« Chaque nation doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir une reprise solide et sortir de cette crise mieux armée face aux menaces que l’avenir nous réserve. »

Le Rapport 2020 sur la pauvreté et la prospérité partagée analyse trois facteurs convergents à l’origine de cette aggravation de la pauvreté dans le monde et qui menacent d’en prolonger durablement les effets : le coronavirus, les conflits armés et le changement climatique. Le changement climatique risque d’entraîner dans la pauvreté 100 millions de personnes supplémentaires à l’horizon 2030, dont beaucoup vivent dans des pays en proie à des fragilités institutionnelles ou des conflits armés et dans lesquels l’extrême pauvreté tend de plus en plus à se concentrer. Face à ces chocs multiples, les pays vont devoir agir sur plusieurs fronts pour sauver des vies et des moyens de subsistance, prendre en charge les citoyens les plus vulnérables et relancer une croissance sans exclus.

Le rapport apporte des éléments sur les nouveaux « points chauds » de la planète, ces zones où la convergence de diverses menaces contribue à mettre en péril les conditions de vie des populations pauvres et leurs moyens d'existence. La plupart se situent en Afrique subsaharienne, une région qui abrite probablement désormais environ un tiers de ces « nouveaux » pauvres victimes de la pandémie de COVID-19. Le Groupe de la Banque mondiale a renforcé son soutien aux régions où l’extrême pauvreté tend à se concentrer toujours plus, où les conflits armés sévissent de manière disproportionnée et où de vastes pans de la population vivent sous la menace de risques sévères liés au changement climatique, depuis les inondations aux invasions acridiennes. Nous nous sommes mobilisés pour affronter un grand nombre de défis urgents — aide alimentaire, connectivité numérique ou encore accès équitable aux outils de diagnostic, traitements et vaccins contre le coronavirus.

« Nous devons assurer une communication claire et œuvrer ensemble pour parvenir à effacer toute trace du revers de fortune que nous fait subir la pandémie de COVID-19 et construire demain un monde meilleur. »

Au-delà de la riposte immédiate à la pandémie, les responsables politiques doivent continuer de traiter les autres problèmes, plus larges, de développement . Avant même la survenue de la pandémie, les progrès étaient bien trop lents dans les pays les plus pauvres pour réduire les inégalités et permettre à un grand nombre d'habitants d’accroître leurs revenus et améliorer leurs niveaux de vie. Pendant la période de redressement, les pays devront s’attacher à reconduire des actions de développement à plus long terme, qu’il s’agisse de promouvoir une croissance durable et sans exclus, d’investir dans le capital humain ou d’améliorer la qualité des administrations et des services publics, tout en préservant la légitimité des gouvernements et en veillant à ce que l’endettement reste soutenable et transparent.

Cela passe par des stratégies adaptées qui intègrent des approches nationales qui ont fait leurs preuves ces dernières années, tout en s’appuyant sur les travaux de recherche et les analyses accumulés au fil des années par la communauté du développement. Chaque nation doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir une reprise solide et sortir de cette crise mieux armée face aux menaces que l’avenir nous réserve.  

Le Groupe de la Banque mondiale est prêt à soutenir ces efforts, et je salue les initiatives des pays qui s’emploient déjà à prendre des mesures vigoureuses, tirer rapidement les leçons d’une situation exceptionnelle et partager avec d’autres leur expérience et leurs résultats. Nous devons assurer une communication claire et œuvrer ensemble pour parvenir à effacer toute trace du revers de fortune que nous fait subir la pandémie de COVID-19 et construire demain un monde meilleur.

Publié initialement en anglais sur LinkedIn

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