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Le Maroc, qui accueille la COP 22 en novembre 2016 à Marrakech, fait figure d’exemple pour les liens de coopération étroits qu’il a noués avec la Banque mondiale et d’autres organisations afin de placer son économie sur une trajectoire de développement à faibles émissions de carbone.
Ce pays vient de présenter son plan d’action climatique officiel, sa « Contribution déterminée au niveau national » (CDN), où il s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42 % par rapport à celles projetées pour 2030 si rien n’est fait. Il relève ainsi de 10 points de pourcentage l’objectif qu’il s’était fixé avant la Conférence de Paris, et son plan d’action concerne à présent un plus grand nombre de secteurs. Le Maroc entend investir 13 milliards de dollars pour renforcer sa capacité et son infrastructure de production d’électricité d’origine éolienne, solaire et hydraulique. Environ 42 % de son électricité devrait provenir de sources renouvelables en 2020, et 52 % en 2030.
Le Maroc mise tout particulièrement sur le solaire avec un projet pharaonique dans le désert du Sahara. Inauguré au début de l’année 2016, le site de Noor 1 constitue la première phase d’un gigantesque complexe solaire de 510 mégawatts qui fournira à terme une énergie propre à plus d’un million de personnes. C’est déjà l’une des plus grandes centrales solaires thermiques au monde.
Tout aussi remarquable est la décision du Maroc de cesser de subventionner les combustibles fossiles. À ce jour, il a mis fin à la quasi-totalité de ces aides financières. D’après les premières estimations, cela pourrait lui permettre de réduire de plus d’un million de tonnes par an ses émissions de dioxyde de carbone, et de les diviser par plus de deux si les économies budgétaires réalisées sont réinvesties dans des projets écologiques.
Autant de raisons qui ont incité la Banque mondiale à expérimenter au Maroc un nouveau modèle de financement climatique. Ce modèle repose sur des politiques macro-économiques et vise à renforcer considérablement les mesures d’atténuation des effets du changement climatique. S’il fait la preuve de son efficacité, il sera ensuite introduit dans d’autres pays qui envisagent des réformes similaires et qui s’intéressent aux instruments de tarification du carbone et à l’économie verte.
La Banque mondiale s’appuie sur l’un de ses fonds spécialisés, le Carbon Partnership Facility (a), pour constituer le premier système SNV (suivi, notification et vérification) au monde, et, à terme, élaborer un programme de financement carbone (« crédits carbone ») pour le Maroc, grâce à une nouvelle initiative, la Transformative Carbon Asset Facility (TCAF) (a). Il s’agit de repenser la tarification, de maîtriser l’énergie et de promouvoir les énergies renouvelables, dans le cadre de la stratégie énergétique nationale.
Le nouveau modèle de financement repose sur le principe d’une rémunération en fonction des résultats : le Maroc devra démontrer qu’il a pu réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et donc générer des crédits carbone, grâce à des politiques spécifiques.
Les politiques — appliquées à l’ensemble de l’économie ou à un secteur particulier — jouent un rôle majeur dans les stratégies d’atténuation et les plans climatiques nationaux. Une solide méthodologie en matière de suivi, de notification et de vérification constitue donc une composante essentielle des systèmes de SNV nationaux, du processus de mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national et de la communication des résultats à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. En outre, l’évaluation ex post permettra d’améliorer l’élaboration des politiques et, partant, leur efficacité sur le plan environnemental.
Par rapport aux nombreux autres projets de la Banque mondiale qui font intervenir des crédits carbone, ce modèle est novateur, voire révolutionnaire, du fait qu’il conditionne la rémunération à des réductions d’émissions découlant d’un changement de politique. On peut ainsi espérer une croissance décarbonée à une échelle bien plus grande.
Ce nouveau modèle va continuer d’être examiné à Marrakech, et nous espérons que d’autres pays vont s’en inspirer pour atteindre les objectifs ambitieux de leurs plans climatiques.
Le Maroc, qui accueille la COP 22 en novembre 2016 à Marrakech, fait figure d’exemple pour les liens de coopération étroits qu’il a noués avec la Banque mondiale et d’autres organisations afin de placer son économie sur une trajectoire de développement à faibles émissions de carbone.
Ce pays vient de présenter son plan d’action climatique officiel, sa « Contribution déterminée au niveau national » (CDN), où il s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 42 % par rapport à celles projetées pour 2030 si rien n’est fait. Il relève ainsi de 10 points de pourcentage l’objectif qu’il s’était fixé avant la Conférence de Paris, et son plan d’action concerne à présent un plus grand nombre de secteurs. Le Maroc entend investir 13 milliards de dollars pour renforcer sa capacité et son infrastructure de production d’électricité d’origine éolienne, solaire et hydraulique. Environ 42 % de son électricité devrait provenir de sources renouvelables en 2020, et 52 % en 2030.
Le Maroc mise tout particulièrement sur le solaire avec un projet pharaonique dans le désert du Sahara. Inauguré au début de l’année 2016, le site de Noor 1 constitue la première phase d’un gigantesque complexe solaire de 510 mégawatts qui fournira à terme une énergie propre à plus d’un million de personnes. C’est déjà l’une des plus grandes centrales solaires thermiques au monde.
Tout aussi remarquable est la décision du Maroc de cesser de subventionner les combustibles fossiles. À ce jour, il a mis fin à la quasi-totalité de ces aides financières. D’après les premières estimations, cela pourrait lui permettre de réduire de plus d’un million de tonnes par an ses émissions de dioxyde de carbone, et de les diviser par plus de deux si les économies budgétaires réalisées sont réinvesties dans des projets écologiques.
Autant de raisons qui ont incité la Banque mondiale à expérimenter au Maroc un nouveau modèle de financement climatique. Ce modèle repose sur des politiques macro-économiques et vise à renforcer considérablement les mesures d’atténuation des effets du changement climatique. S’il fait la preuve de son efficacité, il sera ensuite introduit dans d’autres pays qui envisagent des réformes similaires et qui s’intéressent aux instruments de tarification du carbone et à l’économie verte.
La Banque mondiale s’appuie sur l’un de ses fonds spécialisés, le Carbon Partnership Facility (a), pour constituer le premier système SNV (suivi, notification et vérification) au monde, et, à terme, élaborer un programme de financement carbone (« crédits carbone ») pour le Maroc, grâce à une nouvelle initiative, la Transformative Carbon Asset Facility (TCAF) (a). Il s’agit de repenser la tarification, de maîtriser l’énergie et de promouvoir les énergies renouvelables, dans le cadre de la stratégie énergétique nationale.
Le nouveau modèle de financement repose sur le principe d’une rémunération en fonction des résultats : le Maroc devra démontrer qu’il a pu réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et donc générer des crédits carbone, grâce à des politiques spécifiques.
Les politiques — appliquées à l’ensemble de l’économie ou à un secteur particulier — jouent un rôle majeur dans les stratégies d’atténuation et les plans climatiques nationaux. Une solide méthodologie en matière de suivi, de notification et de vérification constitue donc une composante essentielle des systèmes de SNV nationaux, du processus de mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national et de la communication des résultats à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. En outre, l’évaluation ex post permettra d’améliorer l’élaboration des politiques et, partant, leur efficacité sur le plan environnemental.
Par rapport aux nombreux autres projets de la Banque mondiale qui font intervenir des crédits carbone, ce modèle est novateur, voire révolutionnaire, du fait qu’il conditionne la rémunération à des réductions d’émissions découlant d’un changement de politique. On peut ainsi espérer une croissance décarbonée à une échelle bien plus grande.
Ce nouveau modèle va continuer d’être examiné à Marrakech, et nous espérons que d’autres pays vont s’en inspirer pour atteindre les objectifs ambitieux de leurs plans climatiques.
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