Que faisons-nous pour aider les Seychelles à faire face aux inondations ?

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Saviez-vous qu’une grande partie des infrastructures, de la population et de l’activité économique aux Seychelles se concentrent sur une petite bande du littoral exposée aux risques climatiques ? 

Sans oublier les cas récurrents de blanchissement des coraux depuis les années 90, qui ont entraîné la disparition de pratiquement 90 % de la couverture corallienne de l’archipel des Seychelles . La modification de la forme des récifs liée à la mortalité corallienne permet aux vagues de déferler plus souvent sur les côtes et d’accentuer l’érosion, un phénomène aggravé par l’élévation du niveau de la mer.

Faute de cadre d’aménagement du littoral, des solutions ponctuelles ont été adoptées pour gérer ces risques. En plusieurs points de l’archipel, des amoncellements de roches tentent de prévenir l’érosion des plages mais ces mesures défigurent des paysages exceptionnels et font fuir les touristes.

Que fait la Banque mondiale face à cette situation ?

En collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et du Climat, une équipe de la Banque mondiale a conçu le premier plan de gestion du littoral (a), officiellement entériné (a) par le gouvernement le 30 mai 2019. Ce plan définit un ensemble d’actions prioritaires à mettre en œuvre, comme des activités de suivi et de recherche, le développement d’infrastructures de protection du littoral, le déploiement de solutions « naturelles » (a), l’aménagement du territoire en fonction des risques et le renforcement des capacités.

La Banque mondiale pilote également une étude sur la résilience climatique des infrastructures de gestion des déchets solides du pays. Ces efforts font partie du dialogue plus global sur l’économie bleue, initié avec l’émission de la toute première obligation bleue au monde, dont les recettes permettront de financer l’extension des aires marines protégées et l’essor de l’économie bleue.

Les Seychelles sont par ailleurs le premier pays d’Afrique à bénéficier d’un prêt à l’appui des politiques de développement assorti d’une option de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes (Cat DDO), un instrument financier extrêmement précieux en cas de catastrophe.

Publié pour la première fois en anglais sur le blog Climate Change.

Auteurs

Ede Ijjasz-Vasquez

Ancien directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural, et résilience, Groupe de la Banque mondiale

Brenden Jongman

Spécialiste senior de la gestion des risques de catastrophe, GFDRR