Les perspectives économiques mondiales en cinq graphiques

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L’économie mondiale devrait croître de 5,6 % en 2021, affichant ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans . Cette reprise est inégale et tient en grande partie au net redressement de quelques grandes économies, avec d’énormes écarts dans l’accès aux vaccins et des perspectives moroses pour bon nombre de pays pauvres. Dans les deux tiers des économies émergentes et en développement, les pertes de revenu par habitant enregistrées l’année dernière ne seront pas recouvrées d’ici à 2022. Pour remédier aux dommages causés par la pandémie, les dirigeants politiques devront promouvoir des réformes qui soutiennent la croissance et engager leurs pays sur la voie d’un développement vert, résilient et inclusif 

1. La croissance mondiale devrait rebondir en 2021, tirée par le net redressement de quelques grandes économies 

La vigueur de la reprise mondiale à court terme tient essentiellement à une poignée de grandes économies comme les États-Unis et la Chine, tandis que de nombreuses économies émergentes et en développement sont à la traîne. Selon les prévisions, ces deux pays représenteront chacun plus d’un quart de la croissance mondiale en 2021, la contribution des États-Unis étant pratiquement trois fois plus élevée que son niveau moyen sur la période 2015-19.  

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Graphique : Contributions à la croissance mondiale

2. La révision des prévisions à court terme tient essentiellement aux progrès de la vaccination 

La croissance mondiale en 2021 sera plus robuste que prévu. Les progrès rapides de la vaccination ont contribué à la révision à la hausse des prévisions dans de nombreux pays ; ces progrès sont toutefois principalement concentrés dans les économies avancées. Dans de nombreuses économies émergentes et en développement, la recrudescence des cas de COVID-19 et le faible taux de vaccination ont contribué à une révision à la baisse des prévisions de croissance.

3. La production mondiale se redresse, mais restera en deçà des projections pré-COVID d'ici à 2022, avec une reprise atone dans les pays pauvres  

D’ici à 2022, la production mondiale devrait rester inférieure d’environ 2 % aux prévisions antérieures à la pandémie. La vigueur de la reprise est inégale ; de nombreuses économies émergentes et en développement sont confrontées à un grand nombre de cas de COVID-19 et à des difficultés en matière de vaccination.

4. La pandémie a inversé ou ralenti le processus de convergence entre les économies avancées et les économies émergentes et en développement  

Dans de nombreuses économies émergentes et en développement, le taux de croissance du revenu par habitant restera inférieur à celui des économies avancées. La dynamique de rattrapage par rapport aux économies avancées a donc ralenti ou s’est même inversée, surtout dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles.

5. Il faudra des réformes qui soutiennent une reprise verte, résiliente et inclusive pour relever le double défi posé par les séquelles de la pandémie et les effets du changement climatique   

Un ensemble complet de mesures sera nécessaire pour favoriser une reprise vigoureuse qui réduit les inégalités et renforce la viabilité environnementale, afin de mettre les économies sur la voie d’un développement vert, résilient et inclusif. Les investissements dans les infrastructures vertes, les technologies agricoles climato-intelligentes et la résilience climatique, combinés avec des politiques énergétiques durables, peuvent jouer un rôle crucial en accroissant le recours aux sources d’énergie renouvelables et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Prenez part au débat

Keita Moussa Djouba
07 septembre 2021

L'effet de la pandemie a replongé les economies en developpement dans une recession totale et ces pays risquent de connaitre la famine prolonger si rien n'est fait

CONSTANCIO JOAO
07 septembre 2021

Bonjour,
j´aimerais connaître les pays les plus endettés du monde

07 septembre 2021

Bonjour Constancio Joao. Pour connaître la liste actualisée des Pays pauvres très endettés (PPTE), nous vous invitons à consulter notre base d'indicateurs sur le développement dans le monde : https://donnees.banquemondiale.org/region/pays-pauvres-tres-endettes-pp…

Daniel
07 septembre 2021

Quand ces infos sont partagés. Ceux-ci aident beaucoup de gens.

Kalerme JEAN-BAPTISTE
23 septembre 2021

Bonsoir ! Je tiens à remercier la Banque Mondiale pour ces articles, dont il met à notre disposition. Il y a dans le monde des économies, mêmes en absence de la COVID-19, qui enregistrent des taux de croissance négatif. Ainsi, dit-on, avec la COVID-19 c'est encore le pire. Le cas de l'économie Haïtienne par exemple. Que doit-on faire dans le processus de la dynamique de rattrapage ?

Mboyo Shabani Léon
18 octobre 2021

Je doute quant à ralentir l'égalité économique dans le monde! Les uns industrialisés et les autres non, qu'c'est ce qui ralentirai ce phénomène ? Par contre, la famine s'accentue davantage !

Aliyamane
18 octobre 2021

Merci pour l'Information..

Abdoulaye Alassane Traoré
18 octobre 2021

« La création d'un marché unique à l'échelle du continent pour les biens et les services, les affaires et les investissements restructurera les économies africaines. La mise en œuvre de la ZLECAf serait un grand pas en avant pour l'Afrique, en montrant au monde que le continent est en train de devenir un chef de file de la promotion du commerce mondial. » D’après Caroline Freund, Directrice mondiale du pôle Commerce, investissement et compétitivité. Les présentes assemblées du groupe de la Banque Mondiale et du FMI doivent penser et concrétiser « un visa continental Schengen comme pour l’Union Européenne qui faciliterait aux africains une libre circulation. Ce visa pourrait s’appeler Freethopia ou Freekama (exemple). La création d’un opérateur de Guichet unique pour toute la zlecaf permettra aussi de mieux harmoniser les procédures douanières et de travailler en synergie en temps réel avec l’ensemble des guichets uniques nationaux africains. Des normes et labels de qualité à l’instar de celles d’ISO ou EN doivent être élaborées par et pour des africains afin de marquer l’identité Commerciale du continent.

ouotmane Ahmed
26 avril 2022

J'avoue que la graphe numéro 4 résume tout. La pandémie est un véritable coup d'arrêt pour beaucoup de pays émergents et autres pays pauvres et fragiles. Cela accentuera encore davantage les inégalités de revenus dans le monde et cela au profit toujours des pays avancés et devellopés. Si bien que parfois je me pose même la question si ce satané COVID-19 n'était pas conçu pour ralentir l'élan prit par certains pays aucours de ces 20 dernières années. Une chose est sûre, les pays développés sortiront vainqueurs de la crise pandémique, sauf que les pays pauvres et vulnérables hériteront d'un problème structurel qui bloquera et ralentira une nouvelle fois leur décalage économique et comprommetra fortement leurs chances de briser ce fameux cercle vicieux de pauvreté qui les suit depuis tant d'années.