Alors que la Conférence du dialogue national (NDC) s’est achevée avec succès, le Yémen prouve à la région et au monde qu'il est possible de gérer autrement les griefs et les conflits. De toute évidence, la NDC est notamment parvenue à fonder la transition politique sur le dialogue plutôt que sur la confrontation. À présent, le défi va consister à transformer cette issue positive en résultats concrets pour la population yéménite.
Le gouvernement actuel et ceux qui le suivront devront faire face à des difficultés économiques majeures, et la mise en œuvre des recommandations de la NDC ne sera pas chose facile. Ce processus nécessitera l'élaboration de nombreuses lois et réglementations, un renforcement des capacités à tous les niveaux de gouvernance (notamment celles des autorités centrales et locales et des nouveaux gouvernements régionaux) ainsi que des financements importants. Cela exigera également un soutien continu de la part de la communauté internationale.
C’est le peuple yéménite qui jugera de la réussite du processus politique, en fonction de sa capacité à produire des résultats tangibles sur le plan de l'amélioration des services publics, de la gouvernance, de l'emploi et de l'environnement sécuritaire. Si ces résultats ne se concrétisent pas rapidement, les fruits du dialogue ne seront guère durables.
Le prochain gouvernement yéménite n'aura pas seulement la responsabilité de maintenir le pays en état de marche, il devra également élaborer un plan ambitieux de restructuration de l'État, conformément à l’accord sur le fédéralisme auquel a abouti le Dialogue national. En outre, le gouvernement devra entreprendre les réformes économiques nécessaires pour établir la stabilité macroéconomique qui lui permettra de réduire la pauvreté, créer de la croissance et favoriser une prospérité partagée.
Ce sont là des défis majeurs pour tout gouvernement, même lorsque les meilleures conditions sont réunies. Les gouvernants yéménites auront donc besoin, dans les prochaines années, d’un soutien de la de la communauté internationale qui soit au moins à la hauteur de celui dont elles ont bénéficié au cours des deux dernières années.
Au lendemain de la NDC, l’accent devra être mis sur la création d’institutions modernes aux niveaux national, fédéral et local. Un nouveau modèle de gouvernance devra être mis en place, avec des objectifs allant au-delà du développement des infrastructures physiques. Ce modèle devra servir de fondations pour améliorer la qualité des services fournis à l'ensemble de la population. Le gouvernement devra par ailleurs libérer les ressources actuellement absorbées par les subventions sur le gasoil, tout en assainissant la fonction publique ; il s’agira notamment d’en finir avec les employés fictifs et les « cumulards ». L'argent ainsi économisé pourrait être consacré à l'amélioration de l'efficacité des services fournis à la population yéménite.
Les ressources mobilisées actuellement pourraient être utilisées pour aider les pauvres. Par exemple, une partie des économies découlant de la suppression des subventions sur le gasoil pourraient être distribuées directement aux plus démunis, en augmentant le montant des aides sociales, dont les bénéficiaires ne perçoivent actuellement que 20 dollars par mois, une somme largement insuffisante pour leur permettre de sortir de la pauvreté. Ces économies pourraient également être investies dans l'amélioration des infrastructures, des services publics, de la santé et de l'éducation.
Comme les emplois seront créés uniquement par le secteur privé, le gouvernement devra particulièrement veiller à réformer l'environnement des affaires et à établir un réel partenariat avec le secteur privé. Il devra réduire les obstacles bureaucratiques et renforcer l'État de droit par des efforts soutenus visant à réformer le système judiciaire.
Aucun de ces objectifs ne pourra être atteint sans un engagement fort en faveur de la lutte contre la corruption. Si la création d'un comité de lutte contre la corruption constitue un pas dans la bonne direction, c'est loin d'être suffisant. Le gouvernement devrait rétablir la Haute autorité de lutte contre la corruption et autoriser les enquêtes sur les hauts responsables gouvernementaux, en permettant à cet organisme de déférer ceux-ci devant les tribunaux si nécessaire.
Pour rapprocher les gouvernants des citoyens, un véritable transfert de compétences aux autorités locales devra être effectué rapidement, avant même l'adoption de la nouvelle Constitution. Le gouvernement devra également lancer un programme de renforcement des capacités des autorités locales afin que celles-ci soient préparées à exercer efficacement leurs nouvelles compétences.
Le défi est de taille mais pas insurmontable. Si toutes les parties prenantes restent engagées dans le dialogue national et que le soutien de la communauté internationale demeure solide, alors le Yémen parviendra à mener à bien la prochaine étape de sa transition pacifique.
Le gouvernement actuel et ceux qui le suivront devront faire face à des difficultés économiques majeures, et la mise en œuvre des recommandations de la NDC ne sera pas chose facile. Ce processus nécessitera l'élaboration de nombreuses lois et réglementations, un renforcement des capacités à tous les niveaux de gouvernance (notamment celles des autorités centrales et locales et des nouveaux gouvernements régionaux) ainsi que des financements importants. Cela exigera également un soutien continu de la part de la communauté internationale.
C’est le peuple yéménite qui jugera de la réussite du processus politique, en fonction de sa capacité à produire des résultats tangibles sur le plan de l'amélioration des services publics, de la gouvernance, de l'emploi et de l'environnement sécuritaire. Si ces résultats ne se concrétisent pas rapidement, les fruits du dialogue ne seront guère durables.
Le prochain gouvernement yéménite n'aura pas seulement la responsabilité de maintenir le pays en état de marche, il devra également élaborer un plan ambitieux de restructuration de l'État, conformément à l’accord sur le fédéralisme auquel a abouti le Dialogue national. En outre, le gouvernement devra entreprendre les réformes économiques nécessaires pour établir la stabilité macroéconomique qui lui permettra de réduire la pauvreté, créer de la croissance et favoriser une prospérité partagée.
Ce sont là des défis majeurs pour tout gouvernement, même lorsque les meilleures conditions sont réunies. Les gouvernants yéménites auront donc besoin, dans les prochaines années, d’un soutien de la de la communauté internationale qui soit au moins à la hauteur de celui dont elles ont bénéficié au cours des deux dernières années.
Au lendemain de la NDC, l’accent devra être mis sur la création d’institutions modernes aux niveaux national, fédéral et local. Un nouveau modèle de gouvernance devra être mis en place, avec des objectifs allant au-delà du développement des infrastructures physiques. Ce modèle devra servir de fondations pour améliorer la qualité des services fournis à l'ensemble de la population. Le gouvernement devra par ailleurs libérer les ressources actuellement absorbées par les subventions sur le gasoil, tout en assainissant la fonction publique ; il s’agira notamment d’en finir avec les employés fictifs et les « cumulards ». L'argent ainsi économisé pourrait être consacré à l'amélioration de l'efficacité des services fournis à la population yéménite.
Les ressources mobilisées actuellement pourraient être utilisées pour aider les pauvres. Par exemple, une partie des économies découlant de la suppression des subventions sur le gasoil pourraient être distribuées directement aux plus démunis, en augmentant le montant des aides sociales, dont les bénéficiaires ne perçoivent actuellement que 20 dollars par mois, une somme largement insuffisante pour leur permettre de sortir de la pauvreté. Ces économies pourraient également être investies dans l'amélioration des infrastructures, des services publics, de la santé et de l'éducation.
Comme les emplois seront créés uniquement par le secteur privé, le gouvernement devra particulièrement veiller à réformer l'environnement des affaires et à établir un réel partenariat avec le secteur privé. Il devra réduire les obstacles bureaucratiques et renforcer l'État de droit par des efforts soutenus visant à réformer le système judiciaire.
Aucun de ces objectifs ne pourra être atteint sans un engagement fort en faveur de la lutte contre la corruption. Si la création d'un comité de lutte contre la corruption constitue un pas dans la bonne direction, c'est loin d'être suffisant. Le gouvernement devrait rétablir la Haute autorité de lutte contre la corruption et autoriser les enquêtes sur les hauts responsables gouvernementaux, en permettant à cet organisme de déférer ceux-ci devant les tribunaux si nécessaire.
Pour rapprocher les gouvernants des citoyens, un véritable transfert de compétences aux autorités locales devra être effectué rapidement, avant même l'adoption de la nouvelle Constitution. Le gouvernement devra également lancer un programme de renforcement des capacités des autorités locales afin que celles-ci soient préparées à exercer efficacement leurs nouvelles compétences.
Le défi est de taille mais pas insurmontable. Si toutes les parties prenantes restent engagées dans le dialogue national et que le soutien de la communauté internationale demeure solide, alors le Yémen parviendra à mener à bien la prochaine étape de sa transition pacifique.
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