
Il y a aujourd'hui dans le monde davantage de réfugiés qu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Près de 26 millions de personnes ont été déplacées de force et ont dû fuir leur pays pour échapper à la fragilité, aux conflits et à la violence.
Cette semaine, le Forum mondial sur les réfugiés a mis en lumière ce que les grands titres des journaux oublient souvent de dire, à savoir que . Ces déracinements qui se prolongent peuvent avoir des effets dévastateurs.
Tous les réfugiés, et particulièrement les femmes, sont exposés à des risques plus élevés de violence et d'exploitation. Ceux qui cherchent un emploi n'ont souvent que peu de chances d'en trouver et peuvent être contraints de travailler illégalement ou dans des conditions dangereuses. En outre, parce qu’ils sont privés des bénéfices d’une bonne santé, de l’éducation et de la stabilité, les enfants réfugiés risquent de former une « génération perdue », privée de compétences productives et de perspectives d'emploi.
C’est précisément pour répondre aux besoins de santé et d’éducation à long terme des réfugiés et favoriser leur accès à des emplois et des débouchés que les actionnaires de la Banque mondiale nous appellent à nous investir davantage dans la question des déplacements forcés. Les investissements dans le développement s'inscrivent en effet dans le temps long et viennent compléter la réponse humanitaire immédiate, contribuant ainsi à limiter les effets délétères des déplacements prolongés. Par ailleurs, une telle démarche est cohérente avec l'aide au développement des communautés d'accueil, lesquelles réclament souvent des interventions globales, tenant compte de leurs propres besoins comme de ceux des réfugiés.
La Banque mondiale intensifie par conséquent depuis plusieurs années son soutien dans ce domaine, en réponse à l’aggravation de la crise mondiale provoquée par la hausse des déplacements forcés. Lors du Forum mondial sur les réfugiés, j’ai eu l’occasion d’annoncer l’établissement d’un dispositif de financement dédié aux réfugiés et aux communautés d’accueil, au titre de la 19e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-19). Doté de 2,2 milliards de dollars pour les trois prochaines années, il s’inscrit dans la continuité d’une précédente enveloppe de 2 milliards mise en place dans le cadre d’IDA-18.
Ce guichet constitue la principale source de financements de l’IDA pour les réfugiés et les communautés d’accueil, mais il s’accompagnera d’un milliard de dollars supplémentaires provenant d’autres ressources, dont notamment l’enveloppe allouée aux pays en situation de fragilité, de conflit et de violence, qui a été multipliée par deux pour atteindre 14 milliards de dollars au cours d’IDA-18. Celle-ci a été portée à 18,7 milliards de dollars au titre d’IDA-19, sachant par ailleurs que ces pays devraient également bénéficier d’une part importante des 2,5 milliards de dollars qui seront alloués dans le cadre d’un nouveau dispositif de financement destiné à dynamiser le secteur privé et à créer des emplois.
De plus, le Mécanisme mondial de financement concessionnel (GCFF), mis en place par la Banque mondiale pour venir en aide aux pays à revenu intermédiaire accueillant un grand nombre de réfugiés, a également augmenté ses financements. Les dons accordés à ces pays ont ainsi doublé au cours de la même période, passant de 160 à 320 millions de dollars.
Outre l’aide directe apportée aux réfugiés et aux communautés d’accueil, la Banque mondiale entend réduire les facteurs qui poussent les populations à quitter leur foyer pour trouver refuge ailleurs, en s’attachant à remédier aux causes sous-jacentes de la fragilité et des conflits. Les financements prévus au titre d’IDA-19 porteront sur des domaines qui exigent un effort de long terme :
- l’éducation – parce que la moitié des réfugiés sont des enfants et qu’il faut à tout prix éviter que cette crise n’engendre une « génération perdue » ;
- l’emploi –parce que c’est la clé de l’autonomie et de la dignité, à la fois pour les communautés d’accueil et les réfugiés qui vivent souvent dans des régions isolées ;
- la condition féminine – parce qu’un grand nombre de femmes et de filles réfugiées subissent des épreuves tragiques ;
- la prévention et l’anticipation – parce que c’est indispensable pour réduire ces crises et mieux les gérer ;
- les données et le suivi – parce que c’est en nous fondant sur des éléments probants que nous pouvons veiller à ce que nos interventions touchent effectivement les populations ciblées et qu’elles débouchent sur les résultats attendus. Afin de mieux mesurer les effets de l’afflux de réfugiés sur les populations d’accueil et guider ainsi notre action, nous avons mis en place avec le HCR un nouveau centre conjoint de données sur les déplacements forcés (a).
Ce soutien renforcé traduit notre volonté d'assumer une responsabilité partagée et de veiller à faire notre part de travail pour répondre aux besoins à long terme des réfugiés. Il reflète également le fait que, plus largement, la Banque mondiale a conscience que son objectif de mettre fin à l'extrême pauvreté la conduira à mettre en œuvre davantage d'opérations dans des situations de fragilité, de conflit et de violence. En effet,
.La Banque mondiale s’investit déjà plus activement dans l’appui aux réfugiés et aux communautés dans le cadre de sa mission de développement. Elle a évolué afin de faire face aux conflits et à la fragilité avant, pendant et après les crises, et pour assurer soutien et inclusion aux plus pauvres et aux plus vulnérables. En outre, ce soutien vise à compléter l’action humanitaire et à s'attaquer aux dimensions économiques et sociales à moyen terme de la crise.
La première stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de fragilité, conflit et violence, qui devrait être finalisée début 2020, systématisera notre engagement institutionnel en faveur de ces enjeux à travers l’ensemble des leviers dont nous disposons : financements, dialogue sur l’action à mener, analyses, changements opérationnels et partenariats. La priorité que nous accordons à la situation des réfugiés, des communautés d'accueil et des populations vulnérables dans les pays fragiles est appelée à durer.
je suis présentement a Niamey au Niger ,la situation des personnes déplacées me tiennent beaucoup à cœur .
au Niger nous avons plus de 180 000 réfugiés. trois régions du Niger sont concernées à savoir Diffa;Tahoua,et tillaberi .Mais l'année passée le gouvernement a eu un financement de 45 milliards de FCFA pour financé le projet D'appui aux réfugiés et aux communautés d'accueil (PARCA) j’espère avec ce projet les personnes déplacées et les communautés d'accueil seront soulagés.
Je salue cette très bonne initiative de la Banque Mondiale!
En effet, les communautés d'accueil des pays abritant des réfugiés, des fois ont aussi besoin d'assistance du fait que, par exemple, dans ma règion natale qui accueille les réfugiés congolais (camp des réfugiés de Kavumu-Cankuzo-Burundi), la vie devient chère du fait que les machés sont aussi visités par les réfugiés qui des fois peuvent avoir un pouvoir d'achat élevé et concurence la communauté hôte qui n'a que de maigres moyens, et les prix montent au point que la communauté hôte qui est relativement pauvre se trouve dans une situation d'incapacité financière sur le marché. Cela peut être une source de conflit entre réfugiés et communautés hôtes.
Cette nouvelle stratégie aidera donc à tenter à résoudre de tels conflits. Je plaide donc que des projets de ce domaines commencent le plus tôt possible, s'il le faut, avec debut janvier-Fevrier 2020.
Je vous remercie.
Diomède Mujojoma
BRAVO!! c'est encore mieux et plus utile que les armes qu'on distribue!
Le SAGE l'a trop? dit!! " NOURISSONS PLUS LES PAUVRES , FAISONS L'ECONOMIE DES ARMES"
Je salut cette bonne initiative de la Banque Mondiale. Ma première préoccupation comment HCR travaille avec la Banque Mondiale ?
2) comment les réfugiés bénéficient de cette argents ?
bonjour , cela est très idéal , moi je penses que nous devrions aussi mettre plus d'accents sur la justice , une justice pour tous ,une justice equitable, une justice sans frontières pour pouvoir bien garantir toutes les actions menées par la banque mondiale à la recherche d'un development
Ce qui se fait ou est en cours de l'etre par la
Banquet au profit des refugees et des communautes hotes est louable et a saluer. Parlant de preuves probantes, j'ai le regret de constater que la quasi majorité des projets ou programmes financés par les bailleurs accordent a peine 5% du budget au M&E. Dans ces conditions, obtenir ces preuves probantes restera juste de bonnes intentions. La Banque devra etre sensible a cette question en vue d'assurer un financement tres consequent pour la mise en place de systems M&E capables de delivrer de telles preuves.
Bonjour
Je m'appelle Dr kalenga Mutuma Venant,originaire de la Republique democratique du congo,refugie au kenya,en afrique de l'est.
Je pense que si la banque mondiale prend une telle initiative et la realise en faveur des refugies,est une bonne chose car les conditions dans lesquelles vivent les Refugies dans plusieurs camps d'afrique sont inhumaines et necessitent une reformulatoin des mecanismes d'assistance.
nous souhaitons bonne reussite de cette initiative