- Télécharger la version intégrale du rapport au format PDF (a)
- Télécharger ou consulter la base de données (a)
- Consulter la page d’accueil des IDS 2018 (a)
- Accéder directement aux tableaux statistiques (a)
- Consulter le portail des Données sur la dette (a) pour des informations connexes
- Consulter la rubrique À propos (a) pour une description complète des concepts et définitions
Pourquoi surveiller et analyser la dette ?
Le rapport IDS a pour objectif fondamental de mesurer les stocks (encours) et les flux de la dette des pays à revenu faible et intermédiaire, c’est-à-dire les capitaux empruntés auprès de créanciers étrangers. Sommairement, les stocks de dette correspondent aux paiements dus à des créanciers étrangers (capital et/ou intérêts) ; les flux correspondent quant à eux aux emprunts nouveaux et aux remboursements.
Ces données, qui sont produites par la Banque mondiale dans le cadre plus général de ses activités de suivi de la solvabilité de ses pays clients, sont largement utilisées en dehors de l’institution à des fins analytiques et opérationnelles. De fait, l’existence de crises de la dette à répétition, dont notamment la crise financière mondiale de 2008, vient souligner la nécessité de ces travaux de mesure et de suivi des dettes extérieures, ainsi que l’importance d’une gestion durable de l’endettement.
Nous retiendrons trois faits saillants de l’édition 2018 du rapport IDS :
Les pays à revenu faible et intermédiaire ont globalement connu une hausse des entrées nettes de capitaux, à l’exception des pays IDA
En 2016, les flux nets de capitaux vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont grimpé à 773 milliards de dollars, ce qui correspond à un montant trois fois supérieur à celui de 2015, mais qui reste inférieur aux niveaux enregistrés entre 2012 et 2014.
Cette tendance ne s’applique pas toutefois aux pays les plus pauvres du monde : au sein des pays qui peuvent bénéficier de l’aide de l’IDA, ces flux ont chuté de 34 %, à 17,6 milliards de dollars (soit leur plus bas niveau depuis 2011), sous l’effet de la baisse des flux de capitaux provenant des créanciers bilatéraux et privés.
La plupart des pays exclusivement IDA demeurent fortement tributaires des sources de financement publiques et concessionnelles. Mais les émissions obligataires et d’autres sources de financement privées avaient commencé ces dernières années à représenter une part de plus en importante des entrées de capitaux dans ces pays. Or, cette tendance a subi un coup d’arrêt en 2016, quand le resserrement des marchés et la rétrogradation des notes de crédit ont eu pour effet de rétrécir l’accès aux marchés financiers et de dissuader les banques commerciales de prêter des fonds.
Résultat : les flux nets provenant des créanciers privés se sont effondrés à 1,7 milliard de dollars en 2016, contre 7,7 milliards en 2015. Cette chute a en outre été aggravée par la baisse de 24 % des flux en provenance des créanciers bilatéraux, mais ce recul pourrait n’être que temporaire compte tenu de la progression des nouveaux engagements de prêt bilatéraux.
Les prêts bilatéraux ont doublé en grande partie grâce aux BRIC, et notamment à la Chine
Les nouveaux engagements de prêt bilatéraux en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire ont plus que doublé en 2016, pour atteindre 84 milliards de dollars. Cette forte hausse a été largement portée par les financements en provenance d’autres pays à revenu faible ou intermédiaire, à savoir principalement les BRIC, et, parmi eux, notamment la Chine, dont le projet des « nouvelles routes de la soie » (One Belt, One Road) vise à bâtir un corridor commercial international intégré reliant plus de 60 pays dans le monde.
Les investissements directs étrangers sont tombés à leur plus bas niveau depuis huit ans
Parmi les flux financiers extérieurs en direction des pays à revenu faible et intermédiaire, les investissements directs étrangers (IDE) constituent traditionnellement la source de financement la plus importante et la moins volatile. Or, l’année 2016 a montré que les IDE ne sont pas à l’abri des effets d’une conjoncture économique mondiale défavorable : les flux d’investissement direct étranger vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont fléchi de 10 %, pour ressortir à 481 milliards de dollars, soit leur niveau le plus bas depuis 2009.
Les raisons de ce déclin ont été abondamment commentées : fragilité de l’économie mondiale, faiblesse persistante de la demande globale, apathie de la croissance dans certains pays exportateurs de produits de base, et forte baisse des profits des multinationales. Autant de facteurs qui ont pris le pas sur les effets positifs de l’amélioration progressive du cadre régissant l’activité des entreprises dans nombre de pays à revenu faible ou intermédiaire ainsi que de l’essor de leurs marchés intérieurs.
De l’importance de compiler, organiser et publier des statistiques complètes et de qualité sur la dette
Dresser un état des lieux coordonné et complet des encours et des flux de la dette extérieure des pays en développement : c’est encore et toujours l’objectif fondamental du rapport IDS, même si les formats de diffusion des données ont évolué au fil des années. Un large éventail d’utilisateurs exploite ces statistiques : gouvernements des pays en développement, économistes, investisseurs, experts financiers, universitaires et chercheurs, banquiers et, plus largement, acteurs divers du monde du développement.
Le nouveau format, qui comprend un guide pour les utilisateurs, fournit des tableaux globaux qui détaillent notamment la répartition de la dette par type de créancier, les échéances et le ratio de la dette rapportée au RNB, ainsi que les recettes d’exportation pour chaque pays et groupes régionaux ou de revenu.
Nous vous invitons à lire les prochains billets que nous consacrerons aux IDS 2018 dans les prochains mois et à suivre notre actualité sur Twitter @worldbankdata. Si vous avez des questions à propos des IDS ou d’autres produits de notre catalogue, veuillez consulter notre service d’assistance (a).
Prenez part au débat