Jean Philbert Nsengimana, ministre de la Jeunesse et des TIC du Rwanda
Le Rwanda poursuit avec détermination l’objectif de devenir une économie et une société de l’information et du savoir, ainsi qu’un pôle régional pour les TIC. Cette ambition, qui figure au cœur de notre « Vision 2020 », est également inscrite dans notre Stratégie à moyen terme de développement économique et de réduction de la pauvreté (EDPRS II) de même que dans notre Plan stratégique 2013-2018 pour le secteur des TIC.
La Banque mondiale a toujours soutenu nos ambitions dans le domaine des TIC. En 2011, nous avons achevé avec succès le projet eRwanda, pour lequel nous avions reçu un don de 10 millions de dollars de l’IDA. Ce projet nous a permis de renforcer l’efficience et l’efficacité des procédures internes de notre administration publique et d’améliorer la fourniture des applications et services concernés. Par ce projet, la Banque mondiale nous a aidés à abaisser les coûts en élargissant la portée géographique de nos réseaux à large bande, ce qui a permis de renforcer les capacités et l’accès du Rwanda à la connectivité haut débit.
Aujourd’hui, la Banque mondiale envisage d’accroître encore son appui à notre pays au travers de l’initiative SMART Rwanda, par laquelle seront mis en œuvre les projets entrepris dans le cadre de notre Plan stratégique pour le secteur des TIC. Nous saluons le travail des spécialistes du service de la Banque chargé du développement de ce secteur, qui ont prêté main-forte à nos propres experts pour l’élaboration du concept « SMART Rwanda ».
Cette initiative vise à aider le Rwanda à déployer les TIC à l’échelle des villages. À cette fin, nous avons défini dix axes (secteurs) pour lesquels nous estimons que le déploiement structuré des TIC peut avoir un impact maximum : l’éducation, la santé, la gouvernance, l’entreprise, l’agriculture, l’environnement, la création d’emplois, l’infrastructure, la promotion féminine et la ville.
L’idée consiste à s’appuyer sur les approches du« lean start-up » pour concevoir des solutions et cibler de grands objectifs concrets que des programmes plus classiques n’ont pas permis de réaliser. Il s’agit de recenser des projets novateurs et immédiatement applicables, qui remédieront aux problèmes dans chaque secteur. Il faudra pouvoir rapidement mettre en pratique ces projets, s’assurer de leur viabilité, puis les déployer à plus grande échelle s’ils se révèlent fructueux.
Le Rwanda étant un pays leader dans le secteur des TIC, nous espérons que les enseignements tirés de l’initiative Smart Rwanda seront utiles à nos frères africains en particulier, et au secteur des TIC en général.
Comment son nom l’indique, SMART Rwanda a pour fondement capital la nécessité d’agir avec intelligence : il s’agit d’en faire davantage avec moins, et de façon plus transparente. Contrairement aux initiatives précédentes qui étaient pilotées par les pouvoirs publics, les projets SMART Rwanda seront essentiellement menés par le secteur privé, ce qui évitera qu’ils ne deviennent des gouffres financiers.
Je vous invite tous à mettre en commun vos idées et suggestions (a) pour concrétiser nos ambitions. Participez aussi à la discussion via Twitter (hashtag #SMARTRwanda ou compte @MyictRwanda).
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