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La quasi-totalité des produits de base se sont redressés au troisième trimestre, après les fortes baisses des prix enregistrées plus tôt dans l'année sous l’effet de la pandémie de COVID-19.
Les prix des métaux sont rapidement remontés grâce à une reprise plus rapide que prévu de l'activité industrielle en Chine. Les prix de certaines denrées alimentaires ont eux aussi augmenté. , sous l’effet conjugué d’une reprise lente de la demande et d'un assouplissement des restrictions du côté de l'offre. Les prix des métaux et des produits agricoles devraient légèrement remonter en 2021.1. La remontée des prix des produits de base après la pandémie est inégale
Toutefois, cette dynamique a récemment marqué le pas, sur fond d'inquiétudes concernant la recrudescence des cas de COVID et leur impact sur la consommation de pétrole. En revanche, les métaux et les produits agricoles ont regagné le terrain perdu du fait de la pandémie et devraient légèrement progresser en 2021.
2. La production de pétrole a été fortement réduite à la suite de la chute de la consommation
, incitant de nombreux producteurs à réduire leur production. En particulier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés ont collectivement décidé d'abaisser leur production de 9,7 millions de barils par jour, soit près de 10 % de la production mondiale. La conjugaison de ces mesures et d'une reprise de la consommation a permis aux prix du pétrole de se redresser partiellement au troisième trimestre 2020.
3. La pandémie devrait avoir un impact durable sur la consommation de pétrole
Selon certains scénarios sectoriels, la demande pourrait même avoir déjà atteint son maximum en 2019. Le transport aérien pourrait diminuer de façon permanente, les voyages d'affaires laissant la place à des réunions à distance, ce qui réduira d’autant la demande de kérosène. Le passage au télétravail pourrait faire diminuer la demande de carburant, une baisse qui pourrait toutefois être compensée par un recours accru aux véhicules privés si la population reste réticente à l'idée d'utiliser les transports publics.
4. Les prix des métaux ont dépassé les niveaux antérieurs à la pandémie grâce une reprise de l'activité industrielle dans le monde tirée par la Chine
La vigueur de la reprise de l'activité industrielle en Chine, responsable d'environ la moitié de la consommation mondiale de métaux, a entraîné une envolée de la demande.
5. Le cours de l'or est dopé par la pandémie et les mesures prises par les pouvoirs publics
Les prix ont également été stimulés par la dépréciation du dollar et la baisse des taux d'intérêt. Par ailleurs, les perturbations subies par la production minière, en particulier au Mexique, au Pérou et en Afrique du Sud, et la réduction du recyclage de l'or sous l'effet des restrictions sur la circulation de la main-d'œuvre induites par la pandémie ont soutenu les cours.
6. Les prix des denrées alimentaires sont restés globalement stables et ont augmenté récemment
On observe depuis peu une légère augmentation des prix, due à un déficit dans la production d’huiles comestibles et à l'affaiblissement du dollar.
7. Le ratio stocks/utilisation reste élevé, signe que les conditions d'approvisionnement sont bonnes
La stabilité des prix alimentaires reflète des conditions d'approvisionnement satisfaisantes, comme le montre le ratio stocks/utilisation, qui mesure l'offre par rapport à la demande. Cet indicateur se maintient aux niveaux élevés enregistrés récemment.
8. Certaines régions connaissent toutefois une forte inflation des prix alimentaires
Même si l'inflation des prix alimentaires est relativement modeste au niveau mondial, certaines régions enregistrent des hausses nettement plus marquées.
L'Asie du Sud, l'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine font partie des régions les plus touchées. La pandémie risque de provoquer une augmentation de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition.