S’il est important de disposer d’accords internationaux dans tous les aspects du développement durable, car ils permettent de créer les conditions, les signaux du marché et l’alignement nécessaires pour progresser de façon régulière et calibrée, nous pouvons et devons aller de l’avant même en l’absence d’accords.
C’est un honneur pour le Groupe de la Banque mondiale de monter sur la scène de Rio+20 et d’être l’un des partenaires du progrès vers le développement durable.
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