Ce blog a été rédigé par l’un des 38 gagnants du concours Blog4Dev 2021, un concours annuel organisé par les bureaux de pays de la Banque mondiale, et qui invite les jeunes à s'exprimer sur un sujet essentiel au développement économique de leur pays. Les lauréats de cette année ont répondu à la question suivante : Comment les jeunes pouvaient s’associer à leurs gouvernements et aux organisations de la société civile pour faire face à l'impact de la COVID-19 et construire un système social et économique plus solide après la pandémie ?
Malgré les nombreux plans et scénarios de prévention des risques, personne n’avait anticipé ou imaginé qu’une pandémie pourrait paralyser le monde entier. La crise de la COVID-19 (coronavirus) nous a tous surpris et a bouleversé notre mode de vie. Cette réalité nous invite à réévaluer nos priorités et redéfinir nos stratégies.
Les circonstances exceptionnelles ont amené les gouvernements à déployer des politiques de riposte à la pandémie de COVID-19 impliquant les partenaires locaux et internationaux. Mais nous avons également vu naître des initiatives innovantes lancées par les jeunes. Il apparaît ainsi plus important que jamais d’impliquer davantage la jeunesse dans les synergies public-privé, afin d’identifier les solutions appropriées et d’assurer la bonne santé physique, mentale et financière de chacun.
Ce n'est pas le moment de se plaindre mais de s'adapter rapidement et de mettre en oeuvre des solutions efficaces. Pour y parvenir, les jeunes entrepreneurs représentent un atout formidable et le marché offre actuellement des opportunités encourageant leurs initiatives.
Ces acteurs du changement doivent collaborer avec les institutions publiques et les organisations de la société civile pour répondre aux grands défis à relever, que ce soit pendant ou après la crise sanitaire. Cette collaboration prendra la forme de programmes thématiques visant à répondre aux principaux défis.
Il serait également bénéfique de développer des plateformes permettant aux jeunes de collaborer et d’apprendre les uns et des autres, de partager leurs expériences et de donner jour à des idées nouvelles. Ces idées seraient ensuite partagées afin d’inspirer l’action des décideurs. Les groupes de jeunes pourraient aussi se charger de collecter des données.
À l’ère du numérique, il est essentiel de renforcer les compétences de bases en matière de technologies. La pandémie de COVID-19 nous a fait prendre conscience que la technologie et en particulier l’accès à internet n’étaient pas un luxe mais une nécessité. Aujourd’hui, le numérique fait partie intégrante de tout ce que nous faisons. Il est ainsi nécessaire de s’adapter et d’accélérer la transformation numérique.
Au Niger, les communautés et entrepreneurs du secteur des technologiques peuvent aider à réduire la fracture numérique. Les jeunes, qui ont grandi avec les réseaux sociaux, les ont naturellement intégrés à leurs actions de sensibilisation, au partage de contenus inspirants ou de tout autre information utile.
D’un côté les réseaux sociaux ont garanti le succès des campagnes de lutte contre la COVID-19 en permettant de diffuser l’information. De l’autre, les mêmes canaux ont pu être utilisés pour répandre des informations anxiogènes, semant la peur et la panique. Le numérique est en effet un puissant outil qui peut améliorer nos vies mais aussi contribuer à l’empoisonner.
La pandémie a vu s’amplifier le flot de désinformation – donnant jour à un type d’information sur la crise surnommé “infodémie” par l’Organisation mondiale de la santé. Il nous faut utiliser les réseaux sociaux de façon responsable et, pourquoi pas, lancer des campagnes sur l’importance d’un comportement responsable sur Internet, en reconnaissant que la désinformation peut causer du tort.
Les jeunes sont également capables de prendre soin des plus vulnérables, en assurant un soutien logistique, en distribuant des kits sanitaires, en venant en aide aux personnes âgées ou en situation de handicap, ou en concevant une réponse inclusive pour lutter contre les inégalités sociales. Il ne faut jamais oublier que les communautés rurales sont souvent les plus pauvres, celles qui ont le moins de ressources. Cela implique de mobiliser les énergies pour assurer un soutien ciblé à ces groupes vulnérables, relayer les signaux d’alerte et porter secours à ceux qui en ont besoin.
Il appartient à chacun d’entre nous de développer des systèmes forts et résilients, pour nous assurer que les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte.
Fadjimata Harouna Moussa Dit Balla est la lauréate du concours Blog4Dev 2021 pour le Niger. Voir la liste de tous les lauréats du concours Blog4Dev 2021.
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