Sur la période 1999-2013, avant la guerre, l’éducation s’était sensiblement améliorée au Yémen. Les taux de scolarisation étaient passés de 71,3 % à 97,5 %. Selon le Ministère de l’éducation, à la rentrée 2012/2013, le nombre d’élèves inscrits dépassait les 5 millions, dans près de 17 000 établissements scolaires, accueillant plus de 136 000 classes.
Depuis mars 2015, le secteur éducatif est touché de plein fouet par la guerre. Sur l’année 2015/2016, près de 1,8 million d’élèves n’ont pas pu poursuivre leur scolarité, soit environ un tiers du total des élèves inscrits. Selon les Nations-Unies, plus de 1 100 écoles ont fermé (a) parce qu’elles ont été totalement ou partiellement détruites ou qu’elles servent d’hébergement aux personnes déplacées.
En dépit de cette situation, le pays fait preuve d’une grande résilience et d’une capacité à se relever dans l’épreuve. Les équipes éducatives sont parvenues à boucler les examens de fins d’année pour les certificats généraux (du premier cycle et du secondaire) de l’année scolaire 2014/2015 dans chacun des gouvernorats du pays et dans certains pays où sont réfugiés des élèves yéménites. Lors de la rentrée 2015/2016, elles ont même été en mesure d’ouvrir des écoles pour les élèves, après avoir organisé les examens du certificat général pour l’année concernée. Malgré les difficultés financières et grâce à la collaboration de partenaires de développement présents au Yémen, il a été possible d’ouvrir des lieux et des bâtiments alternatifs pour accueillir des écoles et des personnes déplacées.
La situation du pays a contraint le secteur éducatif à une plus grande décentralisation. Les directions régionales se sont vu par exemple confier de nombreuses prérogatives administratives et éducatives. Ces nouvelles responsabilités englobent entre autres le redéploiement des enseignants (hommes et femmes) et la gestion des effectifs et des examens.
Toutefois, le système éducatif au Yémen doit relever des défis considérables, comme l’absence de ressources financières pour le fonctionnement des établissements, la réhabilitation de bâtiments scolaires partiellement endommagés, afin qu’ils redeviennent pleinement opérationnels, et l’impression de manuels scolaires.
Par ailleurs, le système éducatif doit prévoir des activités sociales et prodiguer un accompagnement psychologique et médical aux élèves et aux parents, afin d’atténuer les répercussions du conflit, notamment dans les endroits et les zones où sont hébergées les populations déplacées.
En raison de la poursuite des combats, il faut aider le Yémen à se doter de programmes d’urgence sur le court terme, et ce, dans les plus brefs délais. Ces interventions viendront appuyer les services éducatifs, pour la prise en charge du versement des traitements aux enseignants et des frais de fonctionnement de base, afin de préserver un cadre adéquat pour la poursuite de la mission éducative. Par ailleurs, les acteurs éducatifs attendent des principaux partenaires de développement qu’ils participent à l’impression de manuels scolaires, fournissent du matériel de base aux écoles et contribuent aux réparations des bâtiments en partie détruits pour en assurer à nouveau le fonctionnement ; il faut également apporter un soutien technique aux équipes d’urgence impliquées dans la gestion de l’éducation afin de mettre au point des plans appropriés en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.
Il faut aussi trouver des solutions alternatives aux bâtiments scolaires, comme le recours à des bâtiments publics vacants, la prise en charge des frais de location temporaire de bâtiments ou la fourniture de tentes pour mettre à l’abri les élèves. Le Yémen doit développer des mécanismes et des programmes plus souples pour l’éducation des élèves déplacés sur son territoire et en dehors de ses frontières. Pour soulager les agences gouvernementales, il est impératif d’associer des organisations de la société civile à cet effort.
Pour le moyen et le long terme, le Yémen doit se doter d’un plan de reconstruction. Il y a aussi urgence à restructurer le système éducatif en poussant plus loin la décentralisation et en répartissant les missions entre différents niveaux de l’administration, de manière à résoudre des points sensibles, comme le chantier de la gestion autonome des établissements, en s’appuyant sur des expériences menées au Yémen par le passé. Autre priorité, l’activation du système d’information sur la gestion des établissements d’enseignement (EMIS) pour faciliter la gestion, le suivi et le contrôle du processus éducatif. Afin de garantir une éducation de meilleure qualité au Yémen, il est crucial de poursuivre les efforts engagés ces dernières années en faveur de l’amélioration des programmes en lecture, en arithmétique et en sciences.
Depuis mars 2015, le secteur éducatif est touché de plein fouet par la guerre. Sur l’année 2015/2016, près de 1,8 million d’élèves n’ont pas pu poursuivre leur scolarité, soit environ un tiers du total des élèves inscrits. Selon les Nations-Unies, plus de 1 100 écoles ont fermé (a) parce qu’elles ont été totalement ou partiellement détruites ou qu’elles servent d’hébergement aux personnes déplacées.
En dépit de cette situation, le pays fait preuve d’une grande résilience et d’une capacité à se relever dans l’épreuve. Les équipes éducatives sont parvenues à boucler les examens de fins d’année pour les certificats généraux (du premier cycle et du secondaire) de l’année scolaire 2014/2015 dans chacun des gouvernorats du pays et dans certains pays où sont réfugiés des élèves yéménites. Lors de la rentrée 2015/2016, elles ont même été en mesure d’ouvrir des écoles pour les élèves, après avoir organisé les examens du certificat général pour l’année concernée. Malgré les difficultés financières et grâce à la collaboration de partenaires de développement présents au Yémen, il a été possible d’ouvrir des lieux et des bâtiments alternatifs pour accueillir des écoles et des personnes déplacées.
La situation du pays a contraint le secteur éducatif à une plus grande décentralisation. Les directions régionales se sont vu par exemple confier de nombreuses prérogatives administratives et éducatives. Ces nouvelles responsabilités englobent entre autres le redéploiement des enseignants (hommes et femmes) et la gestion des effectifs et des examens.
Toutefois, le système éducatif au Yémen doit relever des défis considérables, comme l’absence de ressources financières pour le fonctionnement des établissements, la réhabilitation de bâtiments scolaires partiellement endommagés, afin qu’ils redeviennent pleinement opérationnels, et l’impression de manuels scolaires.
Par ailleurs, le système éducatif doit prévoir des activités sociales et prodiguer un accompagnement psychologique et médical aux élèves et aux parents, afin d’atténuer les répercussions du conflit, notamment dans les endroits et les zones où sont hébergées les populations déplacées.
En raison de la poursuite des combats, il faut aider le Yémen à se doter de programmes d’urgence sur le court terme, et ce, dans les plus brefs délais. Ces interventions viendront appuyer les services éducatifs, pour la prise en charge du versement des traitements aux enseignants et des frais de fonctionnement de base, afin de préserver un cadre adéquat pour la poursuite de la mission éducative. Par ailleurs, les acteurs éducatifs attendent des principaux partenaires de développement qu’ils participent à l’impression de manuels scolaires, fournissent du matériel de base aux écoles et contribuent aux réparations des bâtiments en partie détruits pour en assurer à nouveau le fonctionnement ; il faut également apporter un soutien technique aux équipes d’urgence impliquées dans la gestion de l’éducation afin de mettre au point des plans appropriés en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.
Il faut aussi trouver des solutions alternatives aux bâtiments scolaires, comme le recours à des bâtiments publics vacants, la prise en charge des frais de location temporaire de bâtiments ou la fourniture de tentes pour mettre à l’abri les élèves. Le Yémen doit développer des mécanismes et des programmes plus souples pour l’éducation des élèves déplacés sur son territoire et en dehors de ses frontières. Pour soulager les agences gouvernementales, il est impératif d’associer des organisations de la société civile à cet effort.
Pour le moyen et le long terme, le Yémen doit se doter d’un plan de reconstruction. Il y a aussi urgence à restructurer le système éducatif en poussant plus loin la décentralisation et en répartissant les missions entre différents niveaux de l’administration, de manière à résoudre des points sensibles, comme le chantier de la gestion autonome des établissements, en s’appuyant sur des expériences menées au Yémen par le passé. Autre priorité, l’activation du système d’information sur la gestion des établissements d’enseignement (EMIS) pour faciliter la gestion, le suivi et le contrôle du processus éducatif. Afin de garantir une éducation de meilleure qualité au Yémen, il est crucial de poursuivre les efforts engagés ces dernières années en faveur de l’amélioration des programmes en lecture, en arithmétique et en sciences.
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