Qu'est-ce qui caractérise un pays idéal pour créer et développer une entreprise ?
Parmi les économies à faible revenu du monde entier, seules 29 % disposent d'un site web centralisé permettant d’obtenir des informations réglementaires relatives au commerce international. Dans les économies à revenu élevé, cette proportion s'élève à 67 % [1].
Le nouveau projet Business Ready (B-READY) de la Banque mondiale met en lumière ce déséquilibre et offre un panorama complet et détaillé des réglementations, de leur mise en œuvre et des services qui ont une incidence sur le secteur privé d'une économie.
Ce que mesure B-READY
Menée par la Banque mondiale, B-READY est une nouvelle initiative de collecte et d'analyse de données qui évalue le climat mondial des affaires et de l'investissement. B-READY fournit un ensemble de données détaillées et un cadre de référence permettant de déterminer les facteurs qui favorisent le développement du secteur privé, mais en allant au-delà des résultats au niveau de l'entreprise pour prendre en compte le bien-être des travailleurs, des consommateurs et la qualité de l'environnement.
Le projet intègre à la fois des mesures de jure (lois et réglementations) et de facto (pratiques réelles), fournissant des données qui sont à la fois comparables d'un pays à l'autre et pertinentes dans un contexte national.
B-READY se structure autour de dix domaines qui couvrent le cycle de vie d'une entreprise depuis son lancement, son exploitation (ou son expansion) à sa fermeture (ou sa réorganisation) : Création d’entreprise, Implantation, Services d’utilité publique, Emploi, Services financiers, Commerce international, Fiscalité, Règlement des litiges, Marché et concurrence, et Insolvabilité.
Chacun des dix domaines est évalué au regard de trois piliers qui reflètent les principaux moyens mis en œuvre par les pays pour soutenir leur secteur privé :
Le pilier I, « cadre réglementaire », passe au crible les règles et réglementations que les entreprises doivent suivre lors de leur création, de leur exploitation et de leur cessation.
Le pilier II, « services publics », évalue les services mis en place par le gouvernement pour faciliter le respect des réglementations, ainsi que les institutions et infrastructures qui soutiennent l'activité des entreprises.
Le pilier III, « efficacité opérationnelle », mesure la facilité et l'efficacité avec lesquelles les entreprises interagissent avec les réglementations et les services publics.
Le projet attribue une note à chaque économie en fonction des trois piliers, des dix domaines et des trente combinaisons pilier-domaine. Ces notes vont de 0 (la plus mauvaise) à 100 (la meilleure).
Nouvelles données dans les Indicateurs du développement dans le monde
En avril de cette année, 43 nouveaux indicateurs issus du projet B-READY ont été ajoutés à la base de données des Indicateurs du développement dans le monde :
Notes des économies pour chacun des trois piliers
Ces notes reflètent la moyenne de celles des piliers d'une économie pour les dix domaines du projet B-READY.
Des économies comme la Hongrie, l’Estonie et Singapour obtiennent les notes les plus élevées, respectivement pour le pilier I (cadre réglementaire), le pilier II (services publics) et le pilier III (efficacité opérationnelle).
Notes des économies pour chacun des 10 domaines
Ces notes sont obtenues en faisant la moyenne de celles des trois piliers pour chaque domaine.
Les économies les plus performantes sont par exemple la Grèce pour la facilité de lancement d’une entreprise (Création d’entreprise), la République slovaque pour la fourniture de services publics de qualité, fiables et accessibles (Services d’utilité publique), la Géorgie pour une réglementation du travail stricte (Emploi) ou le Rwanda pour un système efficace de résolution des litiges commerciaux (Règlement des litiges).
Notes des piliers spécifiques à chaque domaine pour chaque économie
Les notes des trois piliers sont calculées pour chaque domaine.
Prenons par exemple le domaine du commerce international. Le pilier I mesure la qualité des réglementations relatives au commerce international ; le pilier II évalue l’infrastructure numérique et physique concernant le commerce international et la qualité de la gestion des frontières ; le pilier III estime le temps et le coût nécessaires pour se conformer aux exigences en matière d’exportation et d’importation, la participation au commerce numérique transfrontalier, ainsi que les principaux obstacles perçus pour le commerce international.
Chaque pilier est divisé en catégories — définies selon des caractéristiques communes qui permettent de les regrouper dans une catégorie particulière — et chaque catégorie est à son tour divisée en sous-catégories. Chaque sous-catégorie comporte plusieurs indicateurs, dont chacun peut, à son tour, avoir plusieurs composantes.
Des notes sont attribuées à chaque indicateur, puis agrégées pour obtenir les notes de chaque sous-catégorie, catégorie et pilier. La moyenne des notes des trois piliers d’un domaine est calculée pour obtenir la note globale de ce domaine.
Actuellement, les données B-READY sont disponibles pour 50 économies, et d’autres pays devraient être ajoutés en 2025 et 2026.
[1] Sur la base des résultats pour les 50 économies incluses dans le premier rapport B-READY (a).
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