Les investissements dans le capital humain, en particulier par le biais de l’éducation, ont toujours occupé une place importante dans le développement national de la Tunisie. Cette nouvelle série de billets se penche sur le potentiel de l’éducation pour créer des débouchés et favoriser une croissance durable et sans exclus en Tunisie, en mettant en évidence les difficultés qui empêchent le système éducatif tunisien de remplir ce rôle ainsi que des axes d’action pour y remédier
La Tunisie, comme beaucoup d’autres pays du monde, sait que la création des savoirs nécessite un réseau d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique qui soit à même d’engager des esprits, d’explorer l’inconnu, et de disséminer des connaissances ainsi renouvelées. En exécutant cette mission, l’université et les établissements connexes doivent s’assurer que leurs « sortants » – diplômés et recherche – soient en adéquation avec l’environnement socio-économique : les diplômés doivent pouvoir appliquer leurs savoirs dans un contexte économique particulier, comme entrepreneurs ou employés ; et les résultats de la recherche doivent de près ou de loin contribuer au bien-être de la société et à la protection de l’espace naturel dans lequel nous vivons tous et toutes.
Afin d’avancer dans le sens d’une amélioration constante de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (et de l’adéquation avec l’environnement socio-économique), le gouvernement tunisien met l’accent, dans ses réformes institutionnelles, sur l’autonomisation progressive des établissements d’enseignement et de recherche et, en conséquence, sur l’assurance-qualité dans toutes ses formes. Une autonomie accrue offre aux établissements la flexibilité, voire l’agilité, nécessaire pour répondre, souvent en innovant, aux besoins – en compétences, en savoirs et en connaissances – du milieu dans lequel ils opèrent au quotidien. En parallèle, une assurance-qualité renforcée, par le biais entre autres de l’évaluation, de la dissémination des résultats de cette évaluation, de l’accréditation des cursus et la valorisation de la recherche, permet aux usagers et aux contribuables d’être satisfaits du rendement de l’université qui leur est redevable.
Le corollaire de l’autonomisation des acteurs locaux implique forcément un recadrage des fonctions du ministère central, qui se retire de la gestion « d’en bas » pour mieux piloter « d’en haut ». À titre d’exemple, le ministère tunisien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique met sur place un fonds compétitif – « programme d’appui à la qualité » – par lequel les établissements d’enseignement supérieur, les centres de recherche et les offices d’œuvres universitaires identifient, élaborent et exécutent des projets correspondant à leurs propres besoins dans un contexte de priorités nationales. Un nouveau cycle du programme d’appui à la qualité vient d’être lancé et les premiers résultats sont attendus sous peu.
Les efforts de réforme doivent porter dans un premier temps non seulement sur la mise à niveau des structures et procédures, ce qui passe normalement par la rédaction de lois et autres textes réglementaires, mais surtout sur une évaluation qui identifie les obstacles majeurs auxquels l’université tunisienne est confrontée. Ce diagnostic, qui comprendrait un exercice de benchmarking comparant le rendement des universités tunisiennes en matière de recherche scientifique, de transfert des technologies, de qualité de l’enseignement, et d’adéquation des cursus diplômants, permettrait ensuite de prendre des décisions sur les réformes, mesures et actions prioritaires à poursuivre.
En élaborant et exécutant ses réformes de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, le gouvernement tunisien est encouragé à tirer des leçons des systèmes d’enseignement supérieur autres que le seul modèle français : l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et la Suisse, qui ont tous de relativement petits systèmes d’enseignement supérieur à dominante publique et qui ont au cours de la dernière décennie réussi à effectuer des changements significatifs et atteint par là des performances louables.
La Tunisie, comme beaucoup d’autres pays du monde, sait que la création des savoirs nécessite un réseau d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique qui soit à même d’engager des esprits, d’explorer l’inconnu, et de disséminer des connaissances ainsi renouvelées. En exécutant cette mission, l’université et les établissements connexes doivent s’assurer que leurs « sortants » – diplômés et recherche – soient en adéquation avec l’environnement socio-économique : les diplômés doivent pouvoir appliquer leurs savoirs dans un contexte économique particulier, comme entrepreneurs ou employés ; et les résultats de la recherche doivent de près ou de loin contribuer au bien-être de la société et à la protection de l’espace naturel dans lequel nous vivons tous et toutes.
Afin d’avancer dans le sens d’une amélioration constante de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (et de l’adéquation avec l’environnement socio-économique), le gouvernement tunisien met l’accent, dans ses réformes institutionnelles, sur l’autonomisation progressive des établissements d’enseignement et de recherche et, en conséquence, sur l’assurance-qualité dans toutes ses formes. Une autonomie accrue offre aux établissements la flexibilité, voire l’agilité, nécessaire pour répondre, souvent en innovant, aux besoins – en compétences, en savoirs et en connaissances – du milieu dans lequel ils opèrent au quotidien. En parallèle, une assurance-qualité renforcée, par le biais entre autres de l’évaluation, de la dissémination des résultats de cette évaluation, de l’accréditation des cursus et la valorisation de la recherche, permet aux usagers et aux contribuables d’être satisfaits du rendement de l’université qui leur est redevable.
Le corollaire de l’autonomisation des acteurs locaux implique forcément un recadrage des fonctions du ministère central, qui se retire de la gestion « d’en bas » pour mieux piloter « d’en haut ». À titre d’exemple, le ministère tunisien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique met sur place un fonds compétitif – « programme d’appui à la qualité » – par lequel les établissements d’enseignement supérieur, les centres de recherche et les offices d’œuvres universitaires identifient, élaborent et exécutent des projets correspondant à leurs propres besoins dans un contexte de priorités nationales. Un nouveau cycle du programme d’appui à la qualité vient d’être lancé et les premiers résultats sont attendus sous peu.
Les efforts de réforme doivent porter dans un premier temps non seulement sur la mise à niveau des structures et procédures, ce qui passe normalement par la rédaction de lois et autres textes réglementaires, mais surtout sur une évaluation qui identifie les obstacles majeurs auxquels l’université tunisienne est confrontée. Ce diagnostic, qui comprendrait un exercice de benchmarking comparant le rendement des universités tunisiennes en matière de recherche scientifique, de transfert des technologies, de qualité de l’enseignement, et d’adéquation des cursus diplômants, permettrait ensuite de prendre des décisions sur les réformes, mesures et actions prioritaires à poursuivre.
En élaborant et exécutant ses réformes de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, le gouvernement tunisien est encouragé à tirer des leçons des systèmes d’enseignement supérieur autres que le seul modèle français : l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et la Suisse, qui ont tous de relativement petits systèmes d’enseignement supérieur à dominante publique et qui ont au cours de la dernière décennie réussi à effectuer des changements significatifs et atteint par là des performances louables.
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