Publié sur Opinions

Le point au 31 décembre : notre action en 2020 et les défis qui nous attendent en 2021

David Malpass © Groupe de la Banque mondiale David Malpass © Groupe de la Banque mondiale

Chers amis,

2020 touche à sa fin, et c’est l’occasion pour moi de dresser un bilan rapide de notre action au cours de l’année écoulée et d’évoquer les défis qui nous attendent.

Tandis que certaines économies sont déjà entrées dans une trajectoire de reprise après le choc de la COVID-19, un grand nombre de pays continuent d’être exposés à des risques sanitaires et économiques persistants. Le Groupe de la Banque mondiale travaille sans relâche pour faire face à une pandémie dont les conséquences exacerbent les inégalités.  Depuis le mois d'avril, nous avons mobilisé un soutien d’une ampleur sans précédent, en nous concentrant d'abord sur l’urgence sanitaire, ainsi que, plus largement, sur les objectifs de reprise et les besoins liés à la vaccination. 

La Banque mondiale, IFC et la MIGA ont œuvré en étroite collaboration pour apporter une réponsea rapide et d'envergure, tant sur le fond que dans la mise à disposition de financements. Nous nous sommes associés au FMI pour plaider en faveur de l’Initiative de suspension du service de la dette, qui permet à nombre de pays les plus pauvres du monde à dégager des ressources pour la lutte contre la pandémie tout en s’efforçant de jeter les bases d’une transparence accrue en matière d’endettement et d’ouvrir la voie à une réduction substantielle de la dette.

À la suite du moratoire accordé aux pays les plus pauvres, nous devons promouvoir une plus grande transparence sur l'endettement et l’investissement et aider les pays à alléger le fardeau de leur dette. La réduction de la dette et le partage de la charge joueront un rôle essentiel pour remédier à des niveaux d'endettement non soutenables et favoriser la croissance et l’investissement.

Les financements en faveur de la lutte contre le changement climatique (a) continuent par ailleurs d’occuper une place centrale dans nos activités à l’heure où nous nous attachons à verdir la relance économique. Alors que le volume de nos investissements climatiques a atteint l’an dernier un record historique, nous nous sommes engagés à amplifier encore ces efforts. En encourageant des approches prometteuses, comme les infrastructures bas carbone, et une agriculture plus respectueuse de l’environnement, nous aiderons les pays à relancer leur économie tout en se tournant vers un avenir plus vert et plus résilient.  

Outre son action sur le front de la riposte à la pandémie et de la vaccination, le Groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé sur un grand nombre d'autres crises, des invasions de criquets pèlerins à l’explosion de Beyrouth, en passant par l’insécurité alimentaire (a) et les difficultés auxquelles sont confrontés les pays en situation de fragilité, conflit et violence à travers le monde. Nos activités de production de connaissances, qu’elles soient de portée mondiale ou propres à un pays, sous-tendent la totalité de nos opérations et constituent en soi un apport important au service du développement.

Nous aurons à relever d’immenses défis en 2021, mais je suis convaincu que notre action continuera de produire un impact porteur de résultats tangibles pour le développement. 

Nous devrons continuer à offrir plus de perspectives aux femmes, aux pauvres et aux groupes vulnérables, et à soutenir la lutte contre la violence, la malnutrition et le chômage. Les conflits et les dérèglements du climat constituent de graves menaces pour la réduction de la pauvreté.  Et si les avancées récentes en ce qui concerne les vaccins anti-COVID laissent entrevoir l’espoir de la fin de la pandémie, en assurer l'accès à ceux qui en ont le plus besoin va nécessiter des efforts massifs.

Tandis que nous œuvrons ensemble pour élargir les perspectives d'avenir des populations à travers le monde et améliorer leurs conditions de vie, nous devons faire preuve de souplesse pour nous ouvrir à de nouvelles responsabilités, de nouvelles approches, de nouveaux partenaires, de nouveaux collègues de travail. Les vacances sont propices au repos et à la réflexion. Au moment de tourner la page sur les défis redoutables de l'année écoulée, j’ai confiance dans l’année à venir.

Car j’ai bon espoir que nous saurons mettre en place les fondations indispensables pour renouer avec un développement durable et résilient, synonyme de progrès pour la santé et les niveaux de vie.

David Malpass

Ce billet a été initialement publié en anglais sur Linkedin.


Auteurs

David Malpass

Ancien président du Groupe de la Banque mondiale

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