Publié sur Opinions

Le point au 1er mai 2020 : allégement de la dette des pays les plus pauvres du monde

Le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass. © Banque mondiale Le président du Groupe de la Banque mondiale David Malpass. © Banque mondiale

Aujourd’hui marque le lancement d’une initiative importante pour alléger le fardeau de la dette des pays les plus pauvres du monde. En plus de faire le point sur les activités notables du Groupe de la Banque mondiale, j’ai souhaité revenir en détail sur cette initiative. 

  • En plus de leur apporter une aide financière, cette initiative donne l’occasion aux pays IDA de renforcer la transparence des engagements financiers du secteur public, par la communication de toutes les informations. La transparence de la dette et des investissements fait partie des priorités pour améliorer la qualité des engagements financiers d’un pays et attirer plus de capitaux. La Banque mondiale et le FMI interviennent aux côtés des pays IDA pour évaluer la viabilité de leur endettement et la transparence de la situation et surveiller l’utilisation des fonds libérés à la faveur de la suspension du service de la dette. 
  • Un autre axe majeur de notre riposte à la pandémie de COVID-19 consistera à intensifier nos opérations dans le domaine de la protection sociale, en exploitant ou en étendant notamment les programmes de transferts monétaires dématérialisés ou par l’intermédiaire des banques, des bureaux de postes et des microentreprises, ainsi que les stratégies communautaires capables de monter en puissance. Nous nous engageons aussi activement auprès des gouvernements pour démanteler ou réorienter les subventions aux combustibles, coûteuses et néfastes pour l’environnement, et réduire les entraves à la circulation des produits alimentaires et des fournitures médicales. 
     
    Réunion virtuelles aves les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD) régionales
  • Notre coordination avec les banques multilatérales régionales de développement se poursuit : j’ai pu discuter hier, en visioconférence, avec les présidents de ces institutions et Kristalina Georgieva de notre soutien à la lutte contre le coronavirus, de nos initiatives conjointes, de nos cofinancements et de solutions pour maximiser les apports nets de capitaux aux pays les plus pauvres.
  • Je ne saurais trop vous conseiller de lire le dernier billet de Ceyla Pazarbasioglu, vice-présidente de la Banque mondiale pour le pôle Croissance équitable, finance et institutions, et d’Alfonso Garcia Mora, directeur mondial du pôle Finances, compétitivité et innovation, où ils plaident pour l’extension des services financiers numériques dans les économies en développement pour mieux faire face à la crise et stimuler la croissance de demain. 
  • Enfin, j’exprime toute mon admiration au personnel du Groupe de la Banque mondiale, actif et retraité, et à ses consultants qui, une fois encore, ont montré l’exemple : ensemble, ils ont donné de leur poche 550 000 dollars pour soutenir le travail des ONG partenaires partout dans le monde et contribuer ainsi aux initiatives locales de lutte contre la pandémie. 

Extrêmement productives, ces dernières semaines ne doivent pas occulter le fait que le chemin vers le rétablissement sera long, particulièrement dans les pays les plus pauvres. 

Cet article a été initialement publié en anglais sur LinkedIn.


VOIR AUSSI : L'actualité du Groupe de la Banque mondiale face à la pandémie de COVID-19


Auteurs

David Malpass

Ancien président du Groupe de la Banque mondiale

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