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La gouvernance et la loi : aperçu du Rapport sur le développement dans le monde 2017 en 11 graphiques

Comment garantir la réussite des politiques publiques au profit des citoyens ?  En améliorant la gouvernance, avance la dernière édition du Rapport sur le développement dans le monde (WDR), ce terme désignant les processus d’interaction par lesquels les gouvernants et les citoyens collaborent pour concevoir et appliquer les politiques publiques.

Je ne me risquerais pas à synthétiser ici une publication qui analyse en profondeur un sujet complexe, et je vous invite plutôt à télécharger le rapport intégral en anglais ainsi qu’une version abrégée en français.
 
En revanche, je vous propose une série de graphiques et d’éléments tirés du rapport qui m’ont particulièrement frappé. À vous d’y jeter un œil et de nous dire ce que vous en pensez.
 

Le nombre de Constitutions a explosé depuis la fin du 18e siècle 

Une Constitution est un ensemble de principes ou de lois fondamentales qui régissent un pays. Leur nombre a commencé à s’accroître considérablement à partir de la fin du 18e siècle, et plus particulièrement à partir des années 40, avec l’accès à l’indépendance de nombreuses colonies à travers le monde ; une autre vague importante s’est produite plus récemment, avec le démantèlement de l’Union soviétique.
 



… mais la vie des Constitutions est agitée

L’espérance de vie moyenne d’une Constitution est de 19 ans  — en Amérique latine et en Europe orientale, elle atteint huit ans seulement. Selon le rapport, l’efficacité des Constitutions, à savoir leur capacité à contrôler les pouvoirs par les règles qu’elles imposent, est mitigée.


« Les élections sont l’un des mécanismes les mieux établis dont les citoyens disposent pour renforcer le devoir de responsabilité et la prise en compte effective de leurs exigences », soulignent les auteurs du rapport. Et pourtant, alors que les élections « sont aujourd’hui le moyen le plus utilisé dans le monde pour élire les autorités, elles sont de plus en plus perçues comme inéquitables ».
 



… tandis que la participation électorale décline dans le monde entier

La manière dont est perçue l’équité des élections est importante car elle influe sur l’engagement civique et la propension des citoyens à se rendre aux urnes. De fait, le rapport met en évidence une baisse de la participation électorale à travers le monde depuis la moitié des années 40 .
 



Conflits et violences sont un frein considérable pour le développement 

La sécurité est une condition préalable au développement, insistent les auteurs du rapport. Le développement pâtit lourdement de la violence, dont le coût pour l’économie mondiale s’est chiffré à 14 300 milliards de dollars en 2015, soit 13,4 % de son PIB et une hausse de plus de 15 % par rapport à 2008. Quand on compare les résultats de divers indicateurs de développement, on constate également des disparités notables entre les pays en fonction du degré de violence qui y sévit.  
 



Participation citoyenne : l’espace civique rétrécit dans le monde entier 

On entend par « espace civique » l’environnement institutionnel entourant la participation citoyenne. Après une progression régulière au cours des dernières décennies, on observe, depuis quelques années et à travers le monde, un rétrécissement de cet espace. Selon le WDR, « de nombreux gouvernements instaurent des obstacles juridiques destinés à restreindre le fonctionnement des médias et des organisations de la société civile et réduisent les marges d’autonomie de ces acteurs par rapport à l’État ».



Le monde a connu une « révolution des droits »

On a assisté au siècle dernier à une « révolution des droits » : l’adoption de traités internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme a facilité la diffusion de la notion de « droits » à travers le monde. En analysant les données issues de Google Books, l’équipe du WDR a pu observer une hausse du nombre d’occurrences de ce terme en anglais (rights) depuis 1945.
 



Dans les pays qui sortent d’un conflit, les femmes s’imposent en politique 

La représentation politique des femmes est en moyenne plus élevée dans les pays qui sortent d’un conflit. Cette tendance est particulièrement manifeste dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, où la représentation féminine dans les parlements est presque deux fois supérieure à celle observée dans les pays qui n’ont pas connu de conflit.



Les lois sur les quotas féminins se sont multipliées à travers le monde 

Au cours des 25 dernières années, plus de 100 pays ont introduit des mécanismes pour garantir la représentation féminine dans les organes législatifs, sous la forme de quotas de candidatures imposés par la loi ou instaurés à l’initiative des partis ou encore en réservant un certain nombre de sièges aux femmes.
 


... mais dans les faits leur application est lente voire inexistante

L’équipe du WDR a passé au crible 74 pays du monde ayant adopté des lois qui instaurent des quotas de représentation féminine. Résultat : 26 pays seulement ont effectivement atteint ces quotas.
 


Voilà donc, en graphiques, un aperçu du Rapport sur le développement dans le monde 2017. Vous pouvez télécharger le rapport ici pour aller plus loin.


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