L’Afrique subsaharienne va bénéficier de la reprise de l’économie mondiale. Les projections montrent une hausse de l’activité économique dans l’ensemble de la région, à la faveur du raffermissement des cours des produits de base et du renforcement progressif de la demande intérieure. Cependant, en l’absence de réformes, le taux de croissance potentielle devrait rester faible compte tenu des tendances de la démographie et de l’investissement, ce qui aura pour effet de peser sur les revenus par habitant et de réduire les perspectives de réduction de la pauvreté. Ces prévisions pourraient en outre être revues à la baisse en raison d’un certain nombre de risques : une baisse persistante des prix des produits de base, un durcissement soudain des conditions de financement à l’échelle mondiale ou encore, au niveau régional, une aggravation des incertitudes politiques et des tensions sur le front de la sécurité. Une reprise mondiale plus forte qu’anticipé pourrait en revanche doper les exportations, les investissements et la croissance dans la région.
Les perspectives de croissance de l’Afrique subsaharienne s’améliorent
La croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer cette année pour atteindre 3,2 %, contre un taux de 2,4 % en 2017 et de 1,3 % en 2016, et continuer de se consolider progressivement. Tandis que les trois principales économies de la région, à savoir l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, auront du mal à stimuler leur croissance, les autres pays africains devraient enregistrer des performances plus robustes.
La stabilisation des conditions météorologiques devrait favoriser la hausse de la croissance en 2018
En raison des épisodes de sécheresse, conjugués à la montée des incertitudes qui pèsent sur l’environnement politique et l’action publique, la croissance a été plus lente que prévu en 2017 dans plusieurs pays de la région, et en particulier en Afrique de l’Est. L’amélioration de ces conditions défavorables devrait relancer la production agricole et conduire en 2018 à un rebond modéré de la croissance dans la sous-région.
Nombre de pays d’Afrique subsaharienne subissent les effets de la sécheresse
Des réformes structurelles seront indispensables pour doper la croissance potentielle à moyen terme
Le déclin progressif des taux de fécondité en Afrique subsaharienne pourrait freiner l’accroissement de la population en âge de travailler, tandis que l’affaiblissement du taux d’investissement ralentira la progression du stock de capital. En l’absence de réformes, la croissance potentielle de la région (c’est-à-dire l'estimation de sa capacité de croissance économique) devrait rester faible au cours de la prochaine décennie et se situer au-dessous de la moyenne des économies émergentes et en développement.
Taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne
La réduction de la pauvreté passe par une hausse soutenue de la croissance potentielle par habitant
Il est possible d’accroître le taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne grâce à des politiques visant à stimuler l’investissement, à améliorer l’éducation et la santé, et à augmenter les taux de participation des femmes à la vie active. Si l’on n’exclut l’Afrique du Sud, la croissance potentielle de la région pourrait être supérieure à la moyenne des économies émergentes et en développement en 2027, et dépasser également le taux d'accroissement de la population, ce qui permettrait de faire progresser le revenu par habitant.
Taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne en fonction de différents scénarios de réforme
Les perspectives de croissance de l’Afrique subsaharienne s’améliorent
La croissance en Afrique subsaharienne devrait s’accélérer cette année pour atteindre 3,2 %, contre un taux de 2,4 % en 2017 et de 1,3 % en 2016, et continuer de se consolider progressivement. Tandis que les trois principales économies de la région, à savoir l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, auront du mal à stimuler leur croissance, les autres pays africains devraient enregistrer des performances plus robustes.
Les prévisions de croissance s’expliquent en partie par les perspectives d’assainissement budgétaire
Avec le renchérissement des coûts d’emprunt, on peut s’attendre à ce que les pays de la région avancent dans leurs efforts d’assainissement des finances publiques. L’année 2018 sera charnière pour des pays comme l’Angola, le Kenya et l’Afrique du Sud, qui devront maîtriser leurs lourds déficits budgétaires pour ne pas entamer la confiance des investisseurs.
Solde budgétaire
La stabilisation des conditions météorologiques devrait favoriser la hausse de la croissance en 2018
En raison des épisodes de sécheresse, conjugués à la montée des incertitudes qui pèsent sur l’environnement politique et l’action publique, la croissance a été plus lente que prévu en 2017 dans plusieurs pays de la région, et en particulier en Afrique de l’Est. L’amélioration de ces conditions défavorables devrait relancer la production agricole et conduire en 2018 à un rebond modéré de la croissance dans la sous-région.
Nombre de pays d’Afrique subsaharienne subissent les effets de la sécheresse
Des réformes structurelles seront indispensables pour doper la croissance potentielle à moyen terme
Le déclin progressif des taux de fécondité en Afrique subsaharienne pourrait freiner l’accroissement de la population en âge de travailler, tandis que l’affaiblissement du taux d’investissement ralentira la progression du stock de capital. En l’absence de réformes, la croissance potentielle de la région (c’est-à-dire l'estimation de sa capacité de croissance économique) devrait rester faible au cours de la prochaine décennie et se situer au-dessous de la moyenne des économies émergentes et en développement.
Taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne
La réduction de la pauvreté passe par une hausse soutenue de la croissance potentielle par habitant
Il est possible d’accroître le taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne grâce à des politiques visant à stimuler l’investissement, à améliorer l’éducation et la santé, et à augmenter les taux de participation des femmes à la vie active. Si l’on n’exclut l’Afrique du Sud, la croissance potentielle de la région pourrait être supérieure à la moyenne des économies émergentes et en développement en 2027, et dépasser également le taux d'accroissement de la population, ce qui permettrait de faire progresser le revenu par habitant.
Taux de croissance potentielle de l’Afrique subsaharienne en fonction de différents scénarios de réforme
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